L�arboriculture fruiti�re dans la wilaya de Batna a connu au cours des huit derni�res ann�es un d�veloppement important en t�moigne la surface occup�e par cette sp�culation : 5 760 hectares en 1998 contre 15 478 hectares en 2006 toutes esp�ces confondues. La production a pratiquement doubl�, 292 786 quintaux (1998) contre 586 920 quintaux 2006 posant les probl�mes de stockage, du froid, d�emballage, de commercialisation� Pour soutenir et r�conforter les producteurs de la pomme, l�assembl�e populaire de la wilaya de Batna a instaur� la f�te de la pomme � Arris � l�instar du Salon de la vache laiti�re d�El Madher, celui du cheval de Barika ou encore la f�te traditionnelle de l�abricot de N�gaous. Il faut souligner que la r�gion d�Arris est connu pour sa production de noyer, de prunier, de grenadier, abricotier, de pommier depuis de longue date mais c�est � partir des ann�es 1970 que les agriculteurs ont reconverti leurs lopins de terre arrach�s au maquis en grands vergers surtout d�abricotiers et pommiers encourag�s par les programmes de r�habilitation de l�agriculture de montagne. C�est les Bencha�ba, dont les grands parents ont mis leur ferme � la disposition de la r�volution pour la distribution des armes un certains 31 d�cembre 1954 qui sont les pionniers de la production de ce fruit qui fait aujourd�hui la fiert� de tous les Aur�siens. Si le Fonds national de d�veloppement agricole (FNDA) dans le cadre du programme de soutien aux producteurs, a grandement servi la production de la pomme dont la surface est pass�e de 630 hectares (35 000 quintaux) en 1998 � 3 416 hectares (134 080 quintaux). Les Bencha�ba dont les terres se situent au p�rim�tre du vieux M�dina (Ichemoul) dit (Groupe 52), mille hectares achet�s en 1921 de par un acte notari� au nom de dix personnes n�ont jamais b�n�fici� d�aide pour un probl�me de foncier. Loin de se d�courager, les jeunes de cette famille ont beaucoup investi dans le pommier, pr�s de 350 hectares et pratiquement toutes les vari�t�s de la reine des reinettes (pr�coce), � la c�l�bre star cremson, la grannysmith (produit lite, pour les diab�tiques) en passant par la golden d�licieuse, la fuji, la jona gold, la scarlets pur et jusqu�� royal gala (vari�t� tardive). Ces fruits dans leur diversit� ont �t� expos�s lors de F�te de la pomme qu�a connu Arris mercredi dernier avec l�art et la mani�re et comme cadeau, lestand du v�t�rinaire n�a pas �t� prim�. Grande d�ception de ce jeune et bien d�autres, quatre ing�nieurs agronomes, dont leur seul souci est la commercialisation du fruit, 600 quintaux au domicile du v�t�rinaire Bencha�ba. Sans soutien, l�irrigation dans ce p�rim�tre du vieux M�dina (mille hectares) est rest� traditionnelle � partir d�une source menac�e par de multiples forages de la GCA et l�espoir entretenu depuis des ann�es pour la construction d�une retenue collinaire � Khenguet Ethaabane s�estompe. Si du c�t� de la DSA, on estime que le probl�me du foncier est surmontable, au niveau de la circonscription de l�agriculture d�Arris qui, �trangement, continue � g�rer toutes les communes (quinze) de l�ex-da�ra, et celui de la Chambre d�agriculture, le langage est autre et la solution des probl�mes de ses jeunes tarde � venir au risque de nuire au d�veloppement de la production en besoin de chambres froides, d�une meilleure conduite des vergers, d�emballages... afin de ma�triser la commercialisation. Quant � l�introduction de nouvelles techniques d�irrigation malgr� la venue de jeunes dipl�m�s avec des �tudes r�alis�es dans la r�gion (r�serve utile du sol des vergers de pommiers dans la r�gion d�Ichemoul, cons�quence sur le pilotage d�irrigation) comprendre Syst�me d�irrigation par goutte-�-goutte pour le d�veloppement du pommier, aucun encouragement pour cette exp�rience r�alis�e sur un hectare. Mieux encore dans une r�gion o� l�apiculture est ma�tris�e depuis l��re de la Kahina, les producteurs de la pomme se plaignent de ne pouvoir b�n�ficier de ruchers connaissant parfaitement bien le r�le des abeilles en mati�re de pollinisation surtout lorsqu�il s�agit de vari�t�s fruiti�res autost�riles. Notons sur ce registre que la production fruiti�re associ�e � l�apiculture s�en trouvera grandement am�lior�e en go�t, �quilibrage, qualit� et m�me diminution des maladies. Parmi les probl�mes pos�s par les producteurs de la pomme, celui de l�habitat rural qui, selon la plupart des fellahs, est mal g�r� par les �lus locaux qui ont dress� une liste de cent personnes non pas pour stabiliser les fellahs mais pour se consolider dans la commune. Lors de la visite des vergers, le wali a not� que la plupart des producteurs de la pomme h�sitent � aller dans l�extension des vergers malgr� la disponibilit� des terres. Cette h�sitation se justifie par les multiples probl�mes du terrain et le vide laiss� par l�association des producteurs de la pomme qui ne joue pas son r�le. Le directeur des services agricoles a sugg�r� la cr�ation d�un conseil interprofessionnel pour prendre en charge les probl�mes en amont et en aval de la production. Pour revenir � cette premi�re manifestation dite �la f�te de la pomme� les organisateurs ont �chou� sur tous les fronts. Neuf distinctions sans qu�aucune ne touche les meilleurs producteurs en prenant comme crit�re ceux qui ont b�n�fici� de l�aide de l�Etat, et l�exclusion des jeunes cadres ing�nieurs, techniciens de l�agriculture, v�t�rinaires... a �t� la goutte qui a fait d�border le vase� Tous les exposants ont pli� bagage juste apr�s cette fameuse distribution des m�dailles. Enfin si � la salle omnisports d�Arris l��il a eu droit � de grosses pommes brillantes et odorantes, avec des �tiquettes de provenance de Oued-Taga, Foum Etoub, Kimel, Th�niet El Abed, Arris, Tighanimine et Ichemoul pour respecter l�ordre de notation des organisateurs de la f�te de la pomme, lors du traditionnel couscous du d�ner, nous avons eu droit � une petite pomme sans consistance ni go�t, � croire qu�au march� d�Arris il n�y a pas mieux.