Dans l�histoire des arts, Mostaganem a, depuis la nuit des temps, constitu� un v�ritable forum artistique o� toutes les formes d�expression se m�lent, � commencer par la musique populaire dite cha�bi, la musique andalouse, po�sie populaire, folklore a�ssaoui, tbal et gha�ta, th��tre, medahatte et � un degr� moindre, le chant b�douin. Ceci �tant, le quatri�me art dans la capitale du Dahra est bien ancr� dans les m�urs des Mostagan�mois. C�est gr�ce � de non moins grands hommes de th��tre que Mosta ne tardera pas � glaner les galons de la notori�t� dans ce genre. Cette ville c�ti�re de l�Ouest se distinguait par l��mergence de sa c�l�bre troupe musico-th��trale Essidiya o� brillaient de mille feux de bien grands artistes, comme les regrett� Kaki, Abdelkader Bena�ssa �minent historien, le ma�tre Ma�zouz Bouadjadj ou encore cheikh Hamada et l�inamovible professeur de musique moderne, Mohamed Tahar. D�s l�Ind�pendance, Kaki et sa troupe rejoindront Alger, r�pondant ainsi � l�appel de Mustapha Kateb, � savoir lancer les activit�s th��trales au sein du TNA. Entre-temps, naquit � Mostaganem, une troupe nomm�e Emir Abdelkader. C��tait en 1963. Elle �lira refuge au 18, rue Berra�s-Abderrahmane. Son pr�sident d�honneur n��tait autre que Si Djillali Benabdelhalim qui s��tait longtemps battu pour la cr�ation dans sa ville natale d�un festival national d�art dramatique. La naissance de cette troupe allait mettre du baume au c�ur dans le milieu des planches et ce, apr�s le d�part de Kaki et ses compagnons � Alger, puis la malheureuse d�molition du th��tre de la ville. Une troupe d�ailleurs au riche r�pertoire, fait essentiellement de cr�ations et pi�ces �crites par des auteurs de la ville de Mostaganem et o� les adaptations de textes d�auteurs �trangers n�avaient pas lieu d��tre tellement l�engouement pour la pratique th��trale �tait grand. L�on citera � titre d�exemple Les condamn�s, Les invert�br�s, Massinissa, Les chemins de la lumi�re, Le coin obscur et autres Le B�ton... La troupe Emir Abdelkader se produira plus souvent en dehors de Mostaganem et prendra part � l��poque � diff�rentes rencontres du quatri�me art. Invit�e en 1972 au Festival mondial de la jeunesse arabe � Alger, la m�me troupe donnera devant les cam�ras de la t�l�vision alg�rienne la pi�ce Les Condamn�s vers 1966. Parmi les hommes qui ont milit� au sein de cette prestigieuse troupe, il y a lieu de citer Ma�za Mekki, ancien com�dien et p�re de famille vivant actuellement dans des conditions de vie d�plorables. Tel est le sort d�un artiste connu mais non reconnu � Mostaganem. Il loge encore chez ses parents � Tigditt au moment o� sa demande de logement datant de 1999, est rest�e lettre morte. Ainsi, va la vie de nos artistes.