A l�approche de l�A�d-El-Fitr, la ru�e a bel et bien commenc�, il y a quelques jours, puisque toutes les boutiques des sacr�es rues Z�gag-Ben- Ramdane commer�antes par excellence sont envahies, et reprennent leurs attributs de jour comme de nuit, o� le simple citoyen ne sait plus o� donner de la t�te avec une petite bourse d�j� r�duite par les d�penses quotidiennes du mois sacr�, le voici affrontant encore une fois une autre race de �vautours� pour r�pondre aux exigences de sa prog�niture qui d�ailleurs ne comprend jamais les h�sitations d�un p�re devant une vitrine bien achaland�e. En effet, �a flambe du c�t� des commer�ants de v�tements et de chaussures, apr�s celui des fruits et l�gumes. Au fur et � mesure que s��gr�nent les derniers jours du Ramadhan, les march�s et les rues commer�antes sont tellement bond�s que la circulation des v�hicules devient presque impossible. Ce sera effectivement du sonnant et du tr�buchant. Du moment que les pr�visions budg�taires des familles en tiennent compte lorsqu�on sait combien co�te au quotidien le couffin de la rupture du je�ne, on imagine ais�ment le d�sarroi des familles, surtout celles qui comptent, en moyenne, quatre enfants en �ge d��tre v�tus du pied en cape pour cette grande occasion. Dans le cas heureux o� le p�re et la m�re ont la chance d�avoir un emploi, l��motion est moins visible, l��ventualit� d�habiller comme il se doit ses enfants est envisageable, en revanche, quand c�est seulement le p�re qui est la seule source de revenus et que la m�re est, elle-m�me, une charge, l� c�est tout simplement �bonjour les d�g�ts�. Au milieu donc de ce charivari, on fouille par-ci, on propose par-l� des articles � des prix hors de port�e : des chaussures � 3 000 DA, des jeans � 2000 DA, les robes pour fillettes quant � elles, oscillent entre 1 500 et 2 500 DA. Aucun affichage s�rieux dans la plupart des cas ne vient pr�munir le client des sp�culations. Les prix sont g�n�ralement annonc�s � la t�te du client, surtout quant il s�agit d�une dame, l�acheteur doit r�server au moins 5 000 DA pour chaque enfant s�il ne veut pas rentrer bredouilles. A quoi bon ! L�A�d-El-Adha c�est soixante jours apr�s, cette f�te ostentatoire qui oblige l�Alg�rien � �miraculer� son budget pour acheter son mouton, c�est d�j� une autre histoire o� joie et panique s�entrem�lent une fois de plus, le citoyen nous donnera l�impression d�un agneau �gar� entre la d�liquescence du pouvoir d�achat et la cupidit� des commer�ants. Quant aux derniers jours, du mois sacr�, ils seront r�serv�s � la pr�paration des g�teaux, qui viendront restreindre encore plus le budget familial. Nabi Ben Les cours de soutien sont-ils une source de revenus ou une panac�e ? Biskra et toutes ses localit�s n��chappent pas � la r�gle. En effet, le ph�nom�ne des cours particuliers ne cessent de s�amplifier. A priori, l��cole parall�le s�est incrust�e dans les traditions des citoyens. Aujourd�hui, celui qui n�envoie pas son fils ou sa fille suivre des cours particuliers chez tel ou tel enseignant risque de voir sa prog�niture recal�e, voire m�me subir un cinglant �chec que se soit � l�examen du BEM ou du baccalaur�at. Si c�est la pr�paration de ce dernier qui fait affluer le plus grand nombre de candidats vers les cours priv�s, il n�en demeure pas moins que l�examen du BEM a aussi sa cote. C�est officiellement maintenu, la note de ce dernier sera toujours calcul�e sur 40, tandis que la note de la 4e ann�e moyenne ne b�n�ficie que de 20. Autrement dit, le passage en premi�re ann�e secondaire d�pend plus du BEF que de l�ann�e scolaire. M�me si cela est vrai, cela n�emp�che pas le bon �l�ment de parvenir au r�sultat souhait�. Pour revenir aux cours particuliers, il existe des parents qui consid�rent qu�il n�y a que les bons �l�ments qui en profitent. Les retardataires ne parviennent jamais � r�aliser des progr�s notables au cours des s�ances de rattrapage. Il reste que ce sont ceux qui dispensent ces cours qui tirent le plus grand profit, puisqu�ils arrivent � arrondir leurs fins de mois sans coup f�rir. Tant qu�il n�y a pas une r�glementation et une p�dagogie en ce sens, il ne faut pas esp�rer des rendements spectaculaires. Les futurs laur�ats aux diff�rents examens (BEF et bac) sont connus d�avance, parce qu�au niveau de leur classe, les r�sultats enregistr�s confirment leur bonne assise et leur savoir-faire. Pour les autres, c�est une perte de temps et d�argent !