La da�ra de Boudouaou, qui comprend 5 communes, Boudouaou, Boudouaou-El-Bahri, Keddara, Kherrouba et Ouled-Heddadj, est en quelque sorte le prolongement de la Basse-Kabylie puisque sur le pi�mont du fameux massif de Bouzegza dans les communes de Kherrouba et Keddara les populations utilisent la langue tamazight. Cette r�gion du nord-ouest de la wilaya de Boumerd�s est autant la porte d�entr�e du territoire de la capitale. Cette position strat�gique a ses avantages au plan de la mobilit� humaine et de la circulation des marchandises mais si la gestion des collectivit�s n�est pas ma�tris�e des probl�mes majeurs se poseront aux communes de cette da�ra particuli�rement Ouled-Heddadj, Boudouaou et Boudouaou-El-Bahri. Tout le monde en convient, la capitale �touffe et sur le moyen et le long terme ce sont moult probl�mes qui se r�percuteront sans aucun doute sur la partie ouest de la wilaya de Boumerd�s. Pour preuve, � la sortie de Boudouaou, pour rejoindre la ville limitrophe de R�gha�a, un immense bidonville est implant�. A l�heure actuelle, la situation politique des collectivit�s territoriales de cette da�ra n�est pas brillante. L�Etat a d� intervenir par le biais de ses repr�sentants locaux pour stabiliser le climat social et r�sorber temporairement les remous n�s du scrutin du 29 novembre. �Il est n�cessaire que les citoyens de ces municipalit�s prennent conscience que le d�veloppement de leurs communes ne viendra que d�eux. Nous autres commis de l�Etat nous n�avons que des missions limit�es dans le temps et nous ne faisons que passer�, avoue M. Zouak, chef de la da�ra. Ce responsable, qui ma�trise parfaitement son sujet et qui est derri�re plusieurs grands projets en direction de cette da�ra, nous a longuement entretenu des probl�mes et des perspectives des cinq communes dont il a la charge. Il ressort, � l�issue de cet entretien, qu�un d�fi majeur se pr�sente � la soci�t� politique locale et la soci�t� civile de la r�gion : r�ussir la transition vers le progr�s social ou devenir � long terme une simple favela de la capitale. Situation organique de trois communes fragiles Le monde m�diatique de la wilaya de Boumerd�s a suivi et suit toujours les p�rip�ties survenues dans les communes de Boudouaou, Boudouaou-El-Bahri et surtout Ouled Heddadj, apr�s les �lections du 29 novembre 2007, r�v�lant ainsi que l�archa�sme a de beaux jours devant lui. Le P/APC FLNiste, M. Louriachi, de Boudouaou-El-Bahri, aid� par le chef de da�ra qui est intervenu plusieurs fois, a fait tout de m�me bon usage de ses comp�tences pour calmer les ardeurs d�une opposition qui s�est montr�e particuli�rement acerbe � son endroit. Finalement, le bon sens l�a emport�. Dans la plus importante commune, M. Mahsas, �galement du FLN, a r�ussi � asseoir une majorit� autour de la liste du FLN mais reste fragilis� par des tiraillements n�s dans le sillage de la constitution des clans. L�importance de Boudouaou ouvre des vis�es �conomiques et financi�res inavou�es. Par contre, l�APC d�Ouled Heddadj est compl�tement paralys�e. Depuis novembre l�opposition tient en haleine les administr�s. Apr�s avoir r�cus� le P/APC, au motif qu�il est poursuivi par la justice, cette opposition se voit pousser des ailes. Elle est all�e jusqu�� exiger, contrairement au code communal, que le P/APC soit �lu par le collectif de l�assembl�e. Les opposants, au nombre de 5 sur 9, posent en outre des conditions draconiennes visant � d�pouiller le FLN, vainqueur du scrutin du 29 novembre, de toutes les pr�rogatives que lui conf�re cette victoire. �Apr�s plusieurs tentatives, des accords et des revirements de derni�re minute, nous pensons qu�il est temps de remettre les pendules � l�heure pour ne pas bloquer la machine administrative et le d�veloppement de la localit�, estime le chef de da�ra, qui pr�cise que le wali signera un document lui attribuant les pr�rogatives de P/APC de Ouled -Heddadj. Selon lui, � cause de certaines forces de nuisance qui agissent dans l�ombre, cette assembl�e court vers la dissolution. Seules les communes de Keddara et Kherrouba �chappent � ce climat de suspicion politique. Il est vrai qu�elles sont pauvres et loin du centre d�int�r�t. Des 9 chefs de da�ra que compte la wilaya de Boumerd�s, c�est celle de Boudouaou qui est la plus difficile � g�rer sur le plan politique. Sortir de la gestion de l'apr�s-s�isme pour relancer le d�veloppement �Nous avons termin� la gestion des retomb�es li�es au s�isme. C�est un volet qui a un caract�re social, donc tr�s sensible. Il a accapar� 80% de nos activit�s et bloqu� le d�veloppement. Fort heureusement, nous avons r�sorb� � 90% nos probl�mes. Ce dossier sera d�finitivement clos d�ici le mois de juin�, nous a dit M. Zouak. Sur ce, le commis de l�Etat, nous brosse un tableau sur les efforts de l�Etat en direction des populations des 5 communes de la da�ra touch�es par la catastrophe du 21 mai 2003. Ainsi 977 familles sinistr�es ont �t� recens�es. 292 d�entre elles ont opt� pour la reconstruction, 916 familles et 191 autres venant des coop�ratives ont �t� relog�es par l�Etat. Pour rappel, les coop�rateurs avaient, selon M. Zouak pris au d�part option pour la reconstruction collective. Cependant, devant le surco�t que pourrait engendrer la reconstruction de ces coop�ratives d� essentiellement � la nature du terrain mar�cageux, elles ont fini par demander le relogement par l�Etat. �Nous leur avons laiss� leurs terrains qui sont leurs propri�t�s. Elles en feront ce qu�elles voudront, � la condition que les projets soient conformes aux r�gles de l�urbanisme�, dit-il. Il ressort d�un bilan succinct que la da�ra a b�n�fici� d�un programme d�urgence de 1 100 logements. En plus 916 familles qui ont relog�es d�finitivement, 192 autres familles, qui avaient opt� pour cette formule, auront toutes leurs logements en juin prochain, sinon avant ao�t 2008, assure le chef de da�ra. Le quota des logements non attribu�s sera r�parti entre certaines familles sinistr�es venant des communes des Issers, Th�nia, Baghlia, Dellys� En plus des difficult�s de recasement des familles sinistr�es qui ont perdu leurs habitations en 2003, la da�ra �tait confront�e aussi, d�apr�s son responsable, aux probl�mes des familles nombreuses dont les F4 et F3 conventionnels ne pouvaient pas contenir. Il a fallu donc � M. Zouak et aux P/APC de r�soudre cet �cueil. A la fin de chaque op�ration de relogement, certaines familles se montrent r�ticentes pour restituer les chalets. 811 habitations en pr�fabriqu� ont �t� tout de m�me r�cup�r�es et distribu�es dans le cadre social. �Une dizaine de citoyens persistent dans cette position d�obstruction mais force est � la loi�, estime notre interlocuteur. Au volet logement social, et selon le plan de charge de la da�ra, il n�y actuellement que 162 � Keddara en construction et 30 � Ouled- Heddadj. Par contre, selon M. Zouak, sa circonscription table sur un programme massif du LSP. 900 unit�s seront lanc�es incessamment au niveau de Hala�mia et 200 dans le village de Benmerzouga, deux agglom�rations de la commune de Boudouaou.