Lors d�une conf�rence de presse anim�e hier au si�ge de son parti, le secr�taire g�n�ral du PRA a appel� le pr�sident de la R�publique � �dissoudre rapidement le gouvernement actuel et le Parlement�. L�APS, qui rapporte l�information, ajoute que Isma�l Abderrezak a plaid� pour la constitution �d'un gouvernement politique national compos� de la majorit� des partis�. Le r�le du nouveau gouvernement, selon l�inattendu SG du PRA, repris par la tr�s officielle agence de presse, devrait �tre de �veiller � la pr�paration des prochaines �ch�ances �lectorales �. Le �successeur� de Noureddine Boukrouh embo�te ainsi le pas � Abdallah Djaballah qui, jeudi dernier, a indiqu� que son parti �soutenait le processus, engag� par le groupe parlementaire du FLN, pour faire tomber le gouvernement Ouyahia�. Le pr�sident d�El Islah, qui pr�ne la �r�vision de la Constitution�, tout comme le FLN, sugg�re que le remaniement attendu d�un gouvernement qui a failli sur les plans �conomique et social� soit compos� de telle sorte � ce que �l�on �vite les sc�narios de 1997 et 2002 o� l�administration soutient le parti du chef de l�ex�cutif�. Les positions du PRA et d�El Islah, ajout�es � celles r�currentes du FLN et de HMS contre le gouvernement Ouyahia, et la r�cente d�cision des parlementaires de d�fier le chef du gouvernement, qui devait cette semaine pr�senter son bilan devant �les �lus du peuple�, traduiraient un �malaise� entre le pr�sident et son chef du gouvernement. Si bien que le repr�sentant personnel du chef de l�Etat, Aboudjerra Soltani, s�est �octroy� le droit d�annoncer �au nom du pr�sident� une augmentation de salaire pour septembre. Se permettant �le luxe� d�ajouter lors d�un r�cent discours � l�occasion du 1er Mai que �le chef du gouvernement n�aura qu�� formaliser. Puisque aujourd�hui, et contrairement � ce qui se dit, tous les param�tres sont r�unis pour une augmentation de salaire�. Le premier magistrat du pays n�avait-il pas, lors de sa sortie d�Alger, fustig� les ministres RND, en s��criant : �Vous m�avez menti.� Un message, adress�, par ricochet, au chef de l�ex�cutif que l�on donne partant. Le changement du gouvernement serait �minent, a-t-on appris de source proche de la pr�sidence. Devant intervenir ce week-end, au plus tard hier, il aurait �t� diff�r� pour apr�s la visite officielle du Premier ministre de Turquie, attendu � Alger cette semaine. Des noms circulent pour le remplacement d�Ahmed Ouyahia : Chakib Khelil, ministre de l�Energie et des Mines, proche du pr�sident et qui projette l�image d�un technocrate ; Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat Bouteflika, actuel ministre des Ressources en eau ; et Ahmed Bedjaoui, ex-pr�sident du Conseil constitutionnel, aujourd�hui ministre des Affaires �trang�res. Les rumeurs du d�part, ou du remaniement du gouvernement, sont certes cycliques, elles sont m�me souvent d�menties par le chef du gouvernement lors d�une de ses activit�s partisanes. Il semblerait que, cette fois-ci, alors que la classe politique s�emballe, Ahmed Ouyahia et son parti font les morts. Le chef du gouvernement, qui serait rentr� mercredi dernier � Alger apr�s un bref �s�jour en Europe pour raison de sant�, n�a pas rejoint son bureau hier de toute la journ�e, du moins il y �tait injoignable. Certains lient cette �clipse au fait qu�un proche du pr�sident soit intervenu pour faire �d�bloquer� les fins de fonction de cadres du minist�re de la Justice, remerci�s par Tayeb Bela�z dans le cadre du �toilettage� des institutions judiciaires. D�cisions rest�es sous le coude � la chefferie du gouvernement, chose qui n�est pas faite pour plaire au premier magistrat du pays qui, dit-on, s�est int�ress�, et de tr�s pr�s, �aux concessions des magasins de la nouvelle a�rogare d�Alger et celles, prochaines, du parc des loisirs des Grands-Vents, � Dely-Ibrahim, � Alger. Un projet cher � Ch�rif Rahmani. Le nom du ministre de l�Environnement revient tr�s souvent lui aussi ces derniers jours, mais au sein du RND. Il aurait �t� missionn� pour pr�server le parti apr�s le d�part de Ouyahia. Ce dernier a vid�, selon un de ses plus proches collaborateurs, le �parti de sa substance en ne s�entourant que de courtisans. Et en donnant au porte-parole du RND toute latitude de r�gionaliser la formation de Abdelhak Benhamouda�. D�ailleurs, le rempla�ant de ce dernier � la t�te de l�UGTA, un proche du chef du gouvernement, serait lui aussi sur la sellette. S�ajoute � cela la r�cente condamnation � 15 ans de prison d�un autre �homme� de Ouyahia, Ali Koudjil, Pdg de la Cnan, suite au naufrage du B�char. Coup� de ses soutiens, sans base, le SG du RND, l�impopulaire chef du gouvernement, ne p�serait plus rien sur l��chiquier politique. A moins qu�on ne le �rep�che�, une fois encore, comme cela s�est pass� en 2002 lors du conseil national du RND, au Mouflon d�Or, o� il a �t� contraint de rentrer chez lui parce que rejet� par les militants du RND qui lui ont pr�f�r� Cherif Rahmani.