Le gouvernement Belkhadem a r�ussi � d�samorcer, du moins momentan�ment, une rentr�e sociale qui s�annon�ait chaude du fait du refus des responsables des Soci�t�s de gestion des participations de l�Etat (SGP) de donner suite favorable aux revendications des repr�sentants des travailleurs sur la question salariale lors des n�gociations autour des conventions de branches. Pour preuve, il a mobilis� deux de ses ministres pour r�ussir la r�union d��arbitrage� qui s�est tenue au si�ge du minist�re de la Participation et de la Promotion industrielle (MPPI). Ainsi, le ministre du Travail et de la S�curit� sociale, M. Tayeb Louh, a eu pour mission de faire la m�diation entre l�UGTA et le gouvernement alors que Abdelhamid Temmar a instruit les responsables des SGP pour renouer le dialogue avec les cadres syndicaux des f�d�rations UGTA des secteurs de la m�canique et de la m�tallurgie, du tourisme, du b�timent et des travaux publics et de l�hydraulique. Les deux hommes se sont engag�s aupr�s de la d�l�gation de l�UGTA conduite en la circonstance par le secr�taire g�n�ral Abdelmadjid Sidi Sa�d et compos�e de trois autres membres du secr�tariat national, en l�occurrence MM. Malki Abdelkader, Ali Beldjilali et Badreddine Mohamed Lakhdar, � d�bloquer la situation et permettre ainsi aux deux parties d�avancer dans leurs travaux autour des n�gociations sur les conventions de branches, notamment dans son volet salarial. Une information que deux secr�taires nationaux, MM. Beldjilali et Malki ont confirm�, indiquant que �le gouvernement a exprim� sa volont� de d�bloquer la situation�. En d�autres termes, il s�agit d�une �avanc�e� que les observateurs de la question syndicale ont qualifi�e de �temporaire �, puisqu�il sera question d�une autre �valuation � l�occasion d�une rencontre des f�d�rations qui aura lieu le 11 septembre prochain.� Une r�union dont la tenue n�est pas fortuite, puisque le lendemain, il est pr�vu une importante r�union des secr�taires g�n�raux des sections syndicales des entreprises du secteur de la m�canique et de la m�tallurgie. Un secteur qui emploie pr�s de 100 000 travailleurs et qui risque par le biais de ses repr�sentants syndicaux d��tre � la t�te de la contestation syndicale, �si le blocage autour de la revalorisation des salaires persiste�. Selon une source proche de l�UGTA, une autre r�union de la commission charg�e d��valuer les n�gociations est pr�vue une semaine apr�s, soit le 18 septembre prochain. A ce sujet, le secr�taire national charg� de l�information, M. Ali Beldjilali nous a d�clar� que �si toutes les dispositions arr�t�es � ce sujet sont r�unis, la tripartite pourrait se tenir en octobre prochain, soit en plein mois de Ramadhan.� C�est ce qu�a confirm� pour sa part M. Malki, indiquant que �les rapports de n�gociations sur les conventions de branches seront soumis avant la fin du mois en cours aux parties concern�es �. Il y a lieu de noter que lors de la seconde r�union des f�d�rations qui s�est tenue le 17 ao�t dernier, les syndicalistes ont tir� � boulets rouges sur les Soci�t�s de gestion des participations (SGP), les qualifiant d�obstacles et h�sitantes par rapport � la hausse des salaires. Certaines conventions de branches, qui devront �tre paraph�es pour aboutir � une nouvelle grille salariale, sont � l�arr�t, d�autres se sont mises en marche, mais � pas de tortue, tandis qu�une bonne partie est carr�ment renvoy�e aux calendes grecques, faute d�une volont� concr�te de la part des SGP. Sidi Sa�d a promis un arbitrage l� o� il existe un blocage ou une h�sitation quelconque, car, estime-t-on, �le temps ne joue pas en sa faveur.� Les SGP ont �t� point�es du doigt bien avant la mont�e au cr�neau des f�d�rations de l�UGTA. Une forme de pression que l�UGTA a brandie en direction du gouvernement. Abder Bettache