Le journaliste a le droit de critiquer les personnalit�s publiques lorsqu�il a des preuves les incriminant, estimera Mme Rosemary Barkett, juge am�ricaine, qui a anim� hier une rencontre sur la presse et la justice, au si�ge de la cour d�Oran. Cette magistrate s�est attard�e sur ce sujet �pineux, qui fait du journaliste l�ennemi des personnalit�s publiques. �Si on emp�che le journaliste de critiquer ces personnalit�s et d�accomplir son devoir, c�est qu�on est dans un Etat corrompu�, ajoutera encore l�intervenante, qui a condamn� la p�nalisation des d�lits de presse. Cette derni�re a profit� de cette rencontre, pour rappeler l�importance accord�e par la justice aux journalistes en cas de poursuites judiciaires dans son pays. �Aux Etats-Unis d�Am�rique, les plaintes d�pos�es contre le journaliste ne sont pas toutes recevables et ce dernier n�est poursuivi en justice pour diffamation, que lorsque les preuves l�incriminant sont r�unies�, notera cette juge, qui a condamn� le musellement de la presse sous toutes ses formes. Cette derni�re a insist� sur l�importance de la libert� d�expression, largement revendiqu�e dans son pays�. Aux USA, les citoyens rendent un grand hommage aux journalistes, qui critiquent le gouvernement�, pr�cisera-t-elle.