L'Allemagne s'est qualifi�e pour les demi-finales de la Coupe du monde de football en battant l'Argentine aux tirs au but (1-1, 4 t.a.b. � 2), � l'issue d'une partie tactique et �quilibr�e qui n'a pas tenu toutes les promesses faites par les deux �quipes lors des tours pr�c�dents. D�s le d�part, l'Allemagne se pr�sentait dans sa formation habituelle en 4-4-2, avec Klose et Podolski en pointe tandis que l'Argentine, en phase offensive, pr�sentait une �quipe totalement d�s�quilibr�e vers la gauche. Le s�lectionneur argentin Jose Pekerman avait choisi de titulariser Tevez � la place de Saviola. Le jeune joueur des Corinthians de Sao Paulo s'installait r�solument sur l'aile gauche, �paul� par son capitaine Sorin, et servi le plus souvent par un Riquelme omnipr�sent dans la construction du jeu. Malgr� leur tr�s nette sup�riorit� technique et une domination territoriale insolente (65% de possession de balle � la mi-temps), les Argentins butaient sur le rideau d�fensif allemand tr�s bien en place et ne parvenaient pas � se cr�er d'occasions. Ce sont les Allemands, paradoxalement, qui s'offraient les deux seules actions marquantes de la premi�re p�riode, sur des contres. D'abord avec une t�te de Ballack en pleine course (17e) sur un centre de Schneider. Suivie deux minutes plus tard d'un tir en pivot de Mertesacker � une vingtaine de m�tres face au but. Dans cette partie ferm�e o� les deux �quipes �taient surtout attentives � ne pas commettre d'erreurs d�fensives, c'est l'Argentine qui ouvrait le score � la 49e minute. Sur un corner tir� de la droite par Riquelme, le d�fenseur argentin Ayala devan�ait son garde du corps Klose et battait Lehmann de la t�te � bout portant (0-1). Le match allait changer de tonalit� dans les vingt derni�res minutes du temps r�glementaire. Le gardien argentin Abbondanzieri se blessait en captant un ballon. Il sortait sur une civi�re (71e), sous les hu�es du public allemand. Entrait en jeu Leonardo Franco, gardien de l'Atletico Madrid, pour sa quatri�me s�lection. Dans les minutes suivantes, le coach argentin d�cidait de remplacer Riquelme, puis Crespo, deux de ses meilleurs atouts offensifs jusque-l�, par Cambiasso et Cruz. Un autre match d�butait. Le public � fleur de nerfs, sifflets, clameurs � chaque changement d'attaque, les gestes d'humeur entre joueurs, l'engagement redoubl� dans les duels, tout contribuait soudain � donner enfin � la rencontre le parfum et l'intensit� dramatiques d'un quart de finale de Coupe du monde. C'est dans cette ambiance que Klose, meilleur buteur du tournoi avec quatre temps r�glementaire. Insuffisant pour se d�partager. Prolongation. Etait-ce leur fra�cheur, ou des changements tactiques plus judicieux de la part de Klinsmann (Odonkor, Borowski et Neuville entr�s en jeu aux places de Schneider, Schweinsteiger et Klose)? L'Allemagne en tous cas prenait le jeu � son compte, pour la premi�re fois de la partie. Les Argentins reprenaient pied dans la deuxi�me partie de la prolongation, par un tir de Tevez capt� sans difficult� par Lehmann, puis par deux tentatives lointaines de l'arri�re Coloccini, hors cadre, suivies d'un autre tir de Tevez au-dessus de la cage � deux minutes de la fin. Mais les deux �quipes ne pouvaient se d�partager et il fallait la s�ance de tirs au but pour d�signer un vainqueur. Neuville, Ballack, Podolski et Borowski r�ussissaient les quatre tirs allemands, tandis que Lehmann bloquait ceux Ayala et de Cambiasso. Le public pouvait exulter, l'aventure des "p'tits gars de Klinsmann" continue. Fiche technique A Berlin, �Stade Olympique��, terrain bon, temps nuageux,72.000 spectateurs, Arbitrage de M. L. Michel (Slovaquie) Buts: Klose (80�) Allemagne, R. Ayala (49�) Argentine Tirs au but r�ussis : Neuville, Ballack, Podolski, Borowski (Allemagne), Julio Cruz, Maxi Rodriguez (Argentine) Tirs au but manqu�s : R. Ayala, Cambiasso Avts: Podolski (3�), Odonkor (90�+4�), A. Friedrich (114�) Allemagne, Sorin (46�), Mascherano (60�), Maxi Rodriguez (88�), Julio Cruz (96�) Argentine Allemagne : Lehmann - A. Friedrich, Mertesacker - C. Metzelder, Lahm - Schneider puis Odonkor (62�) - Frings - Ballack (cap)- Schweinsteiger puis Borowski (74�) - Klose puis Neuville (86�)- Podolski. Ent. : J�rgen Klinsmann Argentine : Abbondanzieri puis Leo Franco (71�) - Coloccini - R. Ayala - Heinze - Sorin (cap) - Luis Gonzalez - Mascherano - Maxi Rodriguez - Riquelme puis Cambiasso (72�) - Tevez - Crespo puis Julio Cruz (79�). Ent. : Jos� Pekerman
Abbondanzieri se blesse, le match bascule L'Argentine a domin� le quart de finale du Mondial- 2006 de football vendredi � Berlin jusqu'� la sortie sur blessure de son gardien de but Roberto Abbondanzieri, remplac� par Leo Franco qui n'a rien pu faire pour emp�cher l'Allemagne de s'imposer � l'issue des tirs au but. Jusqu'� la 71e minute, l'Argentine ma�trise sans trembler son affaire : elle m�ne 1 � 0 gr�ce � une t�te de Roberto Ayala (49e) tandis que son s�lectionneur Jose Pekerman a muscl� sa d�fense en faisant sortir Juan Roman Riquelme et Hernan Crespo pour faire rentrer les �d�m�nageurs� Esteban Cambiasso et Julio Cruz. Mais Abbondanzieri, 33 ans et 27 s�lections, fait alors signe qu'il veut �tre remplac�. Le public du stade olympique de Berlin, tout acquis � l'Allemagne, croit � une simulation pour gagner du temps, mais le gardien de but de Boca Juniors se plaint de la hanche gauche depuis une sortie a�rienne quelques minutes auparavant. C'est Franco, 29 ans et seulement 3 s�lections avant ce match, qui le remplace dans les buts argentins et qui est aussit�t la cible d'un pilonnage intensif de l'attaque allemande. Un coup franc de Michael Ballack � la 72e minute juste au-dessus de sa transversale, un tir de loin de Tim Borowski capt� en deux temps, le gardien de but de l'Atletico Madrid est sous pression. L'entr�e du c�t� allemand du rapide David Odonkor, sur l'aile droite, d�stabilise la s�lection argentine qui a perdu de sa superbe. Sur un coup franc de Ballack, prolong� de la t�te par Lukas Podolski, Miroslav Klose crucifie Franco (80e). L'ancien champion du monde juniors en 1997, d�j� sous la direction de Pekerman, retrouve son calme lors de la prolongation, comme lorsqu'il s'interpose � la 116e minute sur un centre d'Odonkor. Mais, dans la s�ance des tirs au but, l'Argentin, qui �volue en Europe depuis 1998, fait p�le comparaison avec Jens Lehmann qui arr�te deux penalties et donne la victoire � la jeune Allemagne de Klinsmann. Franco est battu � quatre reprises, l'Argentine est �limin�e.
Francs-tireurs L'Allemagne, qui a battu l'Argentine � l'issue de la s�ance de tirs au but (1-1, 4 t.a.b. � 2) vendredi � Berlin en quarts de finale du Mondial- 2006 de football, s'est toujours impos�e � l'issue de cette �preuve dans un match de Coupe du monde, ne manquant qu'un seul tir sur 14. Hier, les quatre tireurs de la Mannschaft � Oliver Neuville, Michael Ballack, Lukas Podolski et Tim Borowski � n'ont pas trembl�. A contrario, deux des quatre tireurs argentins ont �chou�: les tirs d'Ayala et de Cambiasso ont �t� repouss�s par le gardien Jens Lehmann. A trois reprises dans l'histoire de la Coupe du monde, l'Allemagne avait poursuivi son parcours dans une phase finale en ma�trisant l'exercice des tirs au but r�put� difficile et �prouvant nerveusement. Lors de la demi-finale du Mondial-1982 en Espagne, la Nationalmannschaft avait fait craquer les Fran�ais en s'imposant 5 tirs au but � 4 (3-3 apr�s prolongation). Lors du Mondial-1986 au Mexique, l'Allemagne avait �limin� les h�tes mexicains en quarts de finale 4 tirs au but � 1 (0-0 apr�s prolongation). Quatre ans plus tard, en Italie, les Allemands s'�taient qualifi�s pour la finale du Mondial-1990, qu'ils allaient remporter, en s'imposant devant l'Angleterre 4 tirs au but � 3 (1-1 apr�s prolongation). Le seul joueur allemand � avoir rat� un tir au but a �t� Uli Stielike en 1982 contre la France. Maradona invisible La l�gende du football argentin Diego Maradona n'�tait pas dans les tribunes du Stade olympique de Berlin hier pour le quart de finale du Mondial-2006 entre l'Allemagne et l'Argentine, a annonc� la t�l�vision allemande. Maradona n'aurait pas assist� � la rencontre en signe de protestation selon la premi�re cha�ne ARD, qui n'a pas pr�cis� les raisons de la col�re du champion du monde 1986. L'Argentin a assist� � tous les matches de l'�quipe albiceleste depuis le d�but du Mondial, accompagn� de son clan qui comprend notamment son ex-femme et sa fille. Celle-ci �tait au stade vendredi.