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LA COMMISSION DES FEMMES TRAVAILLEUSES ORGANISE DES ATELIERS SUR LE HARCELEMENT SEXUEL
Les femmes disent non � l�abus
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 12 - 2006

Il vous fixe de regard, suit vos gestes, vous invite dans son bureau, vous propose de sortir avec lui, vous refusez, il insiste. Vous vous obstinez � refuser. Il s��nerve et promet de vous mener la vie dure. Beaucoup de femmes ont d� deviner de qui il s�agit. Car, elles sont nombreuses � reconna�tre des personnes, dans leur milieu professionnel, dont la conduite est semblable � celle que nous avons d�crite plus haut. Ils s�agit l�, effectivement, des signes de harc�lement sexuel.
L�auteur peut �tre un coll�gue de bureau, un responsable hi�rarchique qui exerce ses pouvoirs sur la femme fonctionnaire, dans l�espoir de profiter de ses atouts. Si le sujet �tait tabou en Alg�rie pendant des ann�es, il ne l�est plus et ce, gr�ce � la d�termination de la femme � lutter contre ce ph�nom�ne mais aussi parce que la justice a reconnu le harc�lement sexuel comme un d�lit. L'Assembl�e populaire nationale (APN) a adopt�, en octobre 2004, l�amendement de l'article 341 du code p�nal et qui condamne les auteurs coupables de harc�lement sexuel � des peines de prison. Ce n�est pas un exploit, mais, certes, une avanc�e consid�rable pour la soci�t�. Mais cela suffit-il pour mettre un terme, ou du moins diminuer de l�ampleur du ph�nom�ne ? �Malheureusement non�, ont constat� avec amertume les nombreuses femmes syndicalistes r�unies hier en atelier, pour d�battre du �harc�lement sexuel dans le milieu professionnel�. A l�initiative de la commission des femmes travailleuses de l�Union de la wilaya d�Alger (UGTA), les syndicalistes des unions locales entament une s�rie d�ateliers pour mieux �lucider le ph�nom�ne et surtout trouver les solutions qui s�imposent pour prot�ger la femme dans son milieu de travail. Des femmes juristes (Me Ben Brahem) et des m�decins (Dr Soufi) se sont joints aux syndicalistes pour apporter un regard lucide sur la question. Dans son intervention, Mme Rahmani, charg�e de la cellule d��coute contre le harc�lement sexuel, � l�UGTA, a soulign� la n�cessit� de sortir du cercle de l��coute pour aller vers des actions plus concr�tes. D�o� la pr�sence de l�avocate Ben Brahem, venue expliquer aux repr�sentantes syndicales, la r�glementation qui r�git le harc�lement sexuel et comment amener les victimes � porter plainte contre leurs agresseurs. En plus du harc�lement sexuel, la juriste a signal� que d�autres efforts doivent �tre fournis sur le plan juridique pour condamner �galement le harc�lement moral et sexiste. Des closes allant dans ce sens doivent figurer aussi dans les contrats d�entreprise, pour veiller � la bonne moralit� � l�int�rieur de ces derni�res. De son c�t�, Dr Soufi, m�decin l�giste, a attest� que le harc�lement sexuel conduit vers la destruction physique et morale de la victime qui va parfois jusqu�au suicide ou � la folie.

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