Le palais Aziza, l'un des principaux sites culturels et historiques de la wilaya de Blida, vient de faire l'objet d'une d�cision de r�habilitation, a-t-on appris aupr�s du directeur de la culture. Situ� dans la commune de B�ni Tamou, domaine agricole public Si Haroun, cet �difice est actuellement occup� par des familles, a-t-on constat� lors d'une r�cente visite du wali qui a pris la d�cision de reloger �ces indus occupants� et de rendre � ce site sa vocation culturelle et touristique. Ce palais, un joyau architectural d'une valeur historique et culturelle inestimable, a �t� construit au XVIIIe si�cle par le dey Hussein pour sa fille Aziza qui y venait en vill�giature en �t�, en raison du climat temp�r� et de la verdure � perte de vue qui tapissait la r�gion. Class� r�cemment et inventori� comme bien culturel et historique de la wilaya, ce site avait �t� transform� pendant la guerre de Lib�ration nationale (1954-1962) en centre de torture par les parachutistes fran�ais. Outre ses riches potentialit�s et nombreux attraits touristiques, Blida rec�le plusieurs sites arch�ologiques et historiques qui refl�tent une partie de l'histoire de cette r�gion. Parmi ces nombreux sites, il y a lieu de citer �le plusieurs fois s�culaire cimeti�re musulman de Mouza�a�, ainsi que le temple appartenant au consistoire juif d'Alger et dont la construction remonte au mois de f�vrier 1866. Le centre-ville de Blida, note-ton, renferme �galement d'autres sites qui �m�ritent d'�tre class�s�. Il s'agit du cimeti�re musulman situ� dans le quartier Aronda et du bain maure Ben-Ch�rifa-Bacha-Agha. Ce dernier, situ� en plein c�ur de la ville, dans le quartier El Djoun, a �t� construit en 1825 sous l'�re ottomane. Cet �tablissement a fait l'objet, en 1999, d'une proposition de classement en tant que monument historique. S'agissant des �difices religieux, Blida compte deux mosqu�es, Ben Sa�doun et Torki-Hanafi, toutes deux construites par les Turcs. La premi�re , construite � la fin du XIXe si�cle et consid�r�e parmi les grandes mosqu�es de la ville de Blida, compte �galement, outre le lieu de culte, plusieurs boutiques relevant toutes des biens Habous. L'autre vieil �difice religieux, � savoir la mosqu�e Torki- Hanafi, pr�s de place Ettout (place des M�riers), a �t� construite en 1750. Ces deux vieilles mosqu�es ont �t� s�rieusement endommag�es par le s�isme qui a frapp� la ville de Blida en 1825, indiquent des historiens. Sur les hauteurs de la ville, il y a surtout les reliefs de la maison du saint patron et fondateur de la ville de Blida, Sidi- Ahmed El Kebir. C'est, en effet, cet homme qui a donn� les premiers reliefs de la ville � Blida vers 1533, lorsqu'il recueillit les r�fugi�s grenadins qui fuyaient l'Inquisition et la reconqu�te en Andalousie. Blida, de par son ancien p�rim�tre urbain dont certaines parties remontent � l'�poque ottomane, comme le quartier de Douerate, que par sa tr�s vieille histoire, a besoin d'une r�elle prise en charge de ses sites et monuments historiques et m�rite, notamment, la classification de cette richesse comme patrimoine universel, estiment des Blid�ens et des personnalit�s jalouses de ce patrimoine commun � tous les Alg�riens.