La situation de la profession, les perspectives et les difficult�s auxquelles les avocats font face durant leur exercice ont �t� les principaux axes d�battus lors de la conf�rence nationale des avocats, tenue jeudi dernier et sur laquelle, Me Silini Abdelmadjid est revenu hier lors de son passage au Forum d�El Moudjahid. Ilhem B. Tir - Alger (Le Soir) - Les recommandations qui ont �t� adopt�es lors de cette conf�rence o� pas moins d�un millier de participants avaient pris part, ont �t� revues par Me Silini. Ce dernier s�est exprim� notamment sur les conditions d�exercice et le r�le que doit jouer l�avocat dans la proc�dure de la d�tention provisoire o� le recours des magistrats est jug� excessif et souvent injustifi�. Le probl�me du statut des avocats a constitu� l��l�ment phare des discussions. Les chances de voir le texte en pr�paration au niveau du minist�re de la Justice grandissent surtout que le discours prononc� par le premier magistrat du pays confortait les avocats dans leurs dol�ances. Faut-il rappeler que le projet de loi de 2001 avait provoqu� un toll� g�n�ral au sein de la corporation qui l�a consid�r� comme un code p�nal bis pour ce qu�il dispose comme contraintes et ing�rences dans les affaires de la corporation, puisqu�il mettait les robes noires sous la tutelle du procureur g�n�ral. Le conf�rencier a mis �galement l�accent sur la n�cessit� de doter les avocats de moyens pour plus de libert�s afin de garantir une meilleure d�fense pour les justiciables. Cependant, il n�a pas omis de critiquer le syst�me judiciaire actuel qui repose sur la vitesse dans le traitement des affaires �des affaires de 2006 en appel sont d�j� en audience sp�ciale� a-t-il soulign� en pr�cisant : Il ne faut pas confondre vitesse et pr�cipitation, car la justice et les statistiques ne font pas bon m�nage.� Ainsi, ne pas imposer un nombre d�audiences aux magistrats, demeure une obligation, de l�avis du b�tonnier qui pr�conise �galement la r�vision du syst�me fiscal impos� aux avocats. Me Silini fait part des aspirations de ses homologues par le biais de la r�vision du statut des avocats en vue de recadrer la profession et la replacer dans sa vocation et sa consid�ration. Enfin, la formation impos�e aux jeunes avocats reste essentielle, voire obligatoire, dans un souci de donner le maximum de r�f�rences aux avocats et ce, � l�instar des magistrats qui b�n�ficient de stages, de formation continue dans le cadre des nouvelles mesures impos�es par la r�forme de la justice.