L'ambassadeur Boubacar Gaoussou Diarra a �t� install�, mercredi, en qualit� de nouveau directeur du Centre africain d'�tudes et de recherches sur le terrorisme en remplacement de l�ambassadeur Abdelhamid Boubazine. Cette passation de consignes marque la fin de la p�riode de gestion transitoire du CAERT par l�Alg�rie et son entr�e d�finitive dans le giron de l�Union africaine. Tarek Hafid - Alger Le Soir) - Boubacar Gaoussou Diarra est depuis mercredi dernier le nouveau directeur du Centre africain d��tude et de recherche sur le terrorisme, sis dans la banlieue est d�Alger. Le diplomate malien, qui a �t� ministre de la Justice avant d��tre nomm� ambassadeur � Tunis, remplace l�Alg�rien Abdelhamid Boubazine. Ce dernier a eu � diriger cette structure, consid�r�e comme �tant le principal instrument de lutte antiterroriste sur le continent africain, depuis le lancement du projet en 2003. En fait, la cr�ation du CAERT remonte � septembre 2002, date de la tenue � Alger de la premi�re r�union intergouvernementale sur le la lutte contre le terrorisme. Les participants avaient alors adopt� un plan pour la pr�vention et la lutte contre le terrorisme en Afrique, dit Plan d�Alger, comportant une s�rie de mesures et de m�canismes, dont le CAERT. L�Alg�rie, pays � l�avant-garde de cette lutte, est choisie pour abriter ce centre qui est plac� sous le contr�le de la commission et le commissaire charg� de la paix et de la s�curit� de l�Union africaine. Mais voil�, pour des raisons administratives et financi�res, l�organisation africaine tarde � prendre en charge cette nouvelle agence. Le gouvernement alg�rien d�cide alors de financer et de g�rer, pour une p�riode transitoire, le CAERT. Un budget cons�quent est alors d�bloqu� pour mettre en place les principales infrastructures. L�une des plus importantes �tant le r�seau de veille informatique qui relie le CAERT � des points focaux situ�s dans la totalit� des pays membres de l�UA. Notons � ce propos que ce syst�me a �t� enti�rement d�velopp� par des experts et des entreprises alg�riennes. Le Centre africain d��tude et de recherche sur le terrorisme est �galement dot� de structures et d��quipements permettant la formation de sp�cialistes dans le contre-terrorisme (investigation, d�tection d�explosifs, police scientifique, entra�nement d�unit�s d��lite�). En quelques mois, l��quipe restreinte dirig�e par l�ambassadeur Abdelhamid Boubazine a r�ussi � faire du CAERT un p�le incontournable sur les plans africain et international. De nombreuses agences sp�cialis�es s�int�ressent au CAERT. Sauf qu�en l�absence de texte juridique, ce centre a activ� durant toute cette p�riode dans �l�ill�galit� �, pour reprendre une expression d�un de ces membres. En fait, il aura fallu attendre la tenue du 6e sommet ordinaire de Khartoum pour que les pays membres de l�Union africaine adoptent les statuts du CAERT et d�bloquent un budget de 3 millions de dollars. Cependant, la r�gularisation de cette situation n�a pas emp�ch� certains pays africains et europ�ens d�accuser l�Alg�rie de vouloir faire de ce centre �sa chasse gard�e�. �Il est important de souligner que ce centre n�est la chasse gard�e d�aucun pays, et ce, bien que son si�ge soit situ� � Alger. Le Centre africain d'�tudes et de recherches sur le terrorisme est ouvert � toute forme de partenariat avec tous pays ou organisations qui souhaitent d�velopper des programmes pour lutter contre le terrorisme �, avait alors d�clar� un responsable de la lutte antiterroriste lors d�un s�minaire organis�, en mai dernier, par le CAERT et le Centre d��tudes strat�giques de l�Afrique (CESA), organisme d�pendant du d�partement am�ricain � la D�fense. T. H.