Alors que tout le monde s�attendait � la fin du feuilleton de l�Enad de Sour-El- Ghozlane, surtout apr�s la signature du P-V de conciliation le 17 avril dernier entre le P-DG du groupe et la section syndicale du complexe sous l�arbitrage de l�inspecteur du travail de la wilaya de Bouira pr�sent en tant qu��missaire du wali, les travailleurs du complexe ont �t� surpris hier matin par des mesures de suspension sign�es par le DG de la filiale, contre le directeur du complexe, le sous-directeur, le DRH, les huit membres de la section syndicale ainsi que 23 autres travailleurs. Imm�diatement apr�s ces suspensions notifi�es aux int�ress�s, les travailleurs du complexe ont d�clench� un arr�t de travail qui pourra, selon les membres de la section que nous avons rencontr�s dans la journ�e � l�int�rieur du complexe, se transformer en une gr�ve illimit�e si les responsables de �ces repr�sailles ne daignent pas revenir sur leurs d�cisions�. Ainsi, hier lors de notre d�placement au complexe de Sour-El-Ghozlane, nous avons fait le tour des diff�rents ateliers et nous les avons trouv�s tous � l�arr�t. Lors d�un point de presse anim� � l�int�rieur, les membres de la section syndicale ont fait la gen�se du probl�me. Ainsi, lors de la gr�ve du 17 avril dernier, une plate-forme de revendications avait �t� soumise au P-DG du groupe. Ce dernier, au terme d�une r�union de conciliation effectu�e tard dans la m�me journ�e en pr�sence des services de s�curit�, acceptera tous les points inscrits � l�exception de celui relatif au d�part du DG de la filiale, lequel fut suspendu de ses fonctions en attendant la r�union du CA qui devra statuer sur son cas. Un P-V de conciliation fut sign� par tous les pr�sents, le P-DG, la section syndicale et l�inspecteur du travail. Cependant, une semaine plus tard, et alors que la mise en application des termes du P-V de conciliation tardait � venir, le CA r�habilite le DG de la filiale, mais les travailleurs maintenaient leur d�cision quant � son d�part. Apr�s plusieurs jours, l�inspecteur du Travail sollicit� par les travailleurs intervint et le P-DG entame la mise en application de quelques points inscrits dans le P-V de conciliation. Mais entre-temps, les membres de la section syndicale sont convoqu�s individuellement par la justice apr�s un d�p�t de plainte contre eux. Suite � ces convocations que les membres de la section syndicale assimilaient � des repr�sailles de la part de la direction g�n�rale et le groupe, et une remise en cause de la conciliation pourtant sign�e par le P-DG, les membres de la section syndicale adress�rent une lettre d�taill�e au wali en sa qualit� de premier responsable en cas de conflit, dans le cadre de la loi 95- 24/du 25-09-1995. Cette correspondance n�ayant apparemment pas re�u d�oreille attentive de la part du wali, ces repr�sailles se sont transform�es hier en mesures de suspension sign�es par le DG de la filiale, lequel aurait indiqu� � un confr�re qu�il a agi ainsi pour mettre fin � l�anarchie qui r�gne au sein du complexe. En attendant, �le complexe avec un chiffre d�affaires de 2 milliards par mois en 2003, est pass� actuellement � 15 milliards de centimes par mois, celui-ci avait des d�penses de l�ordre de 65 milliards de centimes qui sont r�duites actuellement � 5 milliards seulement�. A l�arr�t il perd journellement 800 millions de centimes. Ce sont l� les propos du directeur du complexe qui vient d��tre suspendu, lui, dont le seul tort, selon ses dires, est d�avoir refus� de travailler par t�l�phone, d�avoir os� faire des analyses et trouver des m�canismes de gestion qui ont fait gagner des milliards de centimes au complexe. �Une gestion qui ne pla�t apparemment pas � certains�, dira-t-il pour finir. Pour leur part, les membres de la section syndicale nous diront que la seule solution au probl�me r�side dans une commission d�enqu�te que le minist�re devra diligenter au plus vite pour faire son enqu�te sur la gestion du groupe surtout concernant les �uvres sociales. �A ce moment-l�, beaucoup de masques tomberont�, nous diront-ils.