Dans l'�quipe d'Argentine de football, le danger vient de partout : le public attendait Saviola, Crespo, Riquelme ou Messi, mais c'est �Maxi� Rodriguez qui a �limin� d'une inspiration g�niale le Mexique en 8e de finale du Mondial-2006 samedi � Leipzig (2-1 a.p.). Tous les adversaires de l'Albiceleste redoutent la �gauche caviar� des Sud- Am�ricains, mais c'est pourtant depuis son flanc droit que le milieu de l'Atletico Madrid a r�ussi l'encha�nement parfait � contr�le de la poitrine-reprise � pour exp�dier l'Argentine en quarts � la 98e minute. A l'ombre des stars surm�diatis�es de sa s�lection, Maximiliano �Maxi� Rodriguez est en train de devenir �l'assassin silencieux� (terme emprunt� au basket am�ricain, qui d�signe le joueur dont personne ne se m�fie mais qui fait basculer le match). A 25 ans, il a marqu� son 6e but en 17 s�lections. Il en est d�sormais � trois buts en Allemagne, apr�s son doubl� inscrit lors de la cur�e face � la Serbie-Mont�n�gro, �cras�e 6-0 au premier tour. Son �closion au haut niveau n'est pas une surprise pour son s�lectionneur Jos� Pekerman, ancien entra�neur des �quipes de jeunes albicelestes. �Maxi� avait d�j� point� le bout de son nez au Championnat du Monde Juniors de la FIFA 2001, marquant quatre buts, dont un dans la finale remport�e par les jeunes pousses albicelestes cornaqu�es par Pekerman. Confiance Rodriguez illustre en tout cas la force de l'Argentine : m�me si la m�canique de l'�quipe se grippe, un seul joueur peut toujours cr�er l'exploit avec un geste venu d'ailleurs. Ce fut le cas samedi soir contre les �Azt�ques�. Rodriguez a fait oublier au final que son �quipe avait souvent jou� faux, avec Riquelme dans le r�le d'un chef d'orchestre perdu dans ses partitions. �Riquelme jouait dans l'axe, il a en souffert un peu, il n'�tait pas son niveau habituel � cause de �a, mais on devait s'adapter � l'adversaire�, s'en est d'ailleurs excus� Pekerman. Le quart de finale contre l'Allemagne promet d'ailleurs une belle opposition de style nord-sud. �Des �quipes comme l'Argentine, ou le Br�sil d'ailleurs, ont des qualit�s � faire jouer, leurs individualit�s, alors que les �quipes europ�ennes fonctionnent plus sur des dynamiques collectives�, analysait Ricardo La Volpe, s�lectionneur du Mexique, apr�s la rencontre. La �Mannschaft� devra imp�rativement rester soud�e en d�fense et �viter � tout prix les un-contre-un face aux virtuoses argentins. Contre la Su�de, l'Allemagne a d�voil�, comme toujours, quelques petits d�fauts dans sa cuirasse. Lehmann a commis une faute de main, sans cons�quence, et le lat�ral Friedrich n'a pas toujours �t� tr�s heureux dans ses placements. Samedi, contre le Mexique, les Argentins sont apparus confiants -parfois � l'exc�s- dans leur capacit� � faire jaillir l'�tincelle au moment cl�. Le film du match a �t� fid�le � ce script et leur moral est d�sormais gonfl� � bloc. �Notre �quipe se sent bien et peut battre n'importe qui�, a lanc� Rodriguez. Les Allemands sont pr�venus. L��galisation attribu�e � Crespo Le but de l'�galisation de l'Argentine lors du match contre le Mexique (2-1 a.p.), samedi � Leipzig en 8e de finale du Mondial- 2006 de football, a �t� attribu� � l'Argentin Hernan Crespo, a annonc� hier la F�d�ration internationale de football (Fifa). Men�e 1 � 0 par le Mexique, l'Argentine avait �galis� � la 10e minute alors que l'Argentin Crespo et le Mexicain Jared Borgetti �tait � la lutte dans la surface de r�paration sur un corner argentin. �Apr�s visionnage des images de la t�l�vision par le groupe d'�tude technique, le but a �t� attribu� � Crespo : c'est lui qui d�vie la balle en direction du but�, a expliqu� Markus Siegler, directeur de la communication de la Fifa lors du point de presse quotidien de l'instance internationale. �Nous avions dit d�s le d�but du tournoi que la priorit� sera toujours donn�e aux attaquants� afin de r�duire le nombre de buts contre son camp, a-t-il ajout�. Le groupe d'�tude technique de la Fifa, compos� d'anciens techniciens et joueurs internationaux, est notamment charg� de d�finir l'identit� d'un buteur sur des actions litigieuses.