L�ouverture solennelle des travaux des deux chambres du Parlement (APN et S�nat) a �t� donn�e, hier, par les pr�sidents respectifs de ces deux institutions. Dans leurs discours devant les parlementaires, Amar Sa�dani, pr�sident de l�APN, et Abdelkader Bensalah, pr�sident du S�nat, se sont entendus pour dire que les deux sessions de l�automne et du printemps seront riches en �v�nements. �Une session exceptionnelle�, pour reprendre leurs propos. Exceptionnelle lorsqu�on sait effectivement que l�avenir de ces deux institutions pourrait prendre une nouvelle tournure avant la fin de l�ann�e. Si les parlementaires semblaient, hier, engag�s � travailler �dur�, pour accomplir leur devoir envers la nation, c�est parce que cette session pr�cis�ment est d�cisive pour la survie des deux institutions o� de l�une d�entre elles. La r�vision de la Constitution est, en toute �vidence, le dossier de l�ann�e sur lequel se feront toutes les d�clarations et toutes les pr�cautions �videmment. Seulement le pr�sident du S�nat a omis d�introduire ce changement ainsi que d�autres qui seront pris au cours de l�ann�e, � savoir les �lections l�gislatives, dans ses pr�visions. Annon�ant la fermeture de cette session avant le 9 janvier 2007, Abdelkader Bensalah ne prend pas en compte l��ventualit� de l�adoption d�une nouvelle Constitution qui pourrait interrompre l�exercice de cette chambre. Mettant en avant le r�le de l�institution qu�il pr�side dans la gestion des affaires du pays et dans l�instauration des fondements d�mocratiques, le pr�sident du S�nat a fait entendre que la r�vision de la Constitution intervient dans le seul et unique objectif de d�finir les pr�rogatives des pouvoirs l�gislatif et ex�cutif, qui sont confuses dans l�actuelle Constitution. Abondant dans le m�me sens, M. Amar Sa�dani est all� jusqu�� remettre en cause la Constitution en vigueur, faisant remarquer que celle-ci a �t� adopt�e � une p�riode �tourment�e de l�histoire de notre pays�, et qu�il est indispensable, selon lui, aujourd�hui �d�ancrer la nation dans une loi fondamentale temporellement et politiquement plus p�renne par la r�forme profonde et la modernisation des structures institutionnelles�. En fait, la formation politique � laquelle appartient Amar Sa�dani, le FLN en l�occurrence, s�engage dans de nouvelles perspectives, par cette r�vision constitutionnelle. Selon quelques d�put�s approch�s, �si la nouvelle Constitution opte pour un r�gime parlementaire, cela permettra au parti majoritaire au Parlement d�appliquer son propre programme�. Une chose qui n�est pas �vidente dans la conjoncture actuelle et le m�contentement affich� par certains parlementaires du FLN par rapport � certains dossiers. S�exprimant sur le nouveau projet du statut de la Fonction publique, ces derniers n�ont pas appr�ci� que celui-ci soit soumis pour adoption sous forme d�ordonnance pr�sidentielle. D�ailleurs, ce dossier sera examin� aujourd�hui par la commission juridique de l�APN, dont les membres se d�solent de ne pas pouvoir apporter un plus juridique � ce projet de loi. Il s�agit l� du d�but de la discorde au sein des instances de l�APN. D�autres dossiers cruciaux seront abord�s tout au long de cette session et les avis ne sont pas sur la m�me longueur d�onde. Les deux projets portant sur l�amendement des codes communal et de wilaya ouvriront les portes � un d�bat contradictoire entre parlementaires des diff�rentes formations politiques, car il va de l�int�r�t de chacun d�entre eux de faire passer ses propositions en perspective des prochaines �lections l�gislatives et communales. M�me les pr�sidents des deux chambres du Parlement n��taient pas en mesure d�aligner leurs chiffres concernant les projets de lois qui seront d�battus lors de cette session. Si Amar Sa�dani parle de 20 projets, le pr�sident du S�nat avance, quant � lui, 30 projets de lois � examiner par son institution. A moins qu�il s�agit bien d�une simple erreur de coordination, la premi�re chambre parlementaire devrait fouiller dans ses tiroirs pour trouver les dix projets �oubli�s�. Rosa Mansouri