Accompagn� de plusieurs directeurs ex�cutifs, le wali de Boumerd�s, Ali Bedrici, a effectu� une visite dans la commune de Kherrouba, 10 km environ au sud du chef-lieu de da�ra de Boudouaou. La d�l�gation a rencontr�, au niveau de la Maison de jeunes, quelques repr�sentants de la soci�t� civile de la localit�. Premi�re constatation de cette rencontre, les femmes �taient pr�sentes. Pour une commune situ�e au pi�mont du massif de Bouzegza, qui plus est a �t� tr�s touch�e par le terrorisme, cette pr�sence f�minine augure d�un avenir serein pour cette paisible municipalit�. Seconde remarque, le bilan de la visite similaire qui s��tait d�roul�e d�but 2003 a �t� � peine abord�. D�s l�entame de la rencontre, la parole est donn�e aux citoyens qui ont signal� moult probl�mes qui empoisonnent le quotidien des populations notamment l��tat d�fectueux des routes, la p�nurie d�eau, la fermeture de la salle de soins au village Ouled Arab, l�insuffisance des subventions en direction des fellahs des montagnes, le ch�mage... Les jeunes, pr�sents en force, d�plorent l�absence d�infrastructures pour la pratique du sport. Une enseignante est intervenue pour signaler l��tat d�plorable des chemins d�acc�s aux �tablissements scolaires. �Lorsqu'il pleut, les �l�ves pataugent dans la cour d�une �cole primaire�, conclut-elle. Sur ce point, Talarahma Ali, P/APC, �lu sur la liste RND, s�est engag� � r�soudre ces probl�mes avant la fin de l�ann�e en cours. Abord�s � l�ext�rieur, Kamel, Takieddine et leurs camarades nous ont signal�s l�absence de transport scolaire et de cantine au CEM qu�ils fr�quentent. Pour une commune montagneuse, cette revendication juv�nile est l�gitime. Les quelques r�ponses des responsables qui accompagnaient le wali n�ont pas �t� tr�s convaincantes. S�agissant des coupures d'�lectricit�, le repr�sentant de la Sonelgaz a affirm� que le r�seau est en cours de r�fection. Le directeur de l�agriculture s�est content�, quant � lui, de donner quelques g�n�ralit�s relatives � son secteur vu sa tr�s r�cente installation. M. Chelighem, premier responsable des for�ts, concern� par le d�veloppement rural, assure que les projets de d�veloppement de la petite paysannerie destin�s � la localit� existent mais le manque d�argent ne permet pas leur lancement � court terme. M. Khenak, DTP, a d�velopp� une th�orie selon laquelle le chantier de l�autoroute Est-Ouest qui traverse la municipalit� cr�era une dynamique de d�veloppement du secteur routier. Intervenant en dernier, M. Bedrici a tent� de r�pondre aux dol�ances de l�assistance avant d�annoncer quelques d�cisions. Au citoyen qui l�avait interrog� sur le manque d�unit�s de production en mesure d�absorber le ch�mage, le premier responsable de la wilaya a d�clar� : �La commune d�gage des terrains qui lui appartiennent ou propri�t�s des domaines, nous pourrions � ce moment orienter les investisseurs vers votre commune !� Et de pr�ciser : �Il n�est pas question de b�tir du b�ton sur des terres appartenant aux EAC�. Etrange profession de foi dans une wilaya qui voit quotidiennement des dizaines d�hectares � vocation agricole dispara�tre sous le b�ton. Le wali informa par la suite l�assistance sur l�enveloppe financi�re consacr�e par le biais des divers programmes (PSD, PCD et budget de la wilaya) entre 2000 et 2006 � la commune d�un montant de 44 milliards de centimes. Le wali cl�turant cette rencontre en faisant part aux responsables de la commune d�un programme � lancer avant fin 2006. En effet, l�APC a b�n�fici� d�un quota suppl�mentaire de 40 locaux commerciaux en direction des jeunes, d�un stage Matico, de la r�fection du stade communal, d�une salle de soins pour le village Benoura, de la viabilisation du site qui accueillera les 100 ruraux affect�s � la localit� ainsi que la prise en charge de l'�lectrification des logements Cnep/APC. Ce programme co�tera � l�Etat 27 millions de dinars. Questionn� � la fin de cette rencontre au sujet du march� de gros qui devait servir pour les fruits et l�gumes, mais qui a �t� transform� pour les produits agroalimentaires, le P/APC reste �vasif : �Il �tait convenu que les commer�ants commenceraient leur travail avant le Ramadhan, mais ils ne l�ont pas fait�. Il y a lieu de noter que cette infrastructure de 549 locaux pour le commerce de gros, une fois lanc�e, ne manquera certainement pas d�induire des rentr�es financi�res substantielles � la commune.