Alors qu�il y a quelques ann�es, seulement, les populations des deux communes de la da�ra de Ma�tkas, souffraient le martyr � cause du probl�me end�mique et r�current de l�alimentation en eau potable, on peut avancer que ces derniers temps une am�lioration relative a �t� enregistr�e. Le calvaire des citoyens dans le domaine avait pouss�, pour rappel, bien dans des cas, � recourir aux moyens extr�mes pour faire valoir leur revendication qui est celle d��tre approvisionner en ce pr�cieux liquide. L�on se souvient que le bras de fer engag� entre les comit�s de village de la commune de Souk-El-Tenine, qui sont all�s jusqu�� remettre leurs compteurs � l�agence locale de l�ADE, � un certain moment, a n�cessit� le d�placement sur place du ministre des Ressources en eau. D�autres villages de l�autre commune, Ma�tkas, � l�instar de celui d�El Bir, ont us�, eux, du refus d�honorer leurs redevances vis-�-vis de cette entreprise en refusant de payer leurs factures, pour faire entendre leur voix. Les citoyens pour parer � ce manque flagrant ont d� recourir, alors, � des solutions de fortune co�teuses, comme la location de citerne, et, surtout dangereuses dans bien d�autres cas, puisqu�ils se rabattaient sur l�approvisionnement � partir des fontaines publiques qui pr�sentaient un r�el danger de MTH, �tant donn� la proximit� des r�seaux d�assainissement. M. Sellal, lors de sa visite, ayant constat� de visu l�ampleur de �la disette� et sous la pression permanente des �lus locaux, a promis de d�bloquer une enveloppe pour am�liorer les choses. Chose qui a �t� faite, puisque en un temps record, un projet, d�un montant d�une dizaine de milliards de centimes, d�adduction d�une conduite � partir de Mechtras, r�gion fortement aquif�re, a �t� r�alis�e mettant fin � des souffrances qui datent depuis des d�cades. Ce projet a eu le m�rite non seulement de mettre d�finitivement un terme au probl�me de l�eau � Souk-El-Tenine, mais �galement � soulager la population de Ma�tkas, car auparavant ces deux communes �taient aliment�es par la m�me conduite prenant source � la station de pompage de Tassadort dans la r�gion de Betrouna. Cela dit, aujourd�hui, dans la commune de Ma�tkas, les villages souffrent toujours de manque dans ce domaine car la p�nurie, aussi intermittente soit-elle, subsiste toujours et ce, pour de multiples raisons, selon les responsables. A commencer par la v�tust� du r�seau principal de distribution et de ces ramifications au niveau local qui datent pour certaines de l��poque coloniale, d�o� la d�perdition. Des millions de m�tres cubes se d�verseraient dans la nature � cause des multiples ruptures des conduites et du retard dans l�intervention pour leur r�paration qui �choit � l�ADE, selon des membres de l�ex�cutif de cette APC. Pis, nos interlocuteurs soutiennent que le fait de certaines maladies qui apparaissent en grand nombre ces derniers temps ne serait pas �tranger � la qualit� de l�eau qui provient de ces conduites, compl�tement rouill�es. On parle m�me de l�une d�entre elles, celle reliant le village Melbane au chef-lieu Souk-El-Khemis, r�alis�e � base d�amiante, cette substance fortement canc�rig�ne, et dont nous n�avons pas pu v�rifier si elle est toujours en service ou non. On nous apprend, toujours au niveau de l�APC, qu�une �tude est engag�e pour la r�novation totale de ce r�seau � base de PHD. Sur un autre plan et pour d�autres fins, comme l�agriculture, par exemple, il convient de signaler l�absence totale de captage ou de forage � travers tout le territoire de la da�ra. Les seules �ressources� dont elle b�n�ficie reste le captage de quelques sources naturelles et les eaux pluviales, qui, elles, m�me si elles sont quantitativement importantes du fait d�une pluviom�trie cl�mente partent �galement dans la nature du fait de l�inexistence de moyens d�emmagasinement, comme les retenues collinaires. La grande majorit� de ces eaux surviennent la saison hivernale et ne sont pas pr�serv�es pour les autres saisons. A propos de ces retenues justement et de leur absence, le responsable de l�agriculture de la circonscription fait le parall�le avec la nature du relief g�ographique qui rend la r�alisation de ces derni�res inutile. Il avance comme argument le co�t �lev� de l�acheminement de l�eau des retenues aux plantations, car n�cessitant des moyens comme les pompes... Et que pour l�agriculture de montagne la solution la mieux indiqu�e est la r�alisation de cuvette � la base des arbres. Quand aux sources naturelles, de l�avis m�me de l�APC, leur utilisation reste des plus al�atoires et des plus dangereuses, car dans la plupart des cas ces derni�res sont pollu�es par les r�seaux d�assainissement et les points noirs.