Consacr�e d�sormais par la tradition, la r�union tripartite associant le gouvernement, la Centrale syndicale et le patronat a, finalement, eu lieu hier dans la soir�e. La tradition, plut�t la volont� politique, a consacr� une fois de plus la tenue en marge du reste des partenaires sociaux, les syndicats autonomes. Ces derniers, amplement plus actifs dans nombre de secteurs que la vieille UGTA, s��l�vent, forts de leurs arguments, contre cette �n�gociation� en cercle restreint. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - La loi reconna�t aussi bien l�Union g�n�rale des travailleurs alg�riens (UGTA) que ses rivaux autonomes. C�est un fait ind�niable. Le choix port� sur la seule Centrale syndicale pour si�ger en tant que partenaire de la tripartite, � l�exclusion du reste des syndicats, est donc arbitraire, puisque �manant d�une volont� politique du pouvoir. Le secr�taire g�n�ral du Conseil des lyc�es d�Alger (CLA), Redouane Osmane, le note bien : �C�est une position du pouvoir qui fait de l�UGTA une repr�sentation automatique des travailleurs.� Pour lui, le fait que le reste des syndicats ne soit pas associ� � la tripartite constitue �un d�ni de service public�. M. Osmane, qui compara�tra le 2 octobre devant le tribunal de Bab-El- Oued pour fait syndical, estime par ailleurs que �la tripartite n�est qu�un r�ceptacle du m�contentement social. C�est sur le terrain que les travailleurs ont arrach� des acquis. Aussi, contrairement � l�id�e r�pandue, la tripartite n�est pas un espace de n�gociations. L�UGTA n�est que l�accompagnatrice de la volont� du pouvoir�. Son confr�re du CNES, Ali Djadoune, n�en pense pas moins. �La tripartite poursuit, en arri�re fond, de voiler la r�alit�, celle de l�existence de syndicats autonomes. Pour arracher quelques maigres acquis, nous avions d� lutter dur et supporter une gr�ve de quatre mois. La r�alit� est que c�est nous le CNES, comme d�autres syndicats autonomes, qui �tions sur le terrain de la revendication syndicale�, affirme-t-il. S�il consid�re logiquement la tripartite comme un non-�v�nement, Djadoune d�plore et d�nonce le maintien � l��cart des syndicats autonomes. �L�UGTA ne repr�sente pas tous les travailleurs�, tranche-t-il. M. Osmane fait le constat similaire : �L�UGTA est squelettique au niveau de la Fonction publique. Elle n�est pas pr�sente dans le secteur priv�.�