Le conseil de l'Ordre des avocats d'Alger a organisé, hier à la salle Ibn Khaldoun, la 2e assemblée générale ordinaire au cours de laquelle les bâtonniers ont adopté le bilan moral et financier de l'année 2004. En effet, cette assemblée a été une occasion propice aux blouses noires de revenir longuement sur la kyrielle de problèmes et d'entraves contre lesquels ils font face dans l'exercice de leurs fonctions. «L'avocat dans notre pays exerce dans les conditions les plus misérables. Nous devons revoir le fonctionnement de notre profession», a indiqué le président de l'Ordre des avocats d'Alger, Me Abdelamadjid Silini. Ce dernier a eu à présenter, aux avocats ayant assisté à cette assemblée générale, les 17 points que contient le bilan moral. Ainsi, dans le cadre du recensement des avocats, le conseil de l'Ordre a eu à dresser tout un tableau dans lequel sont recensés quelque 1 915 avocats exerçant leur profession selon le règlement mis en place à cet effet. «Cette opération nous a pris énormément de temps», a indiqué Me Silini qui n'a pas manqué l'occasion de souligner que «les 60 stagiaires recrutés pour procéder à l'opération de recensement, se sont vu, et au bout de 4 mois de travail, recueillir que le tiers des avocats inscrits sur le tableau de l'Ordre des avocats». «Cette opération a déchaîné pas mal d'animosité de part et d'autre», a jouté Me Silini. Aussi, le conseil de l'Ordre des avocats d'Alger a pu, au cours de son exercice, décrocher un parking, l'achat de deux bureaux d'une superficie de 260 m² ainsi qu'une parcelle de terre pour la construction d'une école pour la formation des avocats. Dans ce sens, le président de l'Ordre des avocats d'Alger, a indiqué «qu'il y a eu l'organisation de pas moins de 24 séminaires et conférences au profit des avocats stagiaires». Cependant, les avocats présents à cette assemblée générale ont mis l'accent sur ce problème que rencontre d'ailleurs la quasi-majorité des bâtonniers. «Après le serment, on n'aura plus le temps de poursuivre notre formation. Nous sommes vraiment pris par les audiences», a fait remarquer un avocat.