Assainissement total de l�activit� m�dicale et normalisation de son exercice sont les deux principales r�solutions auxquelles le Conseil de l�Ordre des m�decins a abouti et qui compte bien mener sa campagne jusqu�au bout. �Il est temps d�appliquer la loi�, a pr�cis� le Dr Bekkat Berkani, pr�sident du Conseil de l�Ordre des m�decins pour la r�gion d�Alger. Ilhem B. Tir - Alger (Le Soir) - Le Conseil de d�ontologie m�dical assure, en outre, la d�fense des int�r�ts moraux des m�decins, organise et g�re les �uvres de coop�ration, de mutualit� et d'assistance de ses membres. Install� officiellement le 21 septembre 2006, l�Ordre des m�decins, qui repr�sente la profession m�dicale aupr�s de l'administration, est appel� �galement � apporter son concours � la demande de l'Etat, � l'�laboration et l'ex�cution de la politique sanitaire. Mais comment cela pourrait-il se faire, si cet organisme se trouve �cart� de toute d�cision concernant son domaine, � l�exemple de la r�vision des tarifs des actes m�dicaux qui s�est faite sans la pr�sence des m�decins. Un constat �tabli et d�velopp� par le pr�sident du Conseil de l�Ordre des m�decins de la r�gion d�Alger qui compte 6444 m�decins � l�occasion d�une conf�rence-d�bat au Forum d� El Moudjahid. Le nouveau ancien bureau de l�Ordre des m�decins, puisqu�il a �t� reconduit � la majorit� lors des derni�res �lections, pr�sente un programme ambitieux qui s�appuie en premier lieu sur un assainissement de la situation. �Nul ne peut exercer s�il n�est pas inscrit au tableau de l�ordre�, a pr�cis� le Dr Bekkat avant d�ajouter : �La cotisation des m�decins est obligatoire ainsi que son renouvellement chaque ann�e.� Pour cela, il souligne que �les non-inscrits au tableau de l�ordre exercent en toute ill�galit� et il est temps d�appliquer la loi�. Une d�termination affich�e � combattre les anciennes pratiques notamment celles relatives � l�affichage des plaques et publicit� pour les m�decins. A cet effet, il d�clare que �toute forme de pseudo-sp�cialit� non reconnue par l�Etat ne peut figurer sur les plaques�. Abordant les probl�mes li�s � la justice en cas d�erreur m�dicale, le pr�sident de l�Ordre des m�decins r�it�re son avis en disant �le m�decin qui n�est pas inscrit au tableau est consid�r� comme �tant en exercice ill�gal� en plus �nous sommes conscients de notre mission, nous avons assist� � bien des situations d�erreur m�dicale; mais qui mieux qu�un coll�ge de m�decins pour juger d�autres m�decins ?� Le Dr Bekkat soul�ve l� le probl�me de la sp�cialisation des magistrats car ces derniers �ne sont pas bien inform�s quant � l�exercice m�dical, et l�expertise m�dicale est parfois d�faillante�, a-t-il ajout�. Par ailleurs, l�Ordre des m�decins ne peut jouer son r�le s�il n�est pas dot� de moyens qui permettent l�ex�cution de ses d�cisions et pour cela, les pouvoirs publics sont interpell�s. Par vocation, il autorise ou interdit l'installation � la suite d'un remplacement, d�livre les licences de remplacement, contr�le le libell� des plaques et ordonnances, reconna�t ou refuse la qualification et examine les contrats. �Il faut que les pouvoirs publics appliquent les d�cisions du Conseil de l�ordre�, a-t-il sugg�r�. Sur un autre volet, le Conseil de l�ordre des m�decins �uvre � la s�paration des ordres au sein d�un seul conseil national de d�ontologie m�dicale, CNDM. �Cette s�paration est n�cessaire pour que chacun s�occupe de ses affaires�, a soulign� le Dr Bekkat mais pour cela, il faut passer d�abord par un changement de la loi 90-17. �Le code de d�ontologie n�est pas d�pass�, il faut juste actualiser les textes et les revoir par rapport � certaines notions d��thique.� Il est � pr�ciser enfin qu�actuellement, il y a 876 m�decins ch�meurs pour la seule r�gion d�Alger. I. T.