Dans le cadre de la gestion rationnelle de l�eau au niveau des exploitations agricoles, la Chambre d�agriculture de la wilaya de Bouira a organis� lundi une journ�e d��tude anim�e par le professeur Negri de l�Insid (Institut national des sols, d�irrigation et de drainage). Ainsi et devant les agriculteurs pr�sents et particuli�rement les producteurs de la pomme de terre, M. Negri a expliqu� tout au long de son intervention, et � l�aide de diapositifs, les diff�rentes �tapes et autres param�tres � surveiller afin de rationner l�eau de l�irrigation en tenant compte de la nature du sol de l�exploitation, le type de plante ou d�arbre fruitier plant�, ainsi que le climat r�gnant et le mois de la plantation. En effet, selon M. Negri, il y a d�abord la nature du sol qui est primordiale � conna�tre. Celle-ci d�termine en grande partie la dose � apporter en quantit�s d�eau n�cessaires � la plante en prenant en compte bien s�r le mois, le stade d��volution de la plante (celle-ci a besoin plus d�eau pendant la p�riode de floraison qu�au d�but ou � la fin), ainsi que le mois dont le taux d��vaporation diff�re et avec elle la quantit� d�eau � apporter � la plante, en enfin, la pluviom�trie. Concernant le sol, celui-ci est divis� en deux principales parties, la surface facilement utilisable et qui repr�sente 50 � 66% et la surface difficilement utilisable qui repr�sente le reste. Lorsque la surface facilement utilisable est � sec, cela veut dire que la plante a besoin d�eau en urgence, car pass� ce stade et d�s que la plante se voie oblig�e de pomper l�eau depuis la surface difficilement utilisable, cela veut dire que la plante a subi le stress hydrique, lequel stress est souvent fatal pour la qualit� du l�gume ou fruit. En outre, si la quantit� d�eau d�passe la norme requise dans la surface facilement utilisable, l�on assiste alors � une sorte d�asphyxie (ph�nom�ne de turgescence) et cela est �galement fatal pour la plante. Aussi, la quantit� d�eau n�cessaire pour la plante doit-elle �tre r�guli�rement surveill�e afin que celle-ci soit rationnelle. C�est ce qu�avait expliqu� le professeur Negri avec des exemples � l�appui, notamment Concernant la pomme de terre dans ces diff�rents stades d��volution, aux agriculteurs pr�sents. Ces m�thodes, dira-t-il, servent � diminuer les charges avec une �conomie certaine de l�eau et partant, le produit ne peut �tre que comp�titif sur le march�. Par ailleurs et concernant la gestion rationnelle de l�eau, il existe des outils pr�vus � cet effet, notamment le tensiom�tre. Celui-ci peut effectuer des mesures du potentiel hydrique du sol et permet de contr�ler harmonieusement l�irrigation d�une parcelle cultiv�e. Muni d�une canne tensionm�trique qui se termine par une c�ramique poreuse, le tensiom�tre doit �tre utilis� par paires, l�un plant� au dessus de la zone racinaire de la plante et l�autre d�passant les trois quarts de la zone racinaire de la plante. Le premier indiquera la demande en eau et le second le temps et la profondeur de la p�n�tration de l�eau dans le sol. Ainsi utilis�es, ces paires de tensiom�tres munies de trois couleurs (zone rouge : exc�s d�eau, son prolongement est dangereux pour la plante ; zone verte : eau facilement utilisable, p�riode normale ; zone orange : alerte, risque de stress hydrique) pour permettre aux agriculteurs d�identifier les trois situations sans se pencher sur la lecture des chiffres, permettent d�entretenir un optimum de l��tat hydrique du syst�me racinaire de la culture. En outre, il y a lieu de rappeler que le nombre de tensiom�tres n�cessaires au pilotage d�une parcelle cultiv�e varie avec le type de culture et les caract�ristiques du sol. Cependant et dans des situations favorables, trois paires de tensiom�tres sont capables de piloter une parcelle de 10 hectares. Cependant, notera enfin le professeur Negri, en r�ponse � une question d�un agriculteur, cet outil n�est pas disponible pour le moment en Alg�rie. Cela au moment o� il l�est et en quantit� chez nos voisins de l�est et de l�ouest.