La procédure de réconciliation nationale est qualifiée de “déni de justice” par la ligue de défense des droits de l'homme présidée actuellement par Me Zahouane. Celle-ci a décidé d'agir, en saisissant prochainement par le dépôt d'un mémoire en contredit, le comité des droits de l'homme des Nations unies sur la base de l'article 2 du protocole facultatif se rapportant au pacte des droits civils et politiques. Dans une déclaration rendue publique hier, le comité directeur de la LADDH annonce, néanmoins, qu'il enverra préalablement “une demande exhortatoire” aux présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat afin de déférer “dans les plus brefs délais” les textes en cause devant le Conseil constitutionnel. Hier, au cours d'une conférence de presse qu'il a animée conjointement avec Ali Yahia Abdennour, président d'honneur de la ligue, Hocine Zahouane a expliqué que la saisie de l'ONU par son organisation vise avant tout à “mettre l'éclairage sur cette réalité algérienne et le caractère arbitraire du traitement que veut lui réserver le pouvoir”. Mais, au-delà de cette initiative, la ligue veut “mettre les gens en situation de controverse et sous le verdict de l'argumentation”, pour “comprendre leur réalité et militer pour des solutions justes”. “Il faut que l'Algérie apprenne à fonctionner dans la clarté institutionnelle et politique”, a déclaré Me Zahouane, non sans insister sur “la transparence et toute la vérité”. H. A.