La Banque nationale d�Alg�rie (BNA) et � l�instar du Cr�dit populaire alg�rien (CPA) a pris la d�cision de taxer 60 DA � ses clients lors de chaque retrait automatique effectu� ailleurs que sur ses propres guichets. Pour le CPA, la taxe �officielle� est de 50 DA alors que les clients affirment qu�elle est de l�ordre de 100 DA. Des d�cisions qui vont encore frapper les revenus les plus modestes. Ilhem B. Tir - Alger (Le Soir) - La BNA et le CPA ont d�cid� de frapper un grand coup aux d�pens de leurs clients. Depuis plus d�une semaine, les clients de la BNA sont tax�s d�sormais de 60 DA � chaque op�ration de retrait. Certes, cette mesure ne constitue pas une premi�re en Alg�rie mais le taux �exag�r� de cette taxe a suscit� bien des remous au sein des clients de la BNA venant effectuer leurs retraits habituels et � qui l�op�ratrice annon�ait la nouvelle. Les clients du CPA, quant � eux, se sont rendu compte tout seuls de la nouvelle taxe de 100 DA en v�rifiant l��tat de leurs comptes. Contact�e, la direction de la communication du CPA a soulign� que la taxe n�avait pas chang� et qu�elle �tait toujours fix�e � 50 DA. Qu�en est-il, alors ? Plus �tonnant, les m�mes op�rations s�effectuent gratuitement au niveau d�autres banques publiques comme la BDL, la Badr et la BEA, par exemple, et qui sont �galement concern�es par la nouvelle mesure prise dans le cadre de la nouvelle loi de finances qui pr�voit l'augmentation des engagements bancaires par le renforcement des fonds propres des banques publiques. Par ailleurs, cette mesure serait, selon des sp�cialistes, la r�sultante d�un �d�ficit consid�rable sur la gestion des moyens de paiement�. Cependant, il est � craindre que cette initiative puisse �tre suivie par les autres �tablissements. La tentation de faire payer plus et plus cher chaque op�ration bancaire est cependant vive dans ces deux banques qui tenteraient, peut-�tre, par ce biais d�enrayer le d�ficit dont les �tablissements bancaires sont coutumiers; d�ailleurs, certaines banques dont la BNA ont �t� �clabouss�es par des scandales financiers Il est � rappeler que dans une �tude �labor�e par un bureau d�experts canadiens, il a �t� indiqu� que les banques publiques alg�riennes qui repr�sentent 87,5% du total de l�actif des banques contre 12,5 % pour les banques priv�es, souffraient de la crise des banques El Khalifa et BCIA. Ces experts avaient relev� �galement que le secteur bancaire alg�rien est marqu� par une situation de quasi-monopole des banques publiques sur le march� et l�exc�s de liquidit�s. Ces r�dacteurs avaient mis en garde, par ailleurs, qu��une telle situation de surliquidit� des banques publiques n�cessite un contr�le rigoureux de la liquidit� afin de pr�venir le d�veloppement des cr�dits bancaires non performants et le risque d�inflation�. Ceci dit, les banques priv�es �trang�res constituent une menace s�rieuse, dit-on, pour les banques publiques si elles n�arrivent pas � se mettre � niveau avec un syst�me plus comp�titif. Aussi, la r�forme du secteur bancaire a �t� promulgu�e dans le sens du renforcement de la stabilit� et de la rentabilit� du secteur bancaire par une s�rie d'actions visant notamment l'am�lioration de la gouvernance des banques publiques, par la mise en place d'un ensemble d'outils comprenant les contrats de performance, l'am�lioration de la qualit� de l'interm�diation par la restructuration bancaire. Celle-ci s'op�re � travers l'ouverture du capital du CPA et la sp�cialisation de deux banques, la CNEP orient�e vers l'habitat, le financement de la construction et l'acquisition du logement, et la BADR vers l'agriculture, la p�che et les industries p�riph�riques. Sur au autre volet, l�on ne cessait de pr�ner la modernisation du syst�me de paiement de masse qui a �t� poursuivie sous forme de projet int�gr� de toute la place dont la finalit� est la mise en place d'une t�l�compensation des paiements de masse comprenant les virements de d�tail, les pr�l�vements, les ch�ques, les op�rations de retrait et de paiement par cartes bancaires et les effets de commerce d�mat�rialis�s. Le syst�me de t�l�compensation a d�marr�, pour rappel, le 15 mai 2006 par le traitement du ch�que et avec la participation de toutes les institutions, intervenant avec l'ensemble de leurs agences et bureaux sur le territoire national.