L�Alg�rie n�a jamais �t� cit�e comme un paradis fiscal ou comme un Etat laxiste envers le blanchiment d�argent. Une affirmation d�un magistrat membre de la Cellule du traitement du renseignement financier (CTRF), Abdelkrim Djadi , hier sur les ondes de la Cha�ne I de la Radio nationale. Selon ce magistrat, notre pays reste encore �pargn� par le ph�nom�ne du blanchiment d�argent du crime m�me s�il a estim� qu�il faut rester vigilant en mati�re de sp�culation immobili�re et actes d�investissement. En fait, cette prestation m�diatique a surtout permis � ce magistrat de pr�senter cette structure, certes, plac�e aupr�s du ministre des Finances mais cependant ind�pendante et dot�e de l�autonomie financi�re. Op�rationnelle depuis maintenant deux ans, la CTRF a pour mission la collecte et traitement du renseignement financier et l�analyse de la d�claration de soup�on dans le cadre de la pr�vention et lutte contre le blanchiment d�argent. Une lutte dont les m�canismes et modalit�s relatives � la d�claration de soup�on sont clairement et rigoureusement d�finis par l�arsenal l�gislatif et r�glementaire mis en place dans notre pays. Une lutte qui se poursuit, selon ce magistrat, en toute coordination et �changes r�ciproques d�informations entre toutes les structures concern�es aux niveaux interne, r�gional et international, l�Alg�rie se conformant aux 49 recommandations du Groupe d�action financi�re internationale (Gafi). Et ce repr�sentant de la CTRF de mettre en exergue les gros efforts positifs accomplis, en d�pit d�insuffisances normales, par la sph�re bancaire et financi�re nationale dans la mise en �uvre de cet objectif. Affirmant que ces institutions financi�res doivent s�organiser en cons�quence, un millier d�agents bancaires ayant �t� form�s et initi�s aux techniques de lutte, Abdelkrim Djadi a pr�cis�, ce faisant, qu�il ne peut y avoir ni de secret bancaire ni de secret professionnel � m�me de freiner l�efficacit� de la lutte. Cela �tant, l�action de la CTRF, est n�cessairement discr�te et hors les feux de la rampe, tenue par un devoir de r�serve, selon ce magistrat. Celui-ci a mis en avant une quadruple n�cessit�, celle du respect des droits des individus, la vigilance, la contrainte de la fiabilit� des informations sur la nature exacte des fonds d�pos�s et le principe de la relation de confiance entre le banquier et son client.