Une d�l�gation d�une dizaine d�entreprises fran�aises sp�cialis�es dans les �nergies renouvelables (�olienne, solaire, nucl�aire, hydraulique�) a effectu� r�cemment une mission de prospection en Alg�rie. Une mission voulue explorer et d�couvrir les opportunit�s de partenariat et de coop�ration dans le domaine des �nergies renouvelables, la promotion des nouvelles sources d��nergie et la ma�trise de la consommation �nerg�tique dans notre pays. Des projets concrets ont d�j� �t� identifi�s selon une d�claration faite � l�Agence nationale de presse par le coordinateur des activit�s internationales du p�le de comp�titivit� fran�ais, Capenergies, qui a conduit cette mission, Dominique Morael. En fait, ces entreprises fran�aises ont affich� leur fort int�r�t pour investir dans ce domaine en Alg�rie, et un investissement fran�ais pour lequel les interlocuteurs alg�riens de cette mission ont affich� leur disponibilit�, selon le directeur des �nergies renouvelables aupr�s du minist�re de l�Energie et des Mines, Lakhdar Benmazouz. Ce dernier s�exprimait, hier � l�h�tel El-Aurassi, en marge des travaux d�un brainstorming organis� sous le patronage du ministre de l�Energie et des Mines, Chakib Khelil, et consacr� � la �Strat�gie de d�veloppement des �nergies renouvelables�. De fait, l�investissement �tranger est opportun pour le d�veloppement de ces �nergies renouvelables qui d�tiennent n�anmoins une part tr�s faible dans le bilan �nerg�tique national. Potentialit�s et r�alisations En effet, ces �nergies repr�sentent seulement 0,02% de la consommation nationale d��lectricit� (moins de 5 gigawatts heure). Ceci en d�pit du fort potentiel en solaire qui existe dans le sud de l�Alg�rie, de l�ordre de 169,440 TWh par an, soit 60 fois la consommation de l�Europe des 15 (3000 TWh par an) et sans omettre le fort potentiel �nerg�tique de la biomasse (for�ts et d�chets urbains), de la g�othermie et de l��olien. En indiquant que les �nergies renouvelables sont utilis�es � 53% dans la production d��lectricit� pour l�alimentation des r�gions rurales et isol�es, � 24% dans les t�l�communications et � 6% dans l��clairage public. Des r�alisations li�es au d�veloppement de ce type d��nergie ont �t� faites, citons notamment l�alimentation en �lectricit� d�une vingtaine de villages du Grand Sud, implant�s sur une superficie de 1 million de m�tres carr�s, soit un millier de foyers, � partir de l��nergie solaire photovolta�que, avec une production de 2 gigawatts heure. En outre, il y a eu le lancement d�une centrale hybride diesel solaire (photovolta�que) � Illizi d�une capacit� de 13 KWh, le balisage de 2300 kilom�tres de pistes, l�alimentation de plus de 1000 sites de t�l�communication d�une puissance de 650 KWh. Dans la r�gion de la steppe, citons l��lectrification de plus de 3000 foyers en �lectricit� d�une puissance de 550 KWh, l�installation de 160 pompes solaires d�une puissance de 240 KWh et de 80 pompes �oliennes d�une puissance de 120 KWh. D�autres projets, initi�s sous l��gide de la soci�t� New Energy Algeria (NEAL) et de l�Agence de promotion et de rationalisation de l�utilisation de l��nergie (APRUE), sont en cours de r�alisation. Citons notamment la centrale hybride de production d��lectricit� d�une capacit� de 150 MW dont 25 MW en �nergie solaire photovolta�que, la r�alisation d�une ferme �olienne de 10 MW (combinant l��nergie �olienne au diesel), l�installation de chauffe-eau solaires pour l��quipement de 5500 foyers. Ceci outre l�alimentation �lectrique de 16 villages des Hauts-Plateaux d�ici 2009 par le biais de l��nergie photovolta�que. La contrainte du co�t Certes, l�objectif est d��lever cette part des �nergies renouvelables dans le bilan �lectrique � 6% d�ici 2015, dans le cadre de l�impulsion d�une v�ritable strat�gie de d�veloppement de ces �nergies. Voire arriver, � tr�s long terme, � substituer les �nergies renouvelables � celles dites classiques. Et m�me si la volont� politique existe, outre l�existence de primes pour l��lectricit� produite � partir des �nergies renouvelables allant jusqu�� 300% du prix de l��lectricit� classique, de tels objectifs d�pendent pour leur r�alisation de la lev�e de plusieurs contraintes tant intrins�ques qu�extrins�ques dont le co�t assez �lev� de ces �nergies renouvelables par rapport aux �nergies classiques. En effet, le co�t de l��nergie photovolta�que peut aller de 150 � 500 dollars le MWh, le co�t de l��olien de 70 � 120 dollars le MWh et le solaire thermique de 60 � 170 dollars le MWh. A contrario, le co�t maximum du gaz naturel est de 40 dollars le MWh. Cela m�me si le d�veloppement technologique dans le monde peut amener � la baisse de ces co�ts, et donc la n�cessit� d�une bonne veille technologique dans notre pays. Une autre contrainte a trait � la taille du march� national et l�impossibilit� de garantir r�guli�rement la puissance fournie. En outre, le d�veloppement de ces �nergies reste li�, selon Lakhdar Benmazouz, � l�intensification de la recherche-d�veloppement, une meilleure synergie, coordination et coh�rence d�actions entre les intervenants et acteurs concern�s (entreprises, institutionnels, chercheurs et autres) et la mise en place de m�canismes d�appui et de suivi.