Les praticiens de la sant� publique, ayant pris part � la journ�e m�dicochirurgicale organis�e lundi dernier par le bureau de wilaya de Tizi-Ouzou du Syndicat des praticiens sp�cialistes de la sant� publique (Snpssp) tirent la sonnette d�alarme quant � l�augmentation des accidents par ingestion de produits caustiques et dont les victimes sont, souvent, les enfants. Les br�lures et les pathologies graves caus�es par l�usage accidentel et, quelquefois, intentionnel, dans le cas de conduite suicidaire, �sont un drame pour les patients et les parents et constituent une urgence m�dicochirurgicale�, s�est exclam� un m�decin, lors du d�bat consacr� au th�me g�n�rique portant sur l�ingestion de caustiques chez l�enfant. Les cons�quences pathologiques et les l�sions qui s�ensuivent sont multiples. Cela va de la d�tresse respiratoire, � la perforation gastrique et de l��sophage... Des l�sions dont certaines peuvent �tre, au-del� d�un certain seuil de gravit�, cause de mortalit�, n�cessitent une prise en charge multidisciplinaire en milieu hospitalier, disent les praticiens. Le transfert � l��tranger reste le seul choix pour les cas gravissimes de br�lures par ingestion de produits caustiques, devant l�absence de structures sp�cialis�es pour soins int�gr�s et multidisciplinaires, fait observer un m�decin. Reste l�aspect pr�vention qui doit �tre multisectorielle, en impliquant les parents et les pouvoirs publics. Une campagne de pr�vention et de sensibilisation tous azimuts doit �tre d�ploy�e � l�adresse des fabricants pour une meilleure identification et une mise en �vidence de la dangerosit� des produits mis en vente, et les parents sur les pr�cautions � prendre apr�s l�acquisition et l�usage domestique de ces produits caustiques tels que ceux contenant des acides caustiques comme certains d�tergents, olivette, potasse, piles �lectriques. Des produits qui sont, la plupart du temps, laiss�s � la port�e des enfants et sont derri�re de nombreux accidents, aux cons�quences pathologiques graves et de plus en plus fr�quents en Alg�rie, ont t�moign� de nombreux praticiens. Les accidents cardiovasculaires (AVC) est l�autre probl�me de sant� publique, �voqu�, lors de leur journ�e scientifique, par les praticiens de la sant� publique. Comptant parmi les principales causes de mortalit� et occasionnant des s�quelles handicapantes sur le plan physique et neurologique, ainsi que des contraintes sur le plan de la prise en charge sociale (en milieu familiale) et hospitali�re, les AVC connaissent une hausse alarmante en Alg�rie : en 1980, on a enregistr� 60 nouveaux cas/an pour 100 000 habitants en 2005, on a d�nombr� 200 nouveaux cas, dans les m�mes proportions. L� aussi, on insiste sur l�importance de la m�decine de ville, pour am�liorer la pr�vention et le d�pistage, en agissant sur les nombreux facteurs de risque dont la haute tension art�rielle est mise en cause, avec plus de fr�quence.