“Le risque de la grippe aviaire est loin d'être imminent en Algérie car, de tous les vecteurs qui véhiculent cette maladie contagieuse, notre pays n'est concerné, à l'heure actuelle, que par les oiseaux migrateurs. Encore, faut-il vivre dans une grande promiscuité avec les oiseaux atteints de la grippe de la variante virale B et C pour attraper la maladie. Quant à sa transmission d'un humain à un autre, c'est tout un processus.” Telle est, en substance, la teneur de la communication du docteur Zoughaïlèche, du CHU de Constantine. Ce dernier intervenait, jeudi dernier, lors du 21e séminaire médicochirurgical national tenu à Mila. Le conférencier, qui a remonté l'historique de la maladie jusqu'à l'an 412 av. J.-C., date de sa découverte par le célèbre Hippocrate, en passant par les différentes pandémies qu'elle a causées, dont celle de 1918 qui a fait 50 millions de morts environ, fera savoir que depuis sa réapparition, en 1997 à Hong Kong, on a enregistré 122 décès à l'échelle planétaire, en particulier en Asie. Chiffre qui rend, au demeurant, injustifiables les craintes exprimées ça et là. L'orateur dira, dans le même sillage, qu'il existe trois variantes virales (A, B et C) de cette grippe, en précisant que seules les deux dernières peuvent atteindre l'être humain dans des conditions particulières de grande promiscuité avec les volatiles malades. Il est souligné, d'autre part, dans cette communication, que la transmission de la maladie entre les personnes ne deviendra possible qu'une fois le virus grippal acclimaté à la constitution biologique de l'être humain. Mais si, apparemment, rien ne valide l'alarmisme actuel de certains milieux, ce qui préoccupe le plus la communauté internationale reste la pandémie, potentiellement présente. Car, selon l'orateur, il n'existe encore, à l'heure qu'il est, aucun traitement approprié contre cette maladie. La 21e édition du séminaire médicochirurgical national a connu au total 28 communications données par des professeurs venus de plusieurs régions du pays. Les maladies métaboliques et allergiques, appelées maladies émergentes en raison de la proportion sans cesse grandissante qu'elles prennent, préoccupent de plus en plus la communauté scientifique nationale. Le diabète, le cholestérol, les maladies cardiovasculaires ont été disséqués par les différents intervenants. Le professeur Benabbès, du CHU de Constantine, fera savoir que 12% de la population algérienne sont atteints de diabète, alors que le nombre de malades à travers le monde &avoisine les 200 millions. Pour sa part, le professeur Kouider mettra l'accent sur les ravages que fait le cholestérol de par la population mondiale. Citant des chiffres de l'OMS, il dira que 25% des décès sont causés par le cholestérol. En plus clair, ce taux signifie que 26 millions de personnes meurent du cholestérol chaque année. L'intervention du professeur Bensaoula, du CHU de Annaba, a été axée sur les maladies cardiovasculaire qui émergent de façon fulgurante à l'échelle nationale avec 2 200 cas, dont 44% de sujets à risque. Kamel Bouabdellah