D�clar� officiellement �teint � 9h10 par les services de la Protection civile, le feu qui a presque enti�rement carbonis� l�unit� Condor, sp�cialis�e dans la production des t�l�viseurs et d�une partie des d�modulateurs, s�est d�clar� vers minuit. Le point d�exposition et la fabrique de montage ainsi qu�un immeuble de trois �tages ne pr�sentaient apr�s la ma�trise de l�incendie qu�un d�cor sinistre fumant et quelques d�bris de zinc. Selon le chef d�unit� de la Protection civile de Bordj-Bou-Arr�ridj, l�intervention des dizaines de camions-citernes et des pompiers a touch� dans un premier temps le sauvetage humain et mat�riel. On signale � ce propos que quatre fonctionnaires de Condor ont �t� l�g�rement bless�s et la r�cup�ration d�un mat�riel de valeur au deuxi�me �tage. L�autre t�che des pompiers a port� sur la protection des unit�s mitoyennes avec l�enceinte en raison de la contrainte du vent qui aurait pu favoriser la propagation des flammes dans la zone d�activit�. Selon les sp�cialistes de la question, l�incendie avait rapidement pris des proportions d�mesur�es aid� par la nature de la mati�re premi�re de la fabrication du produit ainsi que l�emballage de sa protection, � savoir le plastique, le polyester et le nylon, ce qui n�avait pas laiss� le temps aux 36 employ�s de nuit d�intervenir pour ma�triser les premi�res flammes. Rappelons au passage qu�en plus des unit�s de Bordj, Bordj-Ghedir, Mansoura et Ras-El-Oued, il a �t� fait appel en outre aux unit�s de S�tif et de M�sila pour contenir l��norme brasier. Selon le m�me porte-parole, la �capacit� hydraulique� de l�intervention �tait estim�e � plus de 50 000 litres par coup et qu�elle se verrait facilement doubl�e par la collaboration des particuliers, de l�APC, Anabib, Enbag et autres partenaires socio�conomiques qui ont contribu� d�une mani�re spontan�e dans le PAM (plan d�assistance mutuelle) en ravitaillant les secours. L�officier de la Protection civile nous confie enfin qu�une commission d�enqu�te a �t� install�e par le patron du groupe Benhammadi lui-m�me pour estimer les pertes engendr�es par la catastrophe et qu�en parall�le une autre commission serait charg�e par les pouvoirs publics pour d�terminer les causes de l�incendie. En tout cas, de visu, quelques dizaines de milliards seraient emport�s par le feu. Quant aux v�ritables causes, seule l�enqu�te les d�terminera. L�assurance permettra-t-elle au Condor de s�envoler � nouveau ?