Une conf�rence-d�bat sur la grippe aviaire a �t� organis�e, jeudi � l�h�tel de ville, � l�initiative de l�association Afak et anim�e par le professeur Daly- Chaouch Mokhtar, professeur � l�universit� de Constantine, sp�cialiste des maladies infectieuses. Le conf�rencier ne met pas de gants pour souligner l�ampleur de cette maladie. Il puisera dans l�histoire pour sugg�rer que la nouveaut� de cette pand�mie, m�diatis�e � l�extr�me, ne r�siderait que dans les technologies de la communication qui l�ont rendue si dangereuse et si �contemporaine�, qu�on ignore ou on oublie que sa d�couverte par Hippocrate remonte � 412 avant J.-C. et son identification en 1580. Depuis ces deux dates, la pand�mie d�allure grippale a fait du chemin. Et provoqu� bien des morts. En Espagne en 1918-1920, Asie 1957-58, Hong-Kong 1968-69 et au Vietnam o� l�on a d�couvert la souche H5N1, et ce pour ne citer que les pays o� on a enregistr� le plus grand nombre de victimes, pr�s de 94 millions de personnes mortes. Elle a aussi contribu� � installer une m�fiance accrue envers le �cher� poulet et engendr� des pertes s�ches pour ce qui est de l�importation, � l�exemple de la Tha�lande, affect�e par ce virus, et l�un des premiers importateurs de viande de volaille dans le monde. Il faut justement souligner que parmi les mesures limitant la propagation de cette maladie figure justement l�arr�t de l�importation du poulet particuli�rement d�Asie, notamment la Tha�lande, un continent fortement touch� par la grippe aviaire. Cette derni�re se d�veloppe d�une mani�re tellement rapide qu�elle peut contaminer 80% des habitants d�une ville en quelques jours, un pays en quelques semaines et le globe en quelques mois. Dans la deuxi�me partie d�une communication qui a dur� plus d�une heure et demie, le professeur Daly- Chaouch a formul� des recommandations li�es aux mesures de protection individuelle et collective et celles visant la pr�vention de l�infection. Il a en outre prodigu� des conseils pratiques aux personnes activant sur le terrain, et toutes celles susceptibles d��tre affect�es par la grippe, comme les �leveurs, les v�t�rinaires et le personnel des bureaux d�hygi�ne communaux. Les strat�gies de lutte contre l�influenza aviaire bas�es sur la surveillance, l�hygi�ne, l��ducation et la r�duction de la taille des �levages, ont �galement tenu une place pr�pond�rante dans son intervention. En conclusion, le conf�rencier avouera que cette maladie ne s�est vue valider 0� nos jours aucun traitement et que l�indication de l�antiviral Tamiflu est extr�mement limit�e. �Son traitement est avant tout asymptomatique�, explique-t-il. Le d�bat qui s�en est suivi a �t� essentiellement ax� sur le danger au niveau local de cette maladie et les mesures qui ont �t� prises. L�assurance que sa menace est �cart�e a �t� reformul�e par l�Inspecteur v�t�rinaire de la wilaya, et ce, en se basant sur les diff�rents r�sultats des analyses effectu�es par ses services au niveau des zones humides Guerbes- Sanhadja. Il a aussi d�clar� que toutes les informations n�cessaires ont �t� communiqu�es par voie de presse, sur les ondes de la radio locale pour �tre pr�cis, celle qui n��met pas encore dans la r�gion du massif de Collo ! Le P/APC de Skikda a, quant � lui, mis en relief le travail effectu� par le bureau d�hygi�ne communal, traduit par des actions de sensibilisation dans les �coles primaires, et par des consignes donn�es aux �leveurs de poules pondeuses relatives aux m�thodes appropri�es � suivre dans un but pr�ventif. Ces d�marches sont � mettre � l�actif �de l�APC. Elle l�a fait de son propre chef�, insista-t-il. Et d�encha�ner : �Notre travail, on l�a fait sans qu�on re�oive des instructions, en plus il faut d�plorer le manque de coordination entre les instances comp�tentes. L�inspection v�t�rinaire n�a provoqu� aucune r�union de coordination.� Abondant dans le m�me sens, le Dr Mechtouf, pr�sident de l�association Afak, dira : �La mobilisation est g�n�rale mais chacun dans son camp. On agit individuellement�. Il s�est �galement indign� du peu de consid�ration accord�e par la population � cette journ�e bien qu�une campagne publicitaire ait �t� initi�e en vue d�informer de sa tenue.