La 14e �dition du festival du th��tre de la ville de Skikda a d�but� vendredi, avec la pr�sentation hors concours de la g�n�rale de la pi�ce de th��tre de Hassan Boubrioua Le Parking, adapt�e de La ronde de s�curit� de Guy Foisset et interpr�t�e par le trio de la troupe Essarkha, Bouha Se�f-Eddine, Raha� Abdelwahab et Karima Redjem. Une premi�re dans les annales. L�histoire se d�roule pas loin d�un parking, selon le synopsis, ou dans le parking, selon les exigences de l�individu arm� et l�imagination forc�e de la victime. Le premier cit�, sorti de nulle part, arm� d�un vieux fusil, v�tu d�un gilet vert, d�un jean bleu et d�un bonnet en laine noir, une barbe hirsute et le regard charg� de haine, braque le deuxi�me cit�, le harcelant de questions d�ordres identitaire, existentiel et social. Ce dernier, se dirigeant vers nulle part, pour humer l�air probablement, est un homme soi-disant respectable, bien habill�, le visage ras� de pr�s, et dont le but serait d�extirper de son v�hicule stationn� dans le parking, du courrier pour le lire, sous un lampadaire, ne croyait nullement � cette confrontation, qui est pour le moins unique en son genre. Car l�agression n�est pas motiv�e par l�app�t du gain, mais par une intention d�lib�r�e de l�agresseur de restreindre les libert�s multiples de la victime � sa seule ambition cynique. Parall�lement � cette confrontation, o� l�on sait o� est le bien et o� est le mal, les d�ambulations d�une folle portant des haillons, a forc� l�admiration du public, le r�le de cette femme-enfant a �t� confi�e a Redjem Karima, laquelle, peu habitu�e � ce registre, a tir� honorablement son �pingle du jeu. L�agresseur, Bouha Se�f- Eddine a prouv� encore une fois, l��tendue de son talent, en cam�l�on de la sc�ne, il a fait oublier, le temps d�un interrogatoire moral, les monologues qui ont fait sa c�l�brit�. La victime, Raha� Abdelwahab, en d�pit d�une longue absence des planches, a repris du poil de la b�te et r�ussi un duo explosif avec son ancien comp�re. A la sortie de la salle, le public s�est dit offusqu� des sc�nes �trop� os�es de la pi�ce. Une remarque pour le moins l�gitime. La ville de Skikda renouera ainsi, du 11 au 17 Ao�t, avec une tradition qui a d�sert� ses planches marginalis�es, il y a une dizaine d�ann�es : le festival du quatri�me art et son lot de d�bats houleux jusqu'� une heure tardive de la nuit. Le m�rite revient � l�association du m�me nom qui a, avec le concours du comit� des f�tes de l�APC de Skikda, emprunt� la voie de la mat�rialisation des objectifs artistiques et th��traux, sugg�r�e par l�enracinement d�une tradition th��trale et le recel de talents d�acteurs de premier choix. Quoique la probl�matique de la rel�ve soit toujours pos�e. A noter que plus de 100 millions de centimes ont �t� r�serv�s par l�APC pour la circonstance. Le festival verra la participation de pr�s de 73 personnes, com�diens, metteurs en sc�ne, techniciens de plateau, lesquels constituent des troupes venues de Mascara (Echourouk), Touggourt (Essalem Lil Founoune Eddramia), Batna (Afak), Boumerd�s (El Yasria), ainsi que trois de Skikda, Essarkha, El Manar et l�association de la maison de jeunes de Azzaba. Deux invit�s de marque vont rehausser de leur pr�sence cette manifestation, Raja Alloula, veuve de Abdelkader Alloula et Ghouti Azri, directeur du th��tre r�gional d�Oran, c�est d�eux qu�ils s�agit, vont probablement l�impr�gner d�une envergure nationale, puisque c�est l�un des objectifs des initiateurs de ces journ�es. Au menu du programme : des conf�rences-d�bats anim�es par d��minentes personnalit�s du th��tre, Ahmed Cheniki de Annaba, Djeroua Allaoua Wahbi de Constantine, Omar Fatmouche de B�ja�a, Settouf Abderrahmane de Blida et Ahmed Boutata de Skikda. Za�d Zoheir