La finale r�v�e ? Sans doute pas, parce qu�il faut dire que si pour ce qui concerne Barcelone, il ne fait aucun doute que des millions esp�raient revoir les Ronaldinho, Deco, et peut-�tre le petit prodige argentin Lionel Messi. En revanche, pour ce qui concerne Arsenal, on ne peut pas vraiment dire que les Gunners jouissent du m�me standing que celui dont peuvent se pr�valoir, par exemple, le Real Madrid, la Juventus, le Milan AC, voire leurs compatriotes de Liverpool. Barcelone - Arsenal, si l�affiche ne constitue pas, donc, la finale r�v�e, on ne peut dire �galement qu�elle �tait attendue puisqu�elle mettra en vedette une formation londonienne en pleine p�riode de transition et qui au tout d�but de la campagne n�avait pour ambition d�clar�e que de faire mieux que de coutume : franchir, enfin, le cap des quarts de finale et devenir, � l�occasion, le tout premier de la multitude de clubs londoniens � concourir pour la plus prestigieuse comp�tition europ�enne r�serv�e aux clubs. Une performance que m�me les plus �accros� des Gunners ne pouvaient imaginer eu �gard, d�une part, au chamboulement de la formation qui a pris un immense coup de jeune, et, d�autre part, � ce �blocage� dont souffre le club des quartiers nord de Londres d�s que ne restent en course que les plus grosses pointures du football europ�en. Cette saison, les Gunners l�ont non seulement fait, mais ils se sont �galement permis d��carter coup sur coup, avec une d�concertante aisance qui plus est, et le Real Madrid et la Juventus. C�est dire donc si Arsenal m�rite sa place dans cette finale. Et ce, m�me si lors de la double confrontation des demifinales, face � Villarreal, les hommes de Wenger ont �t� loin de susciter l��merveillement des amateurs. Mais voil�, pour ce qui est des pr�jug�s d�avant le rendez-vous de ce soir, on ne peut vraiment pas dire que l�histoire soit du c�t� des Anglais. En effet, Arsenal a perdu deux finales de Coupe des vainqueurs de coupe europ�enne face � des clubs espagnols. Devant le FC Valence en 1979/80 puis le Real Saragosse en 1994/95. De quoi faire na�tre des complexes. Mais, d�un autre c�t�, on ne peut pas dire que les Barcelonais aient un bilan favorable face aux clubs du royaume de Sa Majest�. En trois finales europ�ennes face � des �quipes anglaises, Barcelone a, en effet, �chou� � chaque fois. Apr�s des d�faites en Super Coupe de l'UEFA en 1980 et 1983 devant le fameux Nottingham Forest des Tony Woodcock, Vivian Anderson et autre John Robertson puis l'Aston Villa de Tony Morley et Peter White, les Catalans se faisaient surclasser en finale de la Coupe des vainqueurs de coupe europ�enne de l'UEFA 1990/91 face � Manchester United FC et un certain Mark Hughes qui illuminera cette finale avant d��tre transf�r� au Bar�a un mois plus tard. Pour en revenir � la plus prestigieuse des comp�titions, l�Angleterre et l�Espagne se sont mesur�es une seule fois, lorsque la Ligue des Champions �tait connue encore sous le nom de Coupe des Champions. C��tait � Paris lors de la saison 1980/81 lorsque Liverpool, gr�ce � un but d�Alan Kennedy, dominait le Real Madrid de Juanito, Santillana et autre Del Bosque. Des donn�es historiques qui ne valent certainement pas la r�alit� d�aujourd�hui. Cette r�alit� qui fait, logiquement, du Bar�a l�immense favori de cette 51e �dition de la plus suivie, de par le monde, des comp�titions r�serv�es aux clubs. Mais, qui sait si Arsenal ne va pas s�inspirer des Reds de Liverpool qui �taient exactement dans la m�me position, la saison derni�re, lors de l�historique finale face au grandissime favori qu��tait le Milan AC. En tous les cas, Arsenal a le football que g�n�ralement les �quipes les plus flamboyantes, du genre de Barcelone, n�aiment pas au point de perdre leur propre football. Azedine Maktour THIERRY HENRY �Le Bar�a est favori�
Quelques jours avant la finale d'une Ligue des champions qu'il n'a encore jamais remport�e, Thierry Henry est longuement revenu sur la saison tourment�e d'Arsenal, avant d'�voquer l'adversaire catalan. Ses propos, publi�s hier dans les colonnes du journal L'Equipe d�montrent � quel point le meilleur joueur de l'ann�e en Angleterre (selon la presse anglaise) est satisfait de la reprise en main de l'�quipe par les cadres du club, et de l'av�nement d'une jeune classe prometteuse � un moment cl�, alors que la saison avait pourtant bien mal d�but� : �Au d�part, on pouvait se demander si �a n'allait pas �tre une saison noire. Les r�sultats n'�taient pas l�, et on a connu un nombre incalculable de blessures. Sol Campbell, Ashley Cole, moi pour ne citer que nous trois. Il fallait bien qu'on le paie d'une mani�re ou d'une autre. On a r�gl� la note en Championnat�. Une situation nouvelle pour lui et le club, habitu�s � jouer les deux premi�res places du Championnat depuis son arriv�e. �Depuis que je joue ici, j'avais termin� premier ou deuxi�me du Championnat. Quatri�me, c'�tait nouveau pour le club...�, affirme-t-il. �Tout le monde se posait des questions sur notre potentiel, nous aussi d'ailleurs... Alors on s'est parl� avec Jens Lehmann, Gilberto Silva, Dennis Bergkamp et Sol Campbell. On s'est dit qu'on allait tirer l'�quipe par le haut, qu'il fallait miser sur les jeunes. Mais ce parcours en C1 nous a aid�s � relever la t�te. Les jeunes ont compris leur capacit� � bien �voluer sur le terrain, � progresser. Ils ont arr�t� de se poser des questions, surtout au lendemain de notre victoire � Madrid (1-0) en huiti�mes de finale de C1. C'est le tournant de le saison." Le d�nouement heureux de son dernier match � Highbury face � Wigan (succ�s 4-2, dont trois buts d'Henry), assurera aux Gunners une participation au tour pr�liminaire de la prochaine Ligue des champions, au d�triment de son grand rival londonien Tottenham. �C'�tait un plaisir particulier de leur retirer cette qualification, lors du dernier match � Highbury. Partir de ce stade sur un hat-trick, je n'aurai jamais imagin� �a. Je pars de ce stade en beaut�...�, conc�de-t-il. Satisfait d'avoir redress� la barre in extremis en Championnat, Henry sait pourtant parfaitement que la saison ne sera pleine que si Arsenal gagne la Ligue des champions. Un retour au Stade de France lui fait chaud au coeur, surtout face � Barcelone, dont il vante volontiers les qualit�s : �Le Bar�a est favori. A l'heure actuelle, c'est la meilleure �quipe au monde, compte tenu du jeu produit et des joueurs extraordinaires qui la composent.� Une formation qu'il pourrait peut-�tre rejoindre avant la Coupe du monde : �Vous saurez �a rapidement...�, a-t-il enfin d�clar� � ce sujet.
RONALDINHO �Ce ne sera pas un duel entre moi et Henry� Ronaldinho Gaucho pense que la finale de la Ligue des Champions entre son �quipe et le club anglais d�Arsenal, aujourd�hui, ne sera pas un duel pour d�terminer qui de lui ou de Thierry Henry est le meilleur. �Ce ne sera pas un match Henry contre Ronaldinho, mais bien Arsenal contre Barcelone�, souligne Ronaldinho dans une interview accord� au journal chilien El Mercurio. Pour le Br�silien, consid�r� par beaucoup comme le meilleur joueur � l�heure actuelle, Henry �est un des meilleurs joueurs du monde�, mais il fait remarquer que �nous sommes une �quipe, dans laquelle tout le monde apporte et je n�en suis pas l�unique figure.�. �J�ai toujours dit que je r�vais de jouer un match comme celui l�, depuis que je suis enfant.�, ajoute-t-il en faisant allusion � la grande finale d�aujourd�hui, � Paris. Ronaldinho reconna�t �tre ami avec Henry �on discute au t�l�phone de temps en temps� mais il s�empresse d�ajouter que ces derniers jours, � mesure que la finale approche, �on ne s�envoie plus que des messages�. Il insiste aussi sur le fait qu�il ne se sent pas �tre le meilleur joueur de son �quipe �le Bar�a a de grands joueurs et pour moi il est important que tous marquent, d�aider pour que les autres inscrivent des buts.�. Il affirme aussi que Villarreal �pouvait se qualifier pour la finale� et tire un coup de chapeau au technicien chilien du �Sous-marin Jaune�, Manuel Pellegrini, �qui a montr� qu�il sait faire les choses bien�. �Villarreal nous pose toujours des probl�mes, les matchs contre eux sont toujours �pres, serr�s, c�est un bon entra�neur.�, indique Ronaldinho, qui r�p�te qu��ils auraient pu atteindre la finale et c��tait m�rit�, mais Arsenal n�a rien l�ch�. Les duels d�un soir Ronaldinho - Ebou� : Ronaldinho, c'est simplement le meilleur joueur du monde. Le Ballon d'or France Football et meilleur joueur FIFA a les moyens techniques de passer toutes les d�fenses, de surprendre tous les gardiens. D�cisif comme passeur, mais aussi comme buteur, le Br�silien a toutefois souffert en quart de finale du marquage de Ricardo Rocha du Benfica. L'arri�re droit d'Arsenal, Emmanuel Ebou�, devrait s'inspirer du travail du Portugais pour tenter de stopper le Br�silien. Inexp�riment� � ce niveau, l'Ivoirien, qui a profit� de la blessure de Lauren, est revenu transform� de la CAN. Contre le Real Madrid, il a tenu en respect Robinho et Zidane, et a fait de m�me avec Nedved, face � la Juventus. Ronaldinho lui propose un challenge encore plus consistant. Mais, intraitable en d�fense, Ebou� pourrait aussi profiter du laisser-aller d�fensif du Br�silien pour commettre quelques d�g�ts sur son c�t� qu'il aime sillonner. Eto'o- Tour� : Le duel africain entre Eto'o et Tour� se joue cette fois en Europe. Leur face-�-face lors du quart de finale de la Coupe d'Afrique des nations a tourn� � l'avantage de l'Ivoirien, Eto'o ne r�ussissant pas � marquer lors de la rencontre et ratant m�me son penalty lors de la s�ance de tirs aux buts (Kolo Tour� avait marqu� le sien). Mais Eto'o est bien plus d�cisif avec le Bar�a et sera particuli�rement motiv� pour son dernier match de la saison, le Cameroun n'ayant pas r�ussi � se qualifier pour le Mondial au b�n�fice... de la C�te d'Ivoire. Deco- Cesc- Fabregas : R�v�lation internationale de la saison, Fabregas, 19 ans, est pass� du statut de rempla�ant de Vieira � celui de joueur cl� d'Arsenal et international espagnol. Le jeune Catalan, qui joue contre le club de son coeur, a �bloui face au Real Madrid, puis face � la Juventus Turin. Le syst�me tactique en 4-1-4-1adopt� par Arsenal en C1 all�ge son r�le purement d�fensif et donne plus de poids � son habilet� dans la relance. Il ne poss�de toutefois pas le registre de passes longues de Deco, qui est � la fois un virtuose d�fensif et offensif. Poumon et m�tronome du Bar�a, le Luso- Br�silien, seul joueur de la rencontre � avoir d�j� remport� la C1, donne le tempo de son �quipe. Quand il est en forme, le Bar�a est irr�sistible. Le duel dans l'entrejeu sera arbitr� par Edmilson et Iniesta c�t� catalan et Hleb et Gilberto Silva de l'autre. Une bataille qui devrait tenir ses promesses. Puyol- Henry : Les deux joueurs incarnent leur club depuis des ann�es. Henry est pass� du statut d'attaquant dou� � celui de capitaine et �me de l'�quipe. Puyol, Catalan form� au Bar�a, repr�sente lui aussi l'esprit de son club. Les deux hommes seront face-�-face sur le terrain. Le but du Fran�ais face au Real Madrid (1-0) r�sume ce qu'Arsenal attend de lui : parti du milieu de terrain, il avait �limin� quatre joueurs pour battre Casillas d'une frappe crois�e du gauche. La mission de Puyol sera justement d'�teindre le buteur originaire de la banlieue parisienne, tout en sachant motiver ses partenaires. Les 10 derni�res finales 25 mai 2005 � Istanbul : Liverpool (ENG) bat AC Milan (ITA) 3-3 (a.p, 3 t.a.b. � 2) 26 mai 2004 � Gelsenkirchen : Porto (POR) bat Monaco (FRA) 3-0 28 mai 2003 � Manchester : AC Milan (ITA) bat Juventus Turin (ITA) 0-0 (a.p, 3 t.a.b � 2) 15 mai 2002 � Glasgow : Real Madrid (ESP) bat Bayer Leverkusen (GER) 2-1 23 mai 2001 � Milan: Bayern Munich (GER) bat Valence CF (ESP) 1-1 (a.p., 5 t.a.b � 4) 24 mai 2000 � Paris : Real Madrid (ESP) bat Valence CF (ESP) 3-0 26 mai 1999 � Barcelone : Manchester United (ENG) bat Bayern Munich (GER) 2-1 20 mai 1998 � Amsterdam : Real Madrid (ESP) bat Juventus Turin (ITA) 1-0 28 mai 1997 � Munich : Borussia Dortmund (GER) bat Juventus Turin (ITA) 3-1 22 mai 1996 � Rome : Juventus Turin (ITA) bat Ajax Amsterdam (NED)1-1 a.p., (4 t.�.b � 2) 24 mai 1995 � Vienne : Ajax Amsterdam (NED) bat