Dans le cadre du programme d�intensification des cultures (PIC), initi� par le minist�re de l�Agriculture et du D�veloppement rural, la Chambre d�agriculture de la wilaya de Bouira en collaboration avec ses diff�rents partenaires, la Direction des services agricoles, la Caisse r�gionale de la mutualit� agricole et la Coop�rative des c�r�ales et l�gumes secs, multiplie les rencontres avec les c�r�aliculteurs en vue de faire adh�rer le maximum d�entre eux � ce programme. Ainsi, d�but novembre, il a �t� organis� un s�minaire r�gional au niveau de la Chambre d�agriculture de la wilaya de Bouira en pr�sence de plusieurs wilayas du centre du pays. Au cours de ce rendez- vous scientifique organis� sur le d�veloppement de la c�r�aliculture par la SNC Doudah en collaboration avec la Chambre d�agriculture de Bouira, plusieurs communications fort int�ressantes ont �t� donn�es par d��minents sp�cialistes et chercheurs venus des instituts d�agronomie et de recherche, notamment sur l�irrigation d�appoint, sur les c�r�ales, l�itin�raire technique des c�r�ales d�hiver, la protection phytosanitaires des c�r�ales, la pr�sentation des herbicides des c�r�ales, la qualit� technologique des c�r�ales et enfin, la certification des semences. Les c�r�aliculteurs pr�sents ont ainsi pris connaissance des derni�res nouveaut�s en mati�re du d�veloppement des cultures c�r�ali�res tant du point de vue quantitatif que qualitatif, en prenant conscience de la n�cessit� d�un suivi rigoureux de l�itin�raire technique en fonction bien s�r de la qualit� du sol et du climat. Apr�s ce s�minaire fort b�n�fique, la Chambre d�agriculture et pour mieux sensibiliser les c�r�aliculteurs les plus r�ticents et surtout pour leur expliquer d�autres nouveaut�s comme cette d�cision prise par la minist�re de r��chelonner les dettes des c�r�aliculteurs pour la campagne pr�c�dente, a organis� des rencontres dans les r�gions � haute potentialit� c�r�ali�re comme le plateau de A�n-Bessem, Bouira et El- Esnam et enfin, la r�gion d�El- Hachimia o� la rencontre a eu lieu ce lundi. A chacune de ces haltes, les responsables des quatre organismes cit�s plus haut essayent de donner plus d�explications aux c�r�aliculteurs afin de les sensibiliser sur la n�cessit� de souscrire � ce programme, un programme que l�agriculteur est tenu de respecter rigoureusement en suivant l�itin�raire technique tel que trac� par les sp�cialistes depuis les labours profonds et multiples, jusqu�� la moisson en passant par l��pandage des engrais et des herbicides, et l�irrigation d�appoint quand les eaux de pluie se font rares. Et � propos de la raret� des eaux de pluie, les responsables de la Chambre d�agriculture nous diront que le plus grand handicap qui entoure actuellement l�op�ration des labourssemailles est justement, en plus des blocages financiers malgr� la disponibilit� de la semence, la crainte des c�r�alicuteurs quant � une saison ch�tive. Ainsi, le retard des pluies fait craindre aux c�r�aliculteurs le sc�nario de l�ann�e derni�re. Un sc�nario presque identique mais � la diff�rence que le manque des pluies a �t� ressenti pendant le printemps lorsque les graines se forment. D�ailleurs, le stress hydrique qui avait affect� la majorit� des surfaces emblav�es s�est r�percut� consid�rablement sur le rendement et la qualit�. En effet, les responsables de la Chambre d�agriculture de la wilaya de Bouria affirment que les chiffres avanc�s par la Direction des services agricoles de Bouira concernant la r�colte de la campagne 2005-2006 qui avoisineraient le million de quintaux tous types de c�r�ales confondus sont fantaisistes. D�apr�s nos interlocuteurs, la CCLS n�a enregistr� en tout et pour tout que 154 000 quintaux aupr�s des 3 000 c�r�alicuteurs que compte la wilaya de Bouira et qui cultivent quelque 80 000 hectares. Et si l�on consid�re que seulement un tiers de la production est vers� � la CCLS, alors que les deux tiers sont gard�s pour les besoins de consommation et de vente au march� par les c�r�aliculteurs, on aurait � peine atteint les 460 000 quintaux, un chiffre plus proche de la r�alit� mais loin de celui avanc� officiellement par la DSA. En outre, m�me la qualit� du bl� a �t� alt�r�e poussant la CCLS, apr�s analyse des grains retrouv�s au-dessous du poids sp�cifique, � l�orienter vers la consommation et � revoir � la baisse le prix d�achat. Soulignons � la fin qu�entre autres objectifs de ces journ�es de sensibilisation, le rappel aux c�r�aliculteurs que les indemnit�s qu�ils percevaient auparavant pendant les moments de s�cheresse a �t� abandonn� par le minist�re depuis 2002 en incluant ce risque de s�cheresse dans les privil�ges qu�ils tiraient dans leur adh�sion au programme du PNDA. D�ailleurs, dans ce programme et dans le cadre de l�adh�sion au PIC, les c�r�aliculteurs percevront � la fin de la saison une indemnit� de 6 000 DA par hectare emblav�, alors que pour les assurances existantes pour les c�r�ales, les assurances contre la gr�le et l�incendie, une r�duction de 40% est pr�vue pour ceux qui pourront payer cash. Y. Y.