Aider l'Afrique à se doter d'instruments juridiques et de structures lui permettant de se conformer aux normes et obligations internationales en matière de lutte contre le financement du terrorisme, a constitué l'une des thématiques abordées lors de la rencontre d'Alger. Selon les organisateurs, le renforcement des capacités pour lutter contre le financement du terrorisme doit se faire grâce à l'amélioration des services de renseignement financier, du contrôle rigoureux de certaines organisations à but non lucratif ainsi que l'instauration de mesures contre le blanchiment d'argent. A l'occasion d'un séminaire, consacré à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme dont les travaux ont débuté lundi à Alger avec la participation des points focaux du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT) et d'éminents experts internationaux, la problématique du financement du terrorisme en Afrique a constitué un thème d'une acuité brûlante. A l'ouverture de cette rencontre, le ministre délégué chargé des Affaires Africaine et Maghrébine, M. Abdelkader Messahel, a appelé la communauté internationale à soutenir l'Afrique, notamment, dans la lutte contre la drogue et le crime, afin de lui permettre de se doter d'instruments juridiques et de structures, à même de se conformer aux normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Le directeur du CAERT, M.Boubacar Gaoussou Diarra commencera son intervention par saluer, d'abord, le rôle éminent joué par l'Algérie dans le cadre de la prévention et de la lutte contre le terrorisme sur le continent africain, avant d'ajouter que cela constitue pour les pays Africains un motif d'encouragement à œuvrer pour l'atteinte des objectifs que l'Union africaine (UA) a assignés au CAERT. Pour ce faire, le directeur du CAERT notera, encore, que sur le plan d'action contre le terrorisme, l'Union Africaine a adopté à Alger, en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme, et ce, depuis le mois de septembre 2002, la stratégie Algérienne. A cet effet, il appellera les Etats membres à réfléchir sur les meilleures voies pour assurer la stabilité de leurs institutions politiques, la sécurité de leurs Etats, de leurs populations et de leurs économies. Les rançons financent le terrorisme Dans ce sens, M. Boubacar Gaoussou Diarra, le directeur du CAERT, a, aussi, plaidé pour favoriser et renforcer les échanges d'expériences en matière de formation des professionnels de la justice pour pouvoir lutter efficacement contre le phénomène de blanchiment d'argent, qui gangrène le continent Africain. Le ministre délégué, M. Messahel, a exhorté également, pour sa part, la communauté internationale dans son ensemble, les organismes des Nations unies et leurs partenaires à aider l'Afrique à se doter des instruments juridiques et des structures lui permettant de se conformer aux normes et obligations internationales en matière de lutte contre le financement du terrorisme. Pour sa part, l'ambassadeur des Etats unis d'Amérique en Algérie, M. David Pearce, a signalé, à son tour, que l'objectif de ce séminaire ne porte pas seulement sur le renforcement des capacités des organisations régionales et sous-régionales de l'Afrique en contre-terrorisme, mais aussi sur la pérennisation de la coopération entre et au sein des organisations, qui luttent contre le terrorisme et ses sources. Ajoutant qu'il faut encourager le développement économique des pays africains. Cette démarche vise, selon le diplomate américain, à enlever toute couverture politique aux terroristes, tout en procédant à l'isolement de leurs sources de financement. Faisant allusion aux rançons payées par certains pays occidentaux contre la libération de ressortissants kidnappés dans certains pays africains par les hordes terroristes, M. Messahel, signalera que le financement du terrorisme en Afrique du Nord et de l'Ouest proviennent, notamment, des sommes d'argents colossales ramassées par les terroristes au cours de leurs forfaits. A ce propos, il indiquera qu'en reculant devant la pression, en cédant au chantage et en accédant aux revendications des preneurs d'otages, on ne fait qu'encourager les organisations terroristes à persévérer dans leurs activités criminelles. Devant de telles situations, le ministre délégué chargé des Affaires africaines et Maghrébines suggéra aux participants de montrer plus de fermeté et de détermination pour concrétiser et réussir la lutte contre le financement du terrorisme dans notre région. Véritables défis Pour mieux étaler ses dires, M. Messahel a, également, illustré le rôle d'avant-garde joué par l'Algérie dans la mobilisation et la coordination dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Il relèvera, à ce sujet, que c'est en Algérie que l'Afrique a sérieusement pris conscience du danger du terrorisme, rappelant à cet effet l'adhésion et l'engagement des pays Africains à s'impliquer résolument dans la lutte universelle contre le terrorisme, lors du sommet de l'organisation de l'Unité africaine en 1999. Toutefois, M. Messahel regrette et déplore l'impuissance incompréhensible de certains Etats de la région devant les trafics qui se déroulent à leurs frontières. Estimant, par ailleurs, que la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d'argent «est rendue davantage plus ardue» et constitue un «véritable défi» pour la région sahélo-saharienne. « Nous pensons que la coopération et la solidarité régionales pourraient largement combler cette incapacité discutable », a soutenu le ministre. Aussi, le ministre délégué a exhorté les pays africains à réfléchir sur la manière d'empêcher, en particulier, les réseaux terroristes d'Al Qaida au Maghreb islamique et le recours, par cette organisation, à des sources de financement, tels que le kidnapping et les demandes de rançons, la prise d'otages, le racket, le trafic de drogue et la contrebande. De son côté, M. M'Hend Barkouk, expert en matière de sécurité internationale et auteur d'une enquête sur le Sahel, soulignera, dans une déclaration au Midi libre, que les frontière sud et sud-ouest de l'Algérie avec les pays subsahariens constituent le carrefour de tous les trafics, allant de la contrebande, au trafic d'armes en passant par la drogue. Dans ces régions tous les réseaux y compris ceux terroristes en tirent profit. Il soulignera, en outre, qu'il est de l'intérêt des pays africains d'unir leurs efforts afin d'éradiquer tous les réseaux qui y règnent. Car, ces derniers, relève-t-il, constitue une menace sérieuse pour la sécurité des Etats limitrouphes à moyen et à long terme. K. L. C. Aider l'Afrique à se doter d'instruments juridiques et de structures lui permettant de se conformer aux normes et obligations internationales en matière de lutte contre le financement du terrorisme, a constitué l'une des thématiques abordées lors de la rencontre d'Alger. Selon les organisateurs, le renforcement des capacités pour lutter contre le financement du terrorisme doit se faire grâce à l'amélioration des services de renseignement financier, du contrôle rigoureux de certaines organisations à but non lucratif ainsi que l'instauration de mesures contre le blanchiment d'argent. A l'occasion d'un séminaire, consacré à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme dont les travaux ont débuté lundi à Alger avec la participation des points focaux du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT) et d'éminents experts internationaux, la problématique du financement du terrorisme en Afrique a constitué un thème d'une acuité brûlante. A l'ouverture de cette rencontre, le ministre délégué chargé des Affaires Africaine et Maghrébine, M. Abdelkader Messahel, a appelé la communauté internationale à soutenir l'Afrique, notamment, dans la lutte contre la drogue et le crime, afin de lui permettre de se doter d'instruments juridiques et de structures, à même de se conformer aux normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Le directeur du CAERT, M.Boubacar Gaoussou Diarra commencera son intervention par saluer, d'abord, le rôle éminent joué par l'Algérie dans le cadre de la prévention et de la lutte contre le terrorisme sur le continent africain, avant d'ajouter que cela constitue pour les pays Africains un motif d'encouragement à œuvrer pour l'atteinte des objectifs que l'Union africaine (UA) a assignés au CAERT. Pour ce faire, le directeur du CAERT notera, encore, que sur le plan d'action contre le terrorisme, l'Union Africaine a adopté à Alger, en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme, et ce, depuis le mois de septembre 2002, la stratégie Algérienne. A cet effet, il appellera les Etats membres à réfléchir sur les meilleures voies pour assurer la stabilité de leurs institutions politiques, la sécurité de leurs Etats, de leurs populations et de leurs économies. Les rançons financent le terrorisme Dans ce sens, M. Boubacar Gaoussou Diarra, le directeur du CAERT, a, aussi, plaidé pour favoriser et renforcer les échanges d'expériences en matière de formation des professionnels de la justice pour pouvoir lutter efficacement contre le phénomène de blanchiment d'argent, qui gangrène le continent Africain. Le ministre délégué, M. Messahel, a exhorté également, pour sa part, la communauté internationale dans son ensemble, les organismes des Nations unies et leurs partenaires à aider l'Afrique à se doter des instruments juridiques et des structures lui permettant de se conformer aux normes et obligations internationales en matière de lutte contre le financement du terrorisme. Pour sa part, l'ambassadeur des Etats unis d'Amérique en Algérie, M. David Pearce, a signalé, à son tour, que l'objectif de ce séminaire ne porte pas seulement sur le renforcement des capacités des organisations régionales et sous-régionales de l'Afrique en contre-terrorisme, mais aussi sur la pérennisation de la coopération entre et au sein des organisations, qui luttent contre le terrorisme et ses sources. Ajoutant qu'il faut encourager le développement économique des pays africains. Cette démarche vise, selon le diplomate américain, à enlever toute couverture politique aux terroristes, tout en procédant à l'isolement de leurs sources de financement. Faisant allusion aux rançons payées par certains pays occidentaux contre la libération de ressortissants kidnappés dans certains pays africains par les hordes terroristes, M. Messahel, signalera que le financement du terrorisme en Afrique du Nord et de l'Ouest proviennent, notamment, des sommes d'argents colossales ramassées par les terroristes au cours de leurs forfaits. A ce propos, il indiquera qu'en reculant devant la pression, en cédant au chantage et en accédant aux revendications des preneurs d'otages, on ne fait qu'encourager les organisations terroristes à persévérer dans leurs activités criminelles. Devant de telles situations, le ministre délégué chargé des Affaires africaines et Maghrébines suggéra aux participants de montrer plus de fermeté et de détermination pour concrétiser et réussir la lutte contre le financement du terrorisme dans notre région. Véritables défis Pour mieux étaler ses dires, M. Messahel a, également, illustré le rôle d'avant-garde joué par l'Algérie dans la mobilisation et la coordination dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Il relèvera, à ce sujet, que c'est en Algérie que l'Afrique a sérieusement pris conscience du danger du terrorisme, rappelant à cet effet l'adhésion et l'engagement des pays Africains à s'impliquer résolument dans la lutte universelle contre le terrorisme, lors du sommet de l'organisation de l'Unité africaine en 1999. Toutefois, M. Messahel regrette et déplore l'impuissance incompréhensible de certains Etats de la région devant les trafics qui se déroulent à leurs frontières. Estimant, par ailleurs, que la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d'argent «est rendue davantage plus ardue» et constitue un «véritable défi» pour la région sahélo-saharienne. « Nous pensons que la coopération et la solidarité régionales pourraient largement combler cette incapacité discutable », a soutenu le ministre. Aussi, le ministre délégué a exhorté les pays africains à réfléchir sur la manière d'empêcher, en particulier, les réseaux terroristes d'Al Qaida au Maghreb islamique et le recours, par cette organisation, à des sources de financement, tels que le kidnapping et les demandes de rançons, la prise d'otages, le racket, le trafic de drogue et la contrebande. De son côté, M. M'Hend Barkouk, expert en matière de sécurité internationale et auteur d'une enquête sur le Sahel, soulignera, dans une déclaration au Midi libre, que les frontière sud et sud-ouest de l'Algérie avec les pays subsahariens constituent le carrefour de tous les trafics, allant de la contrebande, au trafic d'armes en passant par la drogue. Dans ces régions tous les réseaux y compris ceux terroristes en tirent profit. Il soulignera, en outre, qu'il est de l'intérêt des pays africains d'unir leurs efforts afin d'éradiquer tous les réseaux qui y règnent. Car, ces derniers, relève-t-il, constitue une menace sérieuse pour la sécurité des Etats limitrouphes à moyen et à long terme. K. L. C.