Agression sioniste: la faim s'accroit à Ghaza, s'alarme l'UNRWA    L'artiste Hamza Feghouli tire sa révérence à l'âge de 86 ans    Le colonel Amirouche, un leader charismatique et un fin stratège    Le groupe "A3+" exprime sa "profonde" inquiétude face à la détérioration de la situation humanitaire à l'Est de la RDC    Coupe d'Algérie: l'USM Alger et le MC El Bayadh en demi-finale    Sonatrach: Hachichi reçoit le Secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz    Santé : Saihi préside une réunion pour assurer la continuité des services de santé pendant les jours de l'Aïd El-Fitr    Hidaoui préside à Souk Ahras le lancement du 1er club sur la santé et la lutte contre la toxicomanie et les fléaux sociaux    Foot / Ligue 1 Mobilis : l'Olympique Akbou se sépare de l'entraineur Denis Lavagne    Une rapporteuse de l'ONU appelle à mettre fin à la répression contre les défenseurs des droits humains sahraouis    Saisie de quantités importantes de drogues et arrestation de 4 ressortissants marocains    Remise en service du train de voyageurs sur la ligne Constantine-Alger    Algérie Poste: la carte "Edahabia" deviendra "Edahabia Classic" avec prolongation de sa durée de validité    Pluies orageuses samedi et dimanche sur des wilayas de l'est du pays    FIFA: Gianni Infantino rend hommage au défunt Djamel Menad    Belmehdi reçoit les lauréats du concours national de récitation du Saint Coran et du concours d'encouragement des jeunes récitants    Un méga-Iftar aux couleurs d'une «qaâda assimia» avec Bingo    Sonatrach et Sonelgaz explorent les opportunités de coopération et d'investissement à Addis-Abeba    «La Présidente de la Tanzanie se félicite des relations excellentes unissant les deux pays»    Arrestation d'un individu qui ciblait des personnes âgées pour voler leurs pensions    Les délégations russes et américaines entament un nouveau cycle de négociations bilatérales en Arabie saoudite    124.000 personnes déplacées    Déstockage de 155 tonnes de pommes de terre pour en réguler le prix sur le marché    Journée de sensibilisation dédiée à l'entrepreneuriat féminin    Une catastrophe à cause de la malnutrition    Un jeune grièvement blessé par arme à feu à Kaïs    Le Cap-Vert est au vert pour le moment    Développement du football : Sadi appelle à s'allier au projet de la FAF    Séminaire sur la professionnalisation du football en avril à Alger    En célébration de la tenue traditionnelle féminine du Grand Est algérien    L'artiste Bilal Boutobba lauréat    Projection du film historique ''Zighoud Youcef''    Hamlaoui reçoit le président de la Fondation "Sinaat Al-Ghad"    Elaboration de la loi criminalisant la colonisation : d'anciens députés nommés au sein de la commission spéciale    « Préservons les valeurs de tolérance et de fraternité »    Lutte contre le terrorisme        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



PATRIMOINE
Agence nationale d'arch�ologie : restructuration ou destruc(tura)tion ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 06 - 2006

Un d�cret publi�, en catimini, au Journal officiel le 25 d�cembre 2005 (d�cret ex�cutif n�05-488 du 22 d�cembre 2005, portant transformation de la nature juridique de l�Agence nationale d�arch�ologie et de protection des sites et monuments historiques et changement de sa d�nomination, du chef du gouvernement), d�cide d�une �restructuration� de l�institution jusque-l� charg�e de la protection du patrimoine arch�ologique � travers l�ensemble du pays.
Pourquoi en catimini ? Un projet de loi avait, certes, �t� �vent� au courant de l��t� et avait suscit� l�indignation de la cellule syndicale affili�e � l�UGTA qui, � aucun moment, n�avait �t� associ�e, ni m�me inform�e de ce qui pourtant concernait les travailleurs en premier lieu. Cette m�thode a perdur� malgr� les instantes demandes d�audience � la tutelle, puisque l�information leur est parvenue un beau matin du mois de janvier, c�est-�-dire pr�s d�un mois apr�s la publication du d�cret au JO, et presque par hasard. Apr�s le proc�d� qui laisse, pour le moins, � d�sirer, examinons maintenant ce qui nous tient directement � c�ur, puisqu�il concerne l�avenir imm�diat du patrimoine arch�ologique de notre pays, � savoir le texte de loi, lui-m�me. D�abord, l�institution, anciennement EPA, subventionn�e par l��tat, devient Epic, c�est-�-dire, un �tablissement public � caract�re industriel et commercial. Je rappelle qu�on parle ici de patrimoine, donc d�identit� : chercher � le rentabiliser, comme �a, tout de go, il faut oser le concept ! Dans ces conditions, puisqu�il y a changement de vocation, qu�il ne s�agit plus de prot�ger le patrimoine mais de l�exploiter, une nouvelle d�nomination s�impose : l��tablissement devient Office national de gestion et d�exploitation des biens culturels prot�g�s. Cet office devra se suffire financi�rement au bout de trois ans durant lesquels il b�n�ficiera d�une subvention. Comment pourra-t-il y arriver ? D�abord en ne s�encombrant pas d�un personnel nombreux et sp�cialis� auquel d�ailleurs, il ne pourra assurer la s�curit� de l�emploi. Ce qui veut dire que le patrimoine ne sera plus sous la protection de professionnels. Puis, obligation est faite � cette entreprise tel que sp�cifi� dans les textes d��assurer la mise en location� des biens culturels prot�g�s� � des fins culturelles (mais pas uniquement), professionnelles, artisanales et/ou commerciales�. C�est-�-dire livrer les plus beaux sites qui seront bien s�r les plus sollicit�s aux plus offrants ou tout simplement � n�importe quel prix si la demande ne suit pas ! Quand on conna�t l��tat de d�gradation dans lequel sont nos vestiges historiques, il ne faut pas, � ce rythme-l�, leur compter beaucoup de lendemains ! Car, si le texte sp�cifie bien les r�gles de l�exploitation, par contre rien n�est dit sur la protection des sites et leur restauration, pourtant si n�cessaire, voire urgente. Ce n�est pas une Epic qui par d�finition cherche � faire des gains qui financera des op�rations de restauration si co�teuses. Par ailleurs, m�me si cette entreprise devait faire des b�n�fices, il n�appara�t nulle part dans le texte l�obligation de r�investir dans la conservation des sites. La question que nous posons est : comment peut-on demander � un patrimoine si riche encore, par devers nous, mais si fragile, de vendre de cette mani�re ? Certes, le patrimoine, c�est le cas ailleurs, peut �tre source de richesse. Mais la comparaison, si elle est en faveur de notre patrimoine du point de vue de sa beaut� et de sa diversit�, est loin d��tre � notre avantage sur le plan de la gestion, de la valorisation et de la protection. Dans d�autre pays, le patrimoine est restaur�, conserv�, prot�g�, c�est-�-dire aim�, tout simplement, avant d��tre �exploit� et l� encore dans le souci de le partager, de le faire admirer, d�en tirer gloire autant que profit, et toujours et avant tout dans le respect de son int�grit�. Il est d�plorable, en outre, de voir que c�est sur proposition du minist�re de la Culture, que ce d�cret a �t� adopt�, reprenant mot pour mot le texte du rapport initial. Il faut revenir d�ailleurs sur l�entr�e en mati�re de ce rapport qui cite le nouvel ordre mondial (rien que cela !) comme pr�texte � valider une telle r�forme. Nous sommes bien les premiers � accueillir ainsi la mondialisation. Ce doit �tre la sp�cificit� nationale qui touche l� � l�exc�s de z�le. D�autant, qu�il ne serait pas �tonnant que ce texte soit en totale contradiction avec les chartes internationales de protection du patrimoine pourtant d�ment sign�es par les plus hautes instances de l�Etat. A voir� Pour finir, un mot pour nous solidariser avec nos coll�gues et amis de l�ex-agence qui comptait 580 employ�s (professionnels, personnel d�administration), le d�cret leur laissant le choix entre rejoindre l�Epic, c�est-�-dire, se diriger vers un avenir incertain, ou rester fonctionnaire et �tre mis � la disposition de la tutelle qui sera libre de les placer o� bon lui semblera. Quand on sait que pour la seule ville d�Alger, plus de deux cents employ�s devront trouver des postes dans les quelques structures locales du patrimoine (mus�es au nombre de quatre, direction de la culture, minist�re, centre de recherche arch�ologique encore fictif), on peut s�inqui�ter avec eux de leur proche avenir.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.