A Sa�da, l�heure semble d�sormais � la rigueur. Le wali, qui a observ� la sc�ne locale sa�die durant sept longs mois, a pass� en revue les diff�rents projets d�am�nagement lanc�s dans les quartiers. Le premier responsable de Sa�da a, en effet, constat� de visu d��normes insuffisances au cours de ses visites effectu�es aux quartiers des 120-400 Logts et la cit� du Riz. Durant ces sorties, les discussions avec les habitants de ces quartiers ont port� surtout sur les probl�mes li�s � la viabilisation des cit�, � la d�fectuosit� du r�seau d�assainissement qui engendre la stagnation des eaux us�es et les moyens � mettre en �uvre, pour att�nuer les effets n�gatifs sur le dur quotidien des citoyens. Le premier responsable de la wilaya, qui a �mis des r�serves sur la qualit� des travaux, s�est adress� aux responsables des secteurs concern�s : �Que plus personne ne reste les bras crois�s�, tout en ordonnant aux entreprises de renforcer leurs chantiers en personnel afin de respecter les d�lais fix�s pour l�ach�vement des projets. En tous les cas, et d�apr�s les premi�res constatations, le pas de charge est donn�. Ainsi donc, les malfa�ons et le gaspillage doivent �tre combattus par une pr�sence plus assidue sur le terrain. C�est le mot d�ordre du wali. Quant au nouveau maire, qui, apr�s avoir install� les membres de son ex�cutif, il a maintenu l�ex-maire Bencharef en tant que d�l�gu� urbain de l�annexe de Ha� Badr. La nouvelle �quipe, dont la mission principale est de redorer le blason du FLN, a commenc� son travail en s�attaquant � l��radication des d�charges publiques, notamment celle du march� du centre-ville, �les rues et les ruelles dont l��tat est d�fectueux. Mohamed Ben-Amine Sa�da souffre de ses mendiants et malades mentaux Les ph�nom�nes de la mendicit� et la d�ficience mentale qui frappent de plein fouet la jeunesse sont en pleine expansion � Sa�da. D�s le lever du jour, l�esplanade qui fait face � la mairie devient le lieu de rendez- vous privil�gi� des mendiants, tous �ges et tous sexes confondus, auxquels viennent se m�ler les ali�n�s mentaux dont une forte majorit� vient des communes avoisinantes. Le spectacle est des plus d�solants, les femmes tra�nant des enfants en bas �ge � qui elles apprennent � tendre la main alors que les malades mentaux, dont le nombre s�accro�t chaque jour, s�exhibent en public, quand ils ne s�en prennent pas aux citoyens et les agressent. Cette situation ne semble pourtant nullement inqui�ter les autorit�s locales. Les citoyens sont � la fois g�n�s et inquiets car ils s�attendent � tout moment � une impr�visible agression des malades. Le pr�sident de l�Association pour la protection et la d�fense des malades mentaux, M. Hakoum, n�h�site pas � s�exprimer sur cet �tat de fait : �Nous d�plorons les agissements de certaines communes de la r�gion qui se �d�barrassent� de leurs malades en les expulsant vers la ville de Sa�da. On n�a qu�� les contr�ler et vous verrez qu�ils ne sont pas de Sa�da-Ville.� C�est pourtant une r�alit� qui cr�ve les yeux et que personne ne peut ignorer...