Trop longtemps sans nouvelles depuis 1998, Sa�d Khazem avait fui les studios. Pas tr�s loin de la d�prime et la parano apr�s la disparition de son ami, compagnon et idole Matoub Loun�s, le voil� donc de retour avec un nouvel opus au parfum tr�s matoubien. Sa�d Khazem a eu ce privil�ge de chanter une chanson in�dite du rebelle. Ath Douala, tube phare de cet album, c�est un hommage posthume. C�est aussi un rattachement � la terre natale. Huit ans apr�s, ce jeune chanteur rompt enfin le silence, signe sa renaissance et retrouve sa muse. Et Sa�d Khazem l�a prouv�. Huit ans sans �crire une ligne, mais la plume n��tait pas morte ! De jolis textes sur des compos minimalistes am�nent beaucoup de soleil dans les c�urs meurtris de ses fans. Sa�d chante l�amour � travers toutes ses facettes, ses d�ceptions. Il n�a nullement perdu de son sarcasme vis-�-vis de la soci�t�, comme dans toutes les complaintes qu�il chante dans cet album. Dans cet entretien, il revient sur son parcours, il parle de son album tant attendu� Le Soir d�Alg�rie : Pr�sentez-vous au public Sa�d Khazem : Je suis du village Timegnounine, de Beni-Douala. J�ai commenc� la chanson en 1988. Mon premier album, je l�ai enregistr� en 1992 chez Kabylie Music, une maison d��dition disparue depuis. J�ai enregistr� par la suite deux autres albums avant de pr�senter le tout dernier, sorti, il y a une quinzaine de jours. Vous avez commenc� avec un style proche de celui de Matoub Certes, le style est un peu proche de celui de Matoub, il est aussi loin de la gamme matoubienne. C�est un genre qui me sied bien. Le public appr�cie et je compte continuer dans la m�me voie. L�avant-dernier album remonte � quand ? En 1998. Depuis je n�en ai pas enregistr� d�autres. Et pour quelles raisons ? Apr�s la mort de Matoub, j�ai perdu toute inspiration et le go�t de chanter. Et, en plus, je g�re une affaire commerciale qui ne m�a pas laiss� de temps pour la composition et l��criture. Et voil� donc un nouvel album. Du coup, l�inspiration et revenue� Gr�ce � des amis, �diteurs et producteurs, constatant mes qualit�s vocales et artistiques, qui m�ont encourag� et pouss� � faire un enregistrement. Votre nouvel album sonne comme une complainte� Les sept titres r�sument des sc�nes de complainte. A part l�hommage pour les Ath Douala, une reconnaissance aussi pour la terre natale du rebelle. Justement, cette chanson a �t� �crite et compos�e par Matoub� La chanson a �t� �crite en 1977 par Loun�s. Elle n�a jamais �t� enregistr�e. En 1988, lors de son hospitalisation, je lui rendais souvent visite � l�h�pital. Nous avions abord� tous les deux cette chanson in�dite. Matoub m�avait alors annonc� qu�il ne pouvait la chanter car elle ne s�inscrivait pas dans le contexte de l��poque. La dimension artistique de Matoub ne lui permettait pas de l�enregistrer. C�est alors qu�il m�avait autoris� et m�a donn� son feu vert pour la chanter. Au passage, je tiens �galement � remercier sa famille, sa m�re et sa s�ur, qui m�ont soutenu et autoris� � la produire. Vos chansons d�amour refl�tent la d�ception� Je chante pour le public. L�artiste est le miroir de la soci�t�. La majorit� s�identifie � mes textes. Et les projets ? Je promets que je serai, � l�avenir, prolifique. Un autre album est d�j� en pr�paration. Sinon, c�est la saison estivale qui approche, je me produis beaucoup dans les f�tes. D�autres galas sont annonc�s pour le mois de Ramadhan. On vous laisse le soin de conclure� Je tiens � remercier mon public qui est toujours rest� � l��coute et ne m�a pas abandonn� malgr� les huit ann�es d�absence. Ma reconnaissance va �galement � ma maison d��dition qui a fait un grand effort dans la production et la distribution de cet album. Sans oublier bien �videmment le Soir d�Alg�rie.