La complexit� des probl�mes de l�hydraulique et de l�assainissement dans la wilaya de Annaba, aggrav�s par la configuration des terrains � jusqu�� moins 3 par rapport au niveau de la mer � ayant servi d�assiette � la construction de certains quartiers de la ville ainsi qu�un r�seau hydraulogique sur une partie duquel des habitations ont �t� b�ties et qui, par endroits, est obstru� par des alluvions et des gravats, a fait que presque chaque ann�e des inondations sont enregistr�es avec d�importants d�g�ts mat�riels et des pertes humaines. Ceci en hiver. En �t�, c�est surtout le manque d�eau potable qui se fait ressentir amenant parfois les autorit�s � recourir � un rationnement s�v�re de cette denr�e pr�cieuse ou � alimenter certaines cit�s par des citernes. Depuis l�ann�e derni�re, la situation a chang� et va en s�am�liorant au vu des r�alisations, des �quipements acquis et des programmes de d�veloppement inscrits et en cours d��tre concr�tis�s. Ainsi, les travaux de curage du r�seau hydrographique et des ouvrages sur 22 950 m�tres lin�aires (ml) sont en voie d�ach�vement, le b�tonnage des oueds Sidi Harb, Bouhdid, Kouba sur 3 320 ml ont �t� r�alis�s � 100%. La r�novation et l�extension du r�seau des eaux us�es et pluviales sur 5 400 ml avec la r�alisation de 70 regards de visite et la r�habilitation de 700 autres ainsi que des tron�ons d�fectueux des r�seaux d�assainissement des cit�s Seybouse et Plaine ouest sur 4 800 ml sont en cours de r�alisation avec pour la plupart un taux d�avancement de 55%. D�autres op�rations au titre du plan de d�veloppement 2005/2009 sont en cours de lancement ; � titre d�exemple, l�am�nagement des foss�s de la p�n�trante avec la pose de collecteurs sur 800 ml, le prolongement de la galerie de Kouba G�nie Sider sur 420 ml, la r�alisation de 3 ouvrages d�entonnement, la r�habilitation des �quipements de 4 stations de relevage avec constitution d�un lot de pi�ces de rechange et la r�novation des r�seaux v�tustes � travers la ville sur 1 800 ml. Pour avoir un diagnostic g�n�ral de l�ensemble du syst�me d�assainissement et dans le but de d�gager toutes les mesures � mettre en �uvre dans le cadre des programmes sectoriels pluriannuels, une �tude a �t� confi�e au bureau suisse Bonnard et Gardel qui devra, au bout d�une ann�e, remettre les r�sultats aux autorit�s comp�tentes et �tablir un syst�me d�information g�ographique, une sorte de sch�ma directeur conforme au d�veloppement de la wilaya � court, moyen et long termes. La pollution par les eaux us�es et qui a atteint un seuil alarmant � Annaba a �t� aussi prise en charge par la construction d�une station d��puration (Step) � boues activ�es aux Salines, station qui se chargera des eaux provenant du chef-lieu de wilaya, d�El- Bouni, de Sidi Salem et Boukhadra. L�utilisation des eaux recycl�es dans l�agriculture et l�industrie permettra d��conomiser plus de 30 000 m3/jour qui seront achemin�es pour renforcer l�alimentation en eau potable dans toutes les communes de Annaba. L�Office national de l�assainissement (ONA), qui devra prendre en main la situation en 2007 n�a pas les moyens pour g�rer les quelque 600 km de collecteurs, 25 km de r�seau hydrographique, 10 813 regards, 9 696 avaloirs ainsi que les 14 stations de relevage, a adress� au minist�re des Ressources en eau une fiche technique de r��valuation � hauteur de 90 000 000 DA, ceci en plus des �quipements n�cessaires aux diff�rentes op�rations entre autres 10 hydrocureuses haute pression, 4 draglines, 3 pelles � chenilles grande fl�che et 4 camions de transport de la boue. Pour ce qui est de l�AEP, outre le barrage de Bougous (El Tarf) en cours de r�alisation, une station de dessalement d�eau de mer d�une capacit� de 50 000 m3 sera construite, le lancement des travaux se fera incessamment, ce qui permettra l�alimentation en eau potable de toutes les localit�s de la wilaya H/24. Pour revenir � la probl�matique des inondations dans la wilaya de Annaba, une hantise pour les habitants et les responsables, il faut signaler que tous ces efforts et ces mesures risquent d��tre compromis par les travaux de r�alisation des diff�rents programmes de logements sur les contreforts du mont de l�Edough au pied duquel est construite la ville de Annaba. En effet, les entreprises ne d�blayent pas et n�enl�vent pas les d�bris et les gravats qui sont charri�s par les eaux pluviales et les crues en hiver obstruant les collecteurs qui, de ce fait, ne fonctionnent plus et donc les inondations sont � craindre. Les autorit�s devront prendre des mesures c�rcitives contre ces entreprises qui ne respectent pas la r�glementation et qui font peu de cas des cons�quences de leur n�gligence. M. Rahmani VALORISATION DES DECHETS MENAGERS Annaba, ville-pilote dans le syst�me Eco-Jem Annaba a �t� retenue parmi les cinq villes-pilotes par le minist�re de l�Environnement et de l�Am�nagement du territoire (MEAT) pour accueillir le syst�me Eco-Jem destin� � la valorisation des d�chets domestiques par recyclage. C�est dans ce cadre qu�une rencontre a eu lieu, mardi dernier, au si�ge de la commune de Annaba en pr�sence d�un repr�sentant de la soci�t� fran�aise Eco- Emballages et de la fondation allemande GTZ. Cette rencontre a permis de pr�senter le syst�me Eco-Jem en phase de mise en place et qui s�ins�re dans le programme national de gestion int�gr�e municipale par le renforcement du dispositif des collectivit�s locales en mati�re de collecte et de ramassage des ordures m�nag�res et leur valorisation, susceptible de cr�er des emplois et de la richesse par le biais du recyclage. Le repr�sentant de la soci�t� fran�aise Eco- Emballages, qui compte quelque 35 000 entreprises industrielles, a fait savoir que celle-ci a mis du temps pour d�coller mais a eu des r�sultats probants en mati�re de recyclage des d�chets m�nagers � la faveur d�une organisation sans faille entre les diff�rents intervenants depuis la tri et la s�lection des d�chets jusqu�� leur transformation. La commune de Annaba g�re quelque 155 tonnes de d�chets m�nagers par jour et d�pense quelque 167 millions de dinars par an pour la collecte et le ramassage des ordures, soit 613 DA par habitant.