Le premier magistrat du pays a nomm� le procureur g�n�ral de la cour d�Alger, Kaddour Bradja, pr�sident de la Cour supr�me et le magistrat Guettouche Mohamed, procureur g�n�ral de la m�me institution. Un changement qui intervient � quelques jours seulement de l�ouverture de l�ann�e judiciaire dont la c�r�monie se d�roulera ce mercredi au si�ge de la Cour supr�me et lors de laquelle le pr�sident Bouteflika devrait se prononcer sur la prorogation ou pas des d�lais de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale et �galement sur la date du r�f�rendum sur la r�vision de la Constitution. Ilhem B. Tir - Alger (Le Soir) - Au d�but du mois de juillet, le pr�sident de la R�publique avait op�r� un mouvement partiel dans le corps des pr�sidents de cour et des procureurs g�n�raux pr�s les cours, et ce, conform�ment aux pr�rogatives qui lui sont conf�r�es par les articles 77-6 et 78-7 de la Constitution. Ce mouvement partiel avait, pour rappel, concern� 32 magistrats appartenant � 16 juridictions. A Alger, c��tait Lamraoui Abdelhamid qui avait �t� d�sign� comme pr�sident de cour, alors que Kaddour Bradja a gard� son poste de procureur g�n�ral jusqu�� hier, �tant choisi pour occuper le poste de pr�sident de la Cour supr�me en remplacement de Mohamed Zaghloule Boutagh�ne, en poste depuis 2000. Pour le magistrat Guettouche Mohamed qui a �t� d�sign� comme procureur g�n�ral de la Cour supr�me, il occupait la fonction de conseiller du ministre de la Justice, Garde des sceaux et par le pass�, il a �t� premier commissaire du Conseil d�Etat. Le nouveau procureur g�n�ral de la Cour supr�me a exerc� pendant de nombreuses ann�es comme pr�sident des cours de M�sila et Jijel, entre autres. Par ailleurs, l�on �voque le remplacement de Kaddour Bradja au niveau de la cour d�Alger par le procureur g�n�ral de Boumerd�s, comme nous l'annoncions il y a quelques jours, lequel rejoindrait son pr�sident. Ce changement intervient la veille de l�ouverture de l�ann�e judiciaire. Un rendez-vous que les deux magistrats fra�chement d�sign�s devront pr�parer car la c�r�monie d�ouverture se d�roulera, comme � l�accoutum�e, au si�ge de la Cour supr�me. Le pr�sident Abdelaziz Bouteflika devrait prononcer son discours tant attendu vu les �v�nements qui marquent l�actualit� nationale. La r�conciliation nationale et la r�vision de la Constitution, deux sujets li�s directement au pouvoir judiciaire. Le premier magistrat du pays n�avait pas manqu� lors des c�r�monies pr�c�dentes de confirmer le malaise qui ronge la justice. Un constat souvent rejet� par le discours officiel de l�Etat et de ses gouvernements successifs. Il parlait de la mise en place des m�canismes d�une �justice bien organis�e, correctement rendue par des magistrats int�gres et comp�tents�. Le chef de l�Etat, pour rappel, avait cit� l�ann�e pr�c�dente l�exemple de la Cour supr�me dont les �pourvois en cassation interjet�s sont jug�s souvent plusieurs ann�es apr�s qu�ils eurent �t� soumis �. Pour cette ann�e, il est attendu que le pr�sident Bouteflika �d�voile� les changements les plus significatifs qu�il compte porter � la Constitution alg�rienne. Particuli�rement, ce que deviendrait la fonction pr�sidentielle. Selon diverses sources, le fameux article 74 qui focalise tout l�int�r�t, toutes les sp�culations, ne toucherait finalement pas au nombre de mandats, pas plus de deux pour un pr�sident alg�rien tel que limit� par l�actuelle loi fondamentale, mais � la dur�e du mandat. Par ailleurs et au plan strictement �technique�, il est attendu que le pr�sident avance la date du r�f�rendum. L�on parle d�j� d�une date qui aurait �t� arr�t�e le jeudi 9 novembre 2006. Sera-t-elle confirm�e ? Sur un autre volet, et apr�s un mois de l�expiration des d�lais fix�s par le pr�sident de la R�publique pour les textes d�application de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale, le bilan n�est pas encore fait. Le pr�sident attendrait l��laboration de tous les rapports des commissions pour �valuer et prendre de nouvelles mesures. Or, hormis le rapport de la Commission de suivi de l�application de la charte pour la paix, les autres commissions ont accus� beaucoup de retard dans la transmission de leurs rapports. Il s�agit, notamment, de celles mises sur pied au niveau du minist�re de la Justice, des services sp�ciaux et celle rattach�e � l�ext�rieur. Le pr�sident de la R�publique aurait �cout�, selon nos sources, les comptes-rendus de ses principaux collaborateurs et �missaires d�ment mandat�s pour prendre attache avec les leaders islamistes � l��tranger, et qui lui avaient pr�sent�, avant le d�but de l��t�, un pr�-bilan positif. En fait, les premiers r�sultats obtenus, au bout de six mois de contacts et d�application des mesures de la charte, ne sont pas � la mesure des attentes malgr� les d�clarations des officiels qui se contredisent dans la plupart du temps. Abdelaziz Bouteflika, qui a observ� un mutisme surprenant et �tait le premier � le savoir, comptait bien arriver � de meilleurs effets, et justifier de ce fait les choix difficiles qu�il avait pris. C�est ce qui explique sa col�re en exigeant, en pleine p�riode de vacances, le retour des magistrats afin d�instruire les dossiers en instance.