Le club oranais se trompe lourdement s'il croit que le TAS se prononcera en sa faveur. Le Mouloudia d'Oran est dans de sales draps. La Ligue nationale de football a confirmé mercredi dernier la décision de le faire rétrograder en division2. Le club oranais s'agrippait, depuis un certain temps, à une bouée de sauvetage symbolisée par le dépôt d'une réclamation auprès de cette ligue à propos d'un joueur, Abbas Mohamed Djallal Aïssaoui en l'occurrence, du CR Belouizdad, qui aurait joué, tout en étant suspendu, les derniers matchs du championnat hormis celui de l'ultime journée contre l'USM Annaba. La Ligue nationale l'a débouté. Il faut, d'abord, savoir que ce n'est pas une simple commission de la Ligue nationale qui a statué sur ce dossier mais le comité exécutif de cette instance présidée par le président de la LNF en personne, Ali Malek. Cela donne plus de poids à la décision. La LNF fait savoir dans ses attendus que le club oranais l'a saisie en tant que tiers dans cette affaire puisque aucun des adversaires du CRB contre lesquels Aïssaoui avait été aligné, n'avait formulé de réserves à son encontre. Normalement, la Ligue nationale aurait dû refuser d'accepter la réclamation du MCO, car la réglementation ne prévoit pas ce genre de démarche. Elle l'a fait parce que l'année dernière elle avait pris en considération la réclamation de l'USM Bel Abbès dans l'affaire d'un joueur suspendu de l'A Boussâada dans son match contre le NARB Réghaïa. Et à l'époque, elle avait donné match perdu au club boussâadi alors que sur le terrain, il avait gagné face aux Réghaouis. Cela avait précipité l'ABS en division inter-régions, mais ce dernier avait fait casser cette décision en intervenant auprès du tribunal arbitral des sports. Cela lui avait permis de se maintenir en division 2. Le MCO aurait voulu être traité de la même façon que l'ABS et obtenir gain de cause dans sa réclamation sur Aïssaoui. Malheureusement pour lui, la Ligue nationale l'a débouté estimant que cette réclamation est intervenue en dehors des délais réglementaires prescrits par les textes qui régissent le football algérien (article 161). Normalement, le MCO aurait dû faire réclamation après le match CABBA-CRB du 21 avril 2008. Il ne l'a fait que le 28 mai, deux jours après le dernier match de la saison CRB-USM Annaba au cours duquel, d'ailleurs, Aïssaoui n'avait pas été aligné. La Ligue nationale aurait pu suivre le MCO dans sa requête et lui donner gain de cause comme elle l'avait fait avec l'USM Bel Abbès l'année dernière dans le traitement de l'affaire NARBR-ABS. Dans ce cas, c'est le CR Belouizdad qui aurait été sanctionné. Comme l'ABS, le Chabab aurait, alors, saisi le Tribunal arbitral des sports, lequel, pour le traitement de la même faute, ne pourrait que prononcer le même verdict, à savoir le rétablissement du CRB dans ses droits. C'est pour ne pas se mettre le TAS sur le dos et être, une nouvelle fois, discréditée par cette instance que la Ligue nationale a pris sur elle de la suivre dans ses prises de position de l'année dernière lorsqu'elle avait traité le dossier de NARBR-ABS. Ce qui ne donne aucune chance au MCO d'avoir gain de cause auprès du TAS si jamais l'envie lui prenait de le saisir. De toute manière, il y a encore cette histoire de réforme du championnat de la division 1 et il ne lui reste plus qu'à espérer que la FAF soit clémente à son sujet, étant entendu que toute cette histoire ne vise nullement à donner une nouvel élan au football algérien mais à repêcher des recalés.