La conclusion qu�on peut ais�ment tirer des deux conf�rences de wilaya sur le d�veloppement, organis�es r�cemment � Ferdjioua pour les 23 communes du Nord et � T�l�ghma pour les 9 du Sud et que Mila est une wilaya qui ne cessera pas de sit�t de broyer du noir, tellement les perspectives d�une r�elle amorce d�un d�veloppement int�gr�, global et durable, restent sombres et sans contours apparents. En effet, � voir le niveau et la qualit� des interventions, que ce soit du c�t� des P/APC, des membres de l�APW ou des repr�sentants de la soci�t� civile, ou bien m�me de celui de la commission charg�e de r�diger et de soumettre les recommandations (compos�e pourtant de directeurs de l�ex�cutif de wilaya, chefs de da�ra, cadres de l�APW et P/APC) on ne peut que rester sceptique quant � l�avenir de cette wilaya. Conscient, apparemment, de cette d�liquescence quant � la gestion locale de la chose publique, M. Djamel- Eddine Salhi, wali de Mila, n�a pu que r�torquer par cette diatribe : � Hada ma halbet�, �c�est tout ce qu�a pu donner la vache�. Mila, une wilaya qui a h�rit� de toute la mis�re du d�coupage de 1984 (Constantine, Jijel et Oum-El-Bouaghi), n�arrive toujours pas, plus de 20 ans apr�s, � sortir de cette orni�re mis�reuse et mis�rabiliste dans laquelle elle s�est enfourch�e depuis des lustres pour des consid�rations tant exog�nes qu�endog�nes. Class�e parmi les wilayas les plus pauvres et les plus d�sh�rit�es du pays, celles qui n�ont pas eu la chance de b�n�ficier de programmes sp�ciaux de d�veloppement, parce que n�es dans la conjoncture �conomique la plus d�favorable de l�Alg�rie ind�pendante, Mila risque encore de passer � c�t� d�un rendez-vous extr�mement important, en l�occurrence la plan quinquennal d�appui � la croissance, un programme �conomique inesp�r� qui met sur le tapis la bagatelle somme de 60 milliards de dollars. Mila a d�j� connu, auparavant, ce genre de rencontres, contrairement � ceux qui estiment que c�est une nouveaut� dans l�approche de la prise en charge des affaires de la wilaya, c��taient des s�ries de r�unions programm�es dans chacune des 13 da�ras qui constituent la wilaya, en pr�sence de tous les responsables locaux et des repr�sentants de la soci�t� civile. La finalit� recherch�e �tant la classification par priorit� des actions � retenir et surtout l�implication directe d�un acteur devenu incontournable, � savoir le citoyen, repr�sentant la soci�t� civile. Les r�sultats �tant connus de tous ! Et ce ne sont s�rement pas ces conf�rences tenues dans de telles circonstances qui vont pouvoir y rem�dier. Cela ne confirme-t-il pas en quelque sorte la prise de position du commun des citoyens mil�niens qui croit dur comme fer que la principale cause de cette situation �en est que Mila, en tant que wilaya n�a jamais eu les �gards qu�elle m�ritait de la part des pouvoirs publics, raison pour laquelle elle n�a que rarement connu des responsables � la hauteur, tous secteurs confondus, y compris les �lus locaux, c�est dire que la malheur de cette wilaya r�side en partie dans la m�diocrit� de son encadrement, d�o� cette paralysie qui emp�che toute initiative et tout espoir de d�veloppement�. Toujours est-il qu�� Mila le citoyen peut prendre son mal en patience en attendant des jours et des �serviteurs� meilleurs (�lus municipaux particuli�rement), surtout qu�on est en plein dans une conjoncture aussi importante et aussi favorable que le programme de soutien � la croissance �conomique, dont la part de Mila est de 1 800 milliards de centimes, une aubaine, en somme, qui esp�rons qu�elle soit b�n�fique � ce commun des citoyens.