Une premi�re en Alg�rie, les urologues de la clinique Daksi l�vent le monopole sur la transplantation r�nale, apanage jusque-l� des seuls n�phrologues. Pour ce faire, ils ont d� attendre non seulement le feu vert de la tutelle, mais �galement la r�union des conditions idoines dans une clinique o� la gabegie et l�anarchie pr�valaient en raison de gu�guerres de clans et/ou d�int�r�ts. Le succ�s de la greffe pratiqu�e dimanche dernier sur le jeune Boufatit Abdelghani, �g� de 34 ans, et originaire de Jijel a �t� d�ailleurs largement �chahut� par la mont�e au cr�neau d�une association de malades, �Echiffa� en l�occurrence, laquelle a tent� de porter de lourds griefs contre les gestionnaires et personnels de l��tablissement au moment o� tous les partenaires devraient se r�jouir de la reprise des transplantations et des efforts consentis pour redresser la situation de la clinique et assainir un climat on ne peut plus d�l�t�re. Bien qu�ils aient tous particip� � des interventions du genre � l��tranger, les quatre chirurgiens formant l��quipe d�urologues conduite par le professeur Dahdouh n��taient pas autoris�s � pratiquer des greffes r�nales en Alg�rie. L�autorisation du minist�re de la Sant� et la Population n�est intervenue qu�au mois de juillet dernier alors que depuis plus de onze mois, aucune op�ration n�a eu lieu � l�EHS de Daksi. Le seul praticien sur la place de Constantine qui avait le monopole de la greffe n�a d�ailleurs pas r�pondu � l�invitation du directeur de l'�tablissement pour assister � l�intervention de dimanche dernier. Le Dr Bendjaballah n��tait pas en fait le seul absent puisque toutes les comp�tences en la mati�re au niveau r�gional ont �t� convi�es � y assister. Seul un praticien de Annaba �tait pr�sent et a assist� l��quipe du professeur Dahdouh. �Il est question d�sormais d�inscrire la greffe r�nale dans la p�rennit� au niveau de l�EHS de Daksi�, dira ce dernier lors d�une conf�rence de presse organis�e au niveau de l��tablissement et � laquelle ont pris part le directeur de la clinique, le pr�sident du conseil m�dical, le Dr Benzeggota ainsi que le premier greff� de cet h�pital. Une rencontre qui devait �tre consacr�e exclusivement au chapitre de la reprise des transplantations par une nouvelle �quipe de chirurgiens et dans la sortie impromptue de l�association Echiffa l�a d�tourn�e de sa vocation. Une tournure qui a eu tout de m�me le m�rite de d�lier les langues et lever le voile sur la situation que vivait l��tablissement avant l�arriv�e du nouveau directeur au mois d�avril dernier. Un directeur qui se dit d�j� partant devant les entraves qu�il rencontre dans sa qu�te de redressement de la situation. �Nous avons pris nos responsabilit�s en �uvrant au redressement de la situation, voire m�me au sauvetage de la clinique en pr�conisant la transparence dans la gestion et l�association de tous les partenaires dans la prise de d�cisions�, dira le Pr Dahdouh non sans rappeler que le chirurgien n�est qu�un maillon de la cha�ne dans les interventions de transplantation et en plaidant pour une transdisciplinarit� de l�acte m�dical, un climat serein et un esprit saint. Il ne manquera cependant pas de dire que des �quipements de la clinique avaient disparu, soup�onnant leur d�tournement vers des cliniques priv�es. Le praticien abonde en fait dans le m�me sens que le directeur de l��tablissement qui r�v�le, lui, avoir d�couvert d�s son arriv�e plus de 3,2 milliards de centimes de m�dicaments p�rim�s au sein de la clinique alors qu�au niveau des services, pr�s de 400 millions de centimes de m�dicaments �taient entrepos�s sans la moindre tra�abilit�. �Toutes ces quantit�s ont �t� rassembl�es au niveau de la pharmacie de la clinique qui fonctionne actuellement H24 de m�me que nous avons pris la d�cision de nous approvisionner directement � la source aupr�s de fournisseurs fran�ais et italiens sans passer par des interm�diaires s�agissant de produits dont nous avons besoin�, dira M. Bentouati. Pour le pr�sident du conseil tout autant que pour le Dr Benzaggota, �la lev�e du monopole sur la greffe au niveau de l�EHS de Daksi vient � point nomm� couper l�herbe sou les pieds des gens qui aiment nager en eau trouble. La noblesse permet � celui-ci d�esp�rer retrouver sa vocation la pratique de la greffe et non pas une clinique o� l�on op�re une fois tous les 36 mois�. Le premier greff� de la clinique r�nale Daksi et membre d�une association de malades s�est �tonn�, lui, du fait que cette offensive de d�nigrement intervient au lendemain du succ�s r�alis� par les urologues de cet h�pital.