La distribution de logements sociaux a, une fois encore, provoqu� col�re et manifestations violentes. La population de la da�ra de Fouka (wilaya de Tipasa), distante de 40 km de la capitale, a c�l�br� le quarante-quatri�me anniversaire de l�ind�pendance dans une ambiance �explosive� : pneus et tronc d�arbres br�l�s, jets de pierres, routes barr�es... A l�origine de la protestation, le �d�tournement� de logements sociaux construits dans la commune et destin�s initialement � la population au profit des habitants de la da�ra de Kol�a. En effet, sur les 500 logements � caract�re social promis aux habitants de Fouka, seuls 80 habitations ont �t� allou�s ce 4 juillet, ce qui a provoqu� l'ire de centaines de familles d�munies. �Le nombre de demandes de logements sociaux est tr�s �lev� dans la commune, d�j� que le quota des 500 appartements �tait insuffisant, qu�en est-il de ces 80 appartements ?� s�est interrog� un contestataire. Les jeunes de Fouka se sont soulev�s contre ce qu�ils ont qualifi� �d�injustice � dans la nuit du 4 au 5 juillet. Ils ont bloqu� tous les acc�s de la ville en usant de tronc d�arbres et pneus br�l�s. Des affrontements ont oppos� les manifestants aux forces de l'ordre. Les jeunes habitants ont exprim� leur col�re dans la rue et se sont pris aux �difices publics . La protestation s�est poursuivie durant toute la matin�e de ce jour de f�te et ce n�est que vers 15h que les forces de l�ordre n�ont pu ouvrir les routes � la circulation et ramener le calme. Il est � noter qu�une trentaine de personnes ont �t� interpell�es hier. �La plupart sont de jeunes ch�meurs qui en avaient marre de la politique d�exclusion�, attestent les habitants. Bien �videmment, le maire et le chef de da�ra �taient absents toute la journ�e mais les citoyens de cette localit� distante de 30 km du chef-lieu de la wilaya ont exig� une rencontre avec le wali de Tipasa. �On ne croit plus aux dires du maire ni du chef de da�ra, on veut rencontrer le premier responsable de la wilaya�, ont pr�cis� les protestataires. Les habitants, indign�s quant � la d�cision du wali, ne se sont pas emp�ch�s de critiquer le pouvoir et le gouvernement. �Nos logements ont �t� d�tourn�s pour reloger les habitants d�un bidonville de Kol�a, cens� �tre ras� au moment du passage du cort�ge pr�sidentiel attendu prochainement �, ont-ils affirm�. Par ailleurs, nos tentatives de joindre les autorit�s locales de la ville ont �t� vaines. La ville est rest�e, quand m�me, quadrill�e toute la journ�e avec un renforcement du dispositif s�curitaire devant les si�ges de la da�ra et de la commune. Le climat reste tendu. Nous rappelons que les �meutes et les manifestations spontan�es sont les seuls moyens pour une grande partie de la population pour se faire entendre des autorit�s centrales.