Tout aura �t� dit et vu � Constantine avec des clubs qui n�ont cess� de d�frayer la chronique par un mod�le unique et inique de gestion : la gabegie. Il n�est plus besoin de revenir sur ce qui s�est pass� au sein du Mouloudia de Constantine dont les dirigeants continuent de broyer, rongeant leur frein� esp�rant des jours meilleurs. L�autre club, en l�occurrence le CSC, en phase de turbulences qui ne saurait �tre imput�e � cette seule saison dans la mesure o� le club, en r�alit�, n�a jamais connu de stabilit� depuis qu�il s�est d�lest� d�une m�thode de gestion � l�ancienne comme il en �tait une culture � travers le pays du temps des grands � l�image du CRB, MCA, USM Annaba, USM Alger, JSMS, MOC, ASMO, MSPB. Les valeurs morales et sociales qui caract�risaient leurs dirigeants ont disparu avec l�av�nement de nouvelles t�tes dites de leur temps, mais qui n�ont fait que faire illusion en r�coltant tr�s souvent des cons�crations nationales plus virtuelles que r�elles parce que frelat�es et gagn�es douteusement. Durant plus d�une quinzaine d�ann�es, le CSC a fonctionn� virtuellement en inversant dans la proportion l�aura nationale qui enveloppait les �quipes successives qui l�ont constitu� depuis sa cr�ation vers un �largissement ph�nom�nal d�une galerie situ�e toutefois � la p�riph�rie des valeurs morales autour desquelles avait �t� b�ti l�association. Les pr�sidents qui s�y sont succ�d� ces six derni�res ann�es ont tout plus ou moins g�r� plus leur image et souvent si ce n�est toujours leurs propres affaires que l�association. Le CSC demeurant qu�on le veuille ou non un ph�nom�ne de soci�t� rentable sur tous les plans et plus particuli�rement politique. Comme peut en t�moigner le recours quasi r�gulier par les pouvoirs publics aux dirigeants du club pour le soutien aux diff�rentes manifestations nationales (meetings pro-pouvoir, �lections pr�sidentielles et soutien � Bouteflika rarement pay� en retour). Aujourd�hui, l�heure est si critique qu�elle a conduit un ancien g�n�ral (et pas n�importe qui) � coordonner les travaux d�une assembl�e g�n�rale extraordinaire tenue samedi pass� au centre culturel Benbadis pour aboutir sur la d�signation d�un comit� transitoire tric�phale constitu� de MM. Bencheikh Lefgoun Abdelkrim, Omar Mahsas et Ahmed Boujderiou. Une mani�re comme une autre, serionsnous tent� de qualifier de tr�s terre � terre, pour obtenir ou faire accroire � un dosage pluriel entre authenticit�, jeunesse, intellectualisme dont l�objectif serait de f�d�rer � nouveau toutes les strates populaires proches du club. L�essentiel est pourtant ailleurs et tout le monde le sait, il s�agit �videmment de l�argent et les trois personnes sus-�voqu�es n�ont ni les moyens et encore moins l�intention d�y aller de leurs poches pour relancer la machine. Il est donc vraisemblable, que ces m�mes personnes, en raison de leur r�putation personnelle, � l�exception de Bencheikh Lefgoun qui est et restera un inconnu pour le clubiste lambda, vont tenter vaille que vaille de r�unir un tour de table pour essayer de renflouer les caisses du CSC. Ce qui n�est pas aussi �vident que cela. Les pouvoirs publics n�accordant que ce qui peut l��tre, le secteur priv� �tant par d�finition avare et celui �conomique ob�issant � des r�gles de gestion rigoureuses� preuve en est que les derni�res d�marches du club � l�endroit de l�ERCE pour un sponsoring ont abouti � une fin de non-recevoir au motif que l�entreprise sus-cit�e a l�gitimement exig� la remise des bilans des trois derni�res ann�es. Et question bilan�ce n�est pas le fort du CSC comme celui de la majorit� des clubs alg�riens. Question bilan toujours� celui financier du pr�sident sortant en l�occurrence Mohamed Ghoualmi a tout bonnement �t� rejet� par l�assembl�e. Bien loin est le temps o� ce dernier �tait �lu � main et parfois deux mains lev�es. Est-ce une page de tourn�e pour les Vert et Noir ? C�est ce que demande le peuple constantinois, dira Bracci qui a introduit la formule. C�est n�anmoins peu �vident, dirions-nous pour notre part, car des pages ont tellement �t� tourn�es qu�il aurait pu �tre constitu� une encyclop�die sur le CSC.