�Obscurantisme�, �fanatisme�, �situation pr�occupante� ou encore �op�rations terroristes�: des termes bannis du lexique des hommes politiques alg�riens depuis l�av�nement de l��re de la r�conciliation nationale. Des expressions que le pr�sident du S�nat n�a cependant pas h�sit� � utiliser dans son discours d�ouverture de la session parlementaire de printemps. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - �Nous pensions que la position du peuple en faveur de la paix, de la r�conciliation, de l�instauration de la s�curit� et de la stabilit� (�) nous pensions �galement que ces messages �taient parvenus � ceux qui sont rest�s en marge de la soci�t� afin que cela leur serve de le�on et qu�ils reconnaissent leurs fautes. Mais, malheureusement, le fanatisme et l�obscurantisme, voire l��garement, perdurent encore au sein de ces groupes�, a indiqu�, hier, Abdelkader Bensalah dans son discours d�ouverture de la session parlementaire de printemps. Une sentence prononc�e devant les membres du S�nat et l�ex�cutif qui r�sonne comme un aveu d��chec du projet de r�conciliation nationale de Abdelaziz Bouteflika. �Je voudrais aborder la situation pr�occupante que conna�t notre pays depuis quelques jours. Je dirais que la multiplication d�op�rations terroristes prouve que leurs auteurs traversent une situation de r�elle confusion�, ajoutera le pr�sident du Conseil de la nation. Le second personnage de l�Etat alg�rien avoue donc sa pr�occupation devant la multiplication des actes terroristes, m�me s�il consid�re que l�augmentation de ces attentats est � mettre sur le compte de la �confusion�. Bensalah ira m�me plus loin dans sa logique puisqu�il n�h�sitera pas � tirer la sonnette d�alarme en abordant la question de la participation de terroristes �repentis� aux l�gislatives de mai prochain. �Je dirais que si la Constitution traite de fa�on �quitable tous les citoyens en mati�re de droits et de devoirs, en contrepartie la loi doit �tre (appliqu�e) avec rigueur contre ceux qui se sont oppos�s au droit et � l�Etat�, ajoutera Bensalah, qui est �galement le num�ro deux du RND. Sa�dani insiste sur la r�vision constitutionnelle Pour sa part, Amar Sa�dani a fait le bilan de la cinqui�me l�gislature, qu�il a eu � pr�sider suite au d�part de Karim Youn�s. Dans son discours d�ouverture de la session parlementaire, Sa�dani a �voqu�, une nouvelle fois, la possibilit� d�une r�vision de la Constitution, un projet cher au FLN mais qui semble avoir �t� gel� par son principal initiateur. �L�agenda de la nation pour les mois � venir est charg� d��ch�ances politiques importantes pour l�avenir du pays et dont il appartient � chacun de nous d�assurer, voire de garantir le succ�s ; au calendrier de ces �ch�ances figurent notamment la r�vision constitutionnelle, les �lections locales et, plus proches de nous, les �lections l�gislatives et la campagne qui les pr�c�dera�. Ce dernier discours d�ouverture de session du pr�sident de l�APN signe en fait la fin de cette l�gislature. Rendez-vous donc en mai prochain. Avec une APN recompos�e. Peut-�tre un nouveau pr�sident, voire m�me un tout autre ex�cutif. T. H.