Depuis plusieurs d�cennies, le logement est devenu la hantise de l�Etat et des gouvernements qui se sont succ�d�, malgr� tous les efforts et les moyens consentis. Aujourd�hui, le grand chantier de un million de logements, initi� par le pr�sident de la R�publique, reste faisable dans la seule condition de r�aliser le maximum et en un temps tr�s court. N�anmoins, ce programme ambitieux qui r�sorbera un peu la crise du logement en Alg�rie, tant le d�ficit d�passe le million assign� � la construction pendent le quinquennat, reste tributaire du syst�me de construction adopt� dans notre pays qui reste bas� principalement sur des structures en b�ton arm� dont le co�t de revient est tr�s �lev� et repr�sente environ 60% du co�t du logement. Ceci se r�percute n�gativement et sur le promoteur, public ou priv�, et sur le b�n�ficiaire, c�est-�- dire le citoyen. Face � ces probl�mes rencontr�s par les pouvoirs publics, un autre proc�d� de construction, bas� sur le syst�me de murs porteurs en ma�onnerie, vient d��tre �tudi� et propos� par un promoteur ing�nieur, Boussa�d Yahiaoui. Ce proc�d� appel� ma�onnerie porteuse cha�n�e ou MPC, et qui a fait ses preuves dans beaucoup d�autres pays a �t� au centre d�une journ�e d��tude et de vulgarisation organis�e, mercredi dernier, au niveau de la commune de M�chedallah dans la wilaya de Bouira, � l�initiative du promoteur, M. Yahiaoui. Ainsi, � cette journ�e d��tude, avaient assist� des cadres du minist�re de l�Habitat et de l�Urbanisme, du Centre national d��tude et de recherche int�gr�e du b�timent (CNERIG), des directeurs du centre national de recherche appliqu�e en g�nie parasismique (CGS) du CTC-centre, de la directrice de wilaya du logement et des �quipements publics, de plusieurs chefs de da�ra et de P/APC, et enfin d�architectes et ing�nieurs en g�nie civil, ainsi que des responsables de bureaux d��tudes. L�objectif �tait de d�montrer la faisabilit� du projet et sa r�alisation largement pr�conis�e surtout pour les constructions individuelles et semi-collectives, deux types de construction conseill�s pour le milieu rural et le semiurbain. Ainsi, durant cette journ�e, plusieurs communications fort int�ressantes ont �t� faites. A commencer par celle de Mustapha Idir,attach� � la recherche au Cnerig, lequel avait expliqu� � travers des projections les r�glements r�gissant la ma�onnerie cha�n�e, � savoir le document technique r�glementaire DTR C2-45 r�gissant la conception et le calcul de la ma�onnerie cha�n�e et r�pondant aux normes parasismiques alg�riennes RPA 99/2003, ainsi que le DTR E2-4 r�gissant les travaux de ma�onnerie de petits �l�ments. Pour sa part, Hamid Benouali, �galement ing�nieur-chercheur au Cnerig, parlera de l�utilisation des mat�riaux locaux et leur impact sur les co�ts de revient de la construction lesquels sont r�duits de 50 % par rapport aux constructions avec du b�ton arm�. M. Benouali fera savoir � l�assistance que ces types de construction ont �t� d�j� exp�riment�s en Alg�rie avec des r�sultats excellents, notamment pour la construction du si�ge de da�ra de Tamanrasset ainsi que d�un programme de construction de logements sociaux au profit de l�OPGI de Tamanrasset. Cela, tout en montrant, photos � l�appui, des constructions pareilles en France et dans d�autres pays. Pour sa part, Yahiaoui Boussa�d fera un expos� d�taill� sur un mod�le de construction d�un logement en milieu rural bas� sur la ma�onnerie porteuse cha�n�e avec tous les avantage qu�elle requiert. Ainsi, il expliquera que ce type de construction pr�sente des avantages avec une �conomie dans des mat�riaux comme l�acier, le ciment, le bois de coffrage, etc. L��conomie dans les moyens de mise en �uvre, les d�lais de r�alisation tr�s courts, la r�sistance au s�isme, vu la l�g�ret� de sa structure et son homog�n�it�, et enfin, le confort assur� par la nature des mat�riaux utilis�s avec la brique qui est un tr�s bon isolateur thermique, ce qui donne de la fra�cheur � l�int�rieur pendant l��t� et garde la chaleur pendant l�hiver, ce qui induit une �conomie d��nergie. La construction en MPC, rappelle- t-il, est bas�e sur le principe de murs porteurs en pierres, en briques ou en bloc de b�ton ou BTS, pos�s le long des fondations en b�ton branch� ou en pierre, tout en respectant les r�gles du DTR C2-45 et le PRA 99/2003. Enfin, il rappelle que le MPC reste un moyen efficace et r�sistant aux s�ismes de par la l�g�ret� de sa structure et � un prix de revient au m�tre carr�e d�fiant toute concurrence puisqu�il est, selon l��tude faite, de 11 000 DA/m2 en hors �uvre. Signalons qu�au d�but, le P/APC de M�chedallah, qui a invit� l�ensemble des pr�sents � observer une minute de silence � la m�moire des martyrs de la R�volution et de tous les martyrs de la d�mocratie, a propos� un site au niveau de la commune dans le cadre de l�habitat groupe pour lancer cette exp�rience de construction selon le MPC. Cependant, ce type de construction pour laquelle est pr�vu la charpente et que la DLEP avait rappel�, lors de son intervention, sera toujours un probl�me puisque des milliers de citoyens qui ont des d�cisions au niveau de la wilaya de Bouira sont � l�arr�t et r�clament le retour vers les dalles. D�ailleurs, le promoteur du MPC, Boussa�d Yahiaoui, nous dira lors de la pause-caf�, qui a �t� exploit�e par les pr�sents pour visiter l�exposition qui a �t� organis�e � l�occasion sur les diff�rentes constructions en Alg�rie � travers l�histoire, qu�avec des dalles, le co�t de revient de ses habitations sera encore moins cher. Alors !