Effort n Durant presque un mois, les chefs de famille ont dû sans cesse se montrer vigilants face à leurs dépenses. Et ce n'est pas fini ! La rentrée scolaire coïncidant avec l'Aïd El-Fitr réussiront à eux deux à engloutir les budgets les plus serrés. Obnubilés il y a quelques jours seulement par le contenu de la table ramadanesque, les Algériens vivent désormais dans l'attente de l'Aïd, fête religieuse qui vient clôturer le mois sacré, fait de piété et de vénération. Tous les yeux sont braqués sur les vitrines des grands magasins de chaussures, vêtements, des quartiers et boulevards du grand Alger. comme chaque année, les familles se débrouilleront, chacune selon ses moyens, pour arriver à se préparer pour l'Aïd. Sans oublier la rentrée sociale. La tension monte d'un cran surtout parmi les enfants. «C'est la fête des enfants», commentent certaines personnes. La rentrée scolaire a aussi son lot de tourments et qui oblige les ménages à cravacher pour y faire face au moment où leurs bourses sont déjà épuisées par les dépenses du ramadan. C'est aussi la période des bonnes affaires pour des milliers de jeunes algériens écoliers, lycéens, occupent les trottoirs, dans certains quartiers pour gagner de quoi se payer une rentrée scolaire décente. Hormis les vendeurs de zlabia et de «cherbet», certains ont déjà étalé leurs marchandises, des fournitures scolaires. D'autres, en revanche, estiment que le créneau des jouets est incontestablement juteux surtout à la veille de l'Aïd où des centaines de milliers d'enfants ne se privent pas. Comment les vêtements pour enfants deviennent-ils plus chers à l'approche de l'Aïd ? Dans ce cas, tout le monde doit s'apprêter à débourser plus. Une petite virée samedi dernier dans les magasins pour vêtements de la ville nous a permis de constater que les prix affichés variaient du simple au double, selon la qualité et l'endroit. Un chic ensemble à El-Biar pour fillette par exemple est cédé à plus de 4000 DA. Ce qui alourdit forcément l'addition à la caisse. Et le fait que les enfants soient aujourd'hui de plus en plus exigeants est loin d'être un détail à ne pas prendre en considération. Dans un magasin à Didouche Mourad, on a trouvé un ensemble pour fillette, un sac, une paire de chaussures et un body pour un total de 4800 DA. Nous apprenons, étonnés, aussitôt qu'il s'agit de produits fabriqués sous licence exclusive. Le coût de la licence se répercute sur celui de la vente. Il est, cette année, plus que toute autre, difficile pour les parents d'échapper à cette tendance, sous peine d'accabler leur progéniture. Certaines familles connaissent les bonnes adresses et ciblent d'emblée les endroits où ils peuvent trouver le choix et la qualité. Dans certains quartiers huppés, notamment Hydra, Si Yahia, les familles ne se bousculent pas. Les moins nantis visent les quartiers populaires tels que Bab El Oued, Belcourt, la place des Martyrs où les prix sont à négocier. En tout cas, en passant pas les rue Hassiba Ben Bouali, Didouche Mourad, Larbi Ben M'hidi, c'est la même ambiance qu'on note et les prix affichés sont pratiquement les mêmes partout. La boutique Griffa à Didouche Mourad offre des ensembles trois-pièces pour fillette à 2 000 DA seulement. «Griffa vous offre les meilleurs prix pour l'Aïd El- Fitr», lit-on en gros caractères et en gras sur la vitrine de ce même magasin. Certains commerçants ont légèrement réduit leurs prix, pour attirer le plus grand nombre de clients et faire le meilleur chiffre d'affaires de l'année.