Tony Blair a tent� de mettre fin au flottement sur la position du gouvernement britannique concernant l'�ventualit� d'une commission d'enqu�te sur la guerre en Irak, en assurant mercredi qu'il ne l'avait "pas exclue", mais pour plus tard. Le Premier ministre, que le probl�me irakien tourmente depuis le d�but de la guerre en mars 2003, avait obtenu mardi soir � la chambre des Communes le rejet d'une motion de l'opposition appelant � la cr�ation imm�diate d'une commission parlementaire charg�e d'examiner sa politique en Irak. Mais le ministre de la D�fense M. Browne avait ensuite jet� la confusion en promettant l'ouverture d'une enqu�te "le moment venu". "Le moment venu, bien s�r qu'il y aura une telle enqu�te", avait-il assur� sur la BBC 24. A la s�ance hebdomadaire de questions au Parlement, M. Blair a donc pr�cis� sa position. "Nous n'excluons certainement pas une telle enqu�te, et nous avons dit dans notre propre motion que des le�ons devaient �videmment �tre tir�es et que c'est important que ce soit toujours le cas", a-t-il affirm�. "Mais ce n'est pas le moment (de prendre) de telles d�cisions", a soulign� le Premier ministre, qui sans mettre M. Browne en porte-�faux, se laisse �galement une porte ouverte, en ne s'engageant pas formellement � ce que cette commission soit cr��e. L'adoption de cette motion aurait "envoy� un signal qui aurait constern� nos alli�s de la coalition et le gouvernement irakien, et encourag� tous ceux qui se battent contre nous en Irak", s'est expliqu� M. Blair dont la strat�gie en Irak est contest�e de toutes parts, y compris au sein m�me de son parti. M. Blair, qui a annonc� son d�part de son poste avant septembre 2007, avait su mardi mobiliser ses troupes, inqui�tes des cons�quences d'une d�faite en termes de politique int�rieure, les sondages �tant favorables aux Conservateurs. La motion avait �t� rejet�e, avec une diff�rence de seulement 25 voix : en effet, 273 d�put�s ont vot� pour et 298 contre. M�me si la question divise profond�ment le Labour depuis 2003, seuls douze de ses membres, contestataires irr�ductibles, ont ainsi vot� contre le gouvernement. L'erreur de M. Browne avait ensuite sem� le trouble. Downing Street s'�tait empress� de r�agir en affirmant que sa langue avait "fourch�" et en pr�cisant que la position officielle restait celle affich�e la veille par la ministre des Affaires �trang�res, Margaret Beckett. Au parlement, elle s'�tait fermement oppos�e, dans le sillage de M. Blair, � l'ouverture d'une enqu�te tant que des soldats britanniques se trouveront en Irak, au pr�texte qu'elle pourrait �tre interpr�t�e comme un signe de faiblesse de Londres. Mais Mme Beckett avait conclu par une d�claration autorisant toutes les supputations. "Il est parfaitement sens� et l�gitime de dire que le moment viendra o� ces questions seront �tudi�es de mani�re approfondie afin que nous puissions en tirer les le�ons", avait-elle d�clar�. M. Blair esp�re avoir calm� pour un temps les ardeurs des Conservateurs. Les Tories, qui avaient soutenu la guerre en Irak, mais ont vot� mardi en faveur de la motion, demandent une commission d'enqu�te, mais une fois que le gouvernement irakien aura enti�rement repris le contr�le du pays.