C'est le nouveau mot � la mode. Tout le monde parle de flexicurit�, le fameux syst�me danois, qui assure une libert� d'embauche et de licenciement aux entreprises, contre une bonne protection sociale aux ch�meurs. Le Premier ministre fran�ais Dominique de Villepin s'en est inspir� pour ses contrats nouvelle ou premi�re embauches (CNE, CPE). Mais en oubliant une partie du concept. La flexicurit� ne se r�sume pas au simple troc d'indemnit�s ch�mage, soulignent Dominique M�da et Alain Lefebvre, dans leur livre Faut-il br�ler le mod�le social fran�ais ?. Tout d'abord, la flexicurit�, reposant sur une politique active de l'emploi, est un donnant-donnant entre employeur et employ�, et non un seul donnant du salari�, comme l'envisage le CPE. L'entreprise a aussi des devoirs : �tre flexible dans son fonctionnement, assurer l'adaptation au changement de ses salari�s par la formation et le d�veloppement des comp�tences. La flexicurit�, c'est aussi la reconnaissance des besoins de flexibilit� du salari�, pas seulement de l'entreprise. Tout employ� peut souhaiter changer de poste, varier ses activit�s, travailler plus ou moins selon les imp�ratifs de sa vie priv�e ou familiale. Des d�sirs consid�r�s comme l�gitimes dans le mod�le danois.