A la veille des f�tes de l�A�d, les familles continuent � se bousculer devant les boutiques � la recherche du fameux habit pour leur prog�niture. D�s la rupture du je�ne, les p�res de famille, d�j� terrass�s par des d�penses au quotidien, se d�ploient en grand nombre � travers les principales art�res commer�antes pour se soumettre aux exigences de leurs enfants tr�s souvent difficiles � satisfaire. Mode oblige, certains bambins, pas plus hauts que trois pommes, n�h�sitent gu�re � imposer des marques �made in� � l��tonnement de leur parents contraints parfois � s�y plier. Or, pour habiller deux gosses de six � dix ans, le pauvre p�re se voit forc� de payer une moyenne de 8 000 � 12 000 DA, alors qu�en est-il pour celui qui en a plus ? A la rue Emir-Abdelkader (ex-Bugeaud), le va-et-vient des familles rend l�air presque irrespirable. A l�int�rieur des boutiques, dans lesquelles m�me la climatisation s�av�re vaine, des cha�nes interminables se voient devant les cabines d�essayage. On arrive difficilement � trouver le v�tement qu�il faut avant de ressortir d�goulinant de sueur. Une v�ritable corv�e pour les p�res de famille qui ne savent plus o� donner de la t�te, mais qui se d�brouillent comme ils peuvent pour ne pas d�cevoir. Un peu plus loin, � Ras-Essoug, un quartier connu pour ses magasins de v�tements et de chaussures, l�ambiance dans les magasins et � l�ext�rieur se prolonge jusqu�� une heure tardive de la soir�e. La pr�sence des services de s�curit� y est plus que rassurante pour les femmes et les jeunes filles non accompagn�es. De son c�t�, �l�ex-Souk El- Fellah� de Volani, dans l�extr�me sud de la ville, conna�t lui aussi un d�ferlement rare de la gent f�minine de jour comme de nuit. Elles sont plut�t attir�es par la disponibilit� � des prix moins fi�vreux. Cela dit, les f�tes de l�A�d ne sont pas pour autant v�cues de la m�me mani�re pour toutes les familles. Certaines dans le besoin se rabattent sur la friperie, histoire de ne pas priver leur prog�niture et go�ter aux moments de joie et de plaisir que procure l�A�d. A noter que pour les petites bourses, le calvaire est loin d��tre fini si l�on ajoute aux tracasseries de l�A�d celles des affaires scolaires.