Des journ�es portes ouvertes sur l�artisanat traditionnel sont organis�es du 7 au 12 de ce mois de juin par la Direction de wilaya � la Maison de l�artisanat. Il s�agit, � travers cette modeste manifestation, d�informer le public sur la richesse et l�immense int�r�t �conomique, social et culturel des m�tiers de l�artisanat. Il est question d�attirer l�attention des jeunes sur les possibilit�s qui s�offrent � eux dans les cr�neaux de l�artisanat � travers les dispositifs de l�Ansej, de la Cnac et du Fonds national de promotion des activit�s artisanales (NFPAAT). Au-del� et � travers ce qui pr�c�de on viserait la sauvegarde et la promotion de l�artisanat en tant que patrimoine culturel refl�tant notre itin�raire historique et sociologique et tant que gisement de cr�ation d�emplois et source de revenus �conomiques importants parmi tous les efforts. Dans le but de susciter et de solliciter l�engagement des jeunes dans les m�tiers de l�artisanat, les organisateurs ont rassembl� � la Maison de l�artisanat, tous les organismes intervenant en amont des dispositifs d�aide au lancement des petites et moyennes entreprises afin de vulgariser lesdits dispositifs et tenter de vaincre les r�ticences et les appr�hensions qui ont cours parmi les jeunes � propos de l�accessibilit� � l�aide et au cr�dit n�cessaires � la r�alisation de leurs projets. En proc�dant � l�ouverture officielle de cette manifestation, le wali a, par ailleurs, remis les dipl�mes de formation � 12 stagiaires qui ont subi une formation initi�e par le minist�re de tutelle au niveau de la Maison de la culture, Mouloud-Mammeri, qui a pr�t� son concours � cet effet. Il a, par ailleurs, visit� une partie des artisans install�s en permanence sur les lieux ainsi que quelques exposants venus pour la circonstance. La Maison de l�artisanat qui compte une cinquantaine de boutiques lou�es � raison de 6 000 DA/mois, selon un responsable de l�artisanat, s�av�re trop �troite pour refl�ter le nombre et la diversit� des m�tiers de l�artisanat existant � travers la wilaya, d�autant qu�une partie ses locaux et d�pendances sont occup�s par des tiers �trangers au secteur. Il semble qu�elle soit � la veille de r�cup�rer ses biens pour les consacrer aux professionnels qui viendront exercer leurs m�tiers sur place de sorte � ce que le visiteur puisse constater de visu toutes les phases de travail de la fabrication � la vente du produit fini. L�artisanat, qui est un des produits tr�s recherch� du tourisme, m�rite un plus grand soutien de l�Etat, une d�bureaucratisation de son environnement et une plus grande attention � tout ce qui, en amont, freine les initiatives et entrave son d�veloppement. L�exemple de la vannerie, autrefois tr�s r�put�e, notamment en Kabylie, qui d�pend de l�importation de l�osier et du rotin de l��tranger � co�t de devises est l� pour illustrer les difficult�s auxquelles se heurtent les artisans. Le nombre d�artisans, 345 recens�s au niveau de la wilaya d�apr�s les statistiques de la direction concern�e, constitue un autre indice du recul et de la marginalisation de l�artisanat dans une r�gion o� la tradition et les potentialit�s latentes auraient d� multiplier ce chiffre par 20 depuis tr�s longtemps. Il faut donc davantage que les portes ouvertes et les traditionnelles f�tes du bijoux, du tapis et autres salons pour r�animer les corps de m�tiers en extinction ou en voie de perdition en raison entre autres de la chert� des mati�res premi�res, de la bureaucratie et de la fiscalit� �touffantes, du manque du main-d��uvre jeune et qualifi�e et motiv�e pour r�habiliter l�artisanat et le hisser au rang qui aurait d� �tre le sien d�s le lendemain de l�ind�pendance. Signalons tout de m�me l�organisation d�un salon des m�tiers de l�alimentation � partir du 9 juillet, la f�te du bijoux de Beni-Yenni du 27 juillet au 3 ao�t, du tapis d�A�t-Hicem � partir du 10 ao�t.